Enchant - Blink of an eye

Sorti le: 03/09/2002

Par Dan Tordjman

Label: InsideOut Music

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Lorsque l’on apprit courant 2002 que Paul Craddick, maître artilleur-batteur et co-compositeur d’Enchant, quittait le navire, remplacé par Sean Flanegan (ex Dali’s Dilemma), on pouvait se poser des questions sur l’avenir du groupe.

Flashback : Il y a deux ans, lors de la sortie de Juggling 9 Or Dropping 10, nous avions terminé notre chronique par la phrase suivante : « ce disque est un chef-d’oeuvre, achetez-le ».
Depuis, Paul Craddick a lâché les baguettes et l’on promettait dès lors un avenir moins glorieux pour Enchant. Mais c’était sans compter sur Douglas A. Ott guitariste-producteur du groupe, et à l’écoute de Blink Of An Eye, le sentiment se renforce : Enchant a, avec cet album, franchi un pas de plus dans l’amélioration. Ott a produit des riffs de qualité, les guitares se veulent beaucoup plus agressives – grâce en soit rendue à une production brute de décoffrage du meilleur goût – et douces aussi comme sur « Follow The Sun » et le superbe « Ultimate Gift ».

Que peut-on attendre de Blink Of An Eye ? Ce disque est un mélange d’A Blueprint Of The World, Wounded , Break, et Juggling…. Classique me direz-vous ? Pas tout à fait. On retrouve sur des morceaux comme « Under Fire » ou le brillant instrumental « Prognosis », le côté expérimental de ABOTW. Puis sur des titres comme « Seeds Of Hate », « Flat Line » ou l’excellent « Despicable » on pense tour à tour à Break ou J9OD10 avec un certain côté lourd en rapport avec le coté « direct » des titres en question.
Que dire de plus ? La production, plus sèche et brute, moins polie et moins propre que sur J9OD10, présente un intérêt supplémentaire. Quel plaisir de revoir dans le groupe Ed Platt et sa basse ravageuse et mélodique, qui rappellent Pete Trewavas ! Doug Ott n’est pas en reste avec les soli de toute beauté sur « Seeds Of Hate » et « My Everafter », où les solos du clavieriste intérimaire Phil Bennett font mouche.

La palme reviendra cependant une fois de plus à Ted Leonard, qui capture l’auditeur d’une voix dans laquelle se mélangent hargne (« Under Fire » et « Despicable ») et émotion (« Follow The Sun » et « Ultimate Gift »).

Ce bon album regagnera à n’en pas douter l’attention des fans qui étaient peut-être restés sur leur faim avec Juggling 9 Or Dropping 10. Tout ca pour dire quoi ? Ce disque est un chef-d’oeuvre, achetez-le !