The Gathering - Sleepy Buildings

Sorti le: 19/01/2004

Par Julien Negro

Label: Century Media

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Autrefois groupe de metal lourd plus ou moins atmosphérique, The Gathering s’est rapidement recyclé pour proposer, depuis maintenant plusieurs albums, un rock très sobre et sophistiqué parfois qualifié de trip hop. A côté de leurs huit albums studio, ce Sleepy buidings arrive comme le second exercice live dans leur discographie. Il complète le prometteur concert sorti en 2000, en proposant en plus un set “acoustique”. Le public s’y fait discret pendant les titres ce qui permet d’apprécier à sa juste valeur la production de ce disque : bien que plutôt conventionnelle, elle souligne parfaitement la musique du groupe et plus particulièrement la voix magnifique de Anneke Van Giersbergen.

Alors que la plupart des titres présentés ici sont issus de How to measure a planet ?, le groupe s’est cependant aventuré bien plus loin, reprenant pour l’occasion trois titres de leurs deux premiers albums – les plus déroutants de leur discographie. Ceux-ci, à l’image de “The mirror waters”, subissent une véritable métamorphose et font d’ailleurs partie des moments les plus forts de ce concert. On y ajoutera le magnifique “Amity”, un des deux seuls extraits du superbe If then else, ou encore “Sleepy buildings”, un duo piano/voix inédit et attendrissant, où Anneke se fait ange.
Au rayon des oubliés, on remarquera l’absence de titres provenant du dernier album de la formation, Souvenirs (NdlR : sans doute pour des raisons de droits, The Gathering ayant quitté Century Media pour fonder sa propre maison de disques). Cela n’empêche pas le groupe d’être au faîte de sa forme et de réaliser à nouveau un sans faute, chose à laquelle il avait habitué son public, depuis quelques temps déjà.

Certes, les quatorze titres n’ont rien de foncièrement original, et les fans des premiers albums trouveront peut-être l’ensemble un peu long, mais l’interprétation millimétrée du quintette hollandais n’en reste pas moins impeccable et pleine de sensibilité. Sleepy Buildings est un disque qui, sans être un indispensable de la discographie du groupe, saura séduire à la fois ses afficionados et tout amateur de musique simple, belle et reposante.