The Paperchase - Someday This Could All Be Your

Sorti le: 25/04/2009

Par Jérémy Bernadou

Label: Southern Records

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Un peu de fraîcheur dans ce monde de brutes ! Dix ans après leurs débuts et cinq albums plus tard, les membres de The Paperchase continuent à nous raconter des histoires. Le genre d’histoires face auxquelles on se retrouvait avant de dormir, assez inquiétantes mais qui nous permettait de rejoindre tranquillement le pays des rêves… Et ces américains ont trouvé leur propre langage pour s’adresser à nous… Rapidement, les mélodies pop prennent les devants sur un accompagnement de cordes quasi funèbres pour déboucher sur un refrain diablement efficace.

Tout cela s’envole souvent vers un final enlevé et fougueux (« The Small of Your Back the Nape of Your Neck (The Blizzard) »). Les morceaux ne sont pas particulièrement sombres, bien que l’accompagnement rappelle parfois les bandes originales des films de Tim Burton signées Danny Elfman. Ceci dit, ce n’est pas un hasard si chaque titre porte le nom d’une catastrophe naturelle : vive et percutante, cette musique se démarque par son intensité. Il est tout de même rare d’entendre un groupe sachant aussi bien marier l’indie rock et les expérimentations avec un tel côté théâtral et des refrains aussi efficaces… De plus, The Paperchase étant le groupe du producteur John Congleton (Explosions in the Sky, Black Mountain…), l’ensemble sonne remarquablement bien pour coller à merveille au côté à la fois sale et élégant de leur musique. Prenons par exemple la batterie de Jason Garder, qui fait ses débuts dans la formation : son jeu percutant est mis en lumière par une production qui va droit au but. Someday This Could All Be Yours Vol. 1 va à l’essentiel en terme de structures, mais s’avère remarquablement fignolé, le tout avec un caractère bien marqué : les titres sont courts et les successions très travaillées. On se rapproche fortement du concept-album, même si le groupe s’en défend.

L’intro de « What Should We Do With Your Body (The Lightning) » est tout à fait représentative de l’ensemble : à la fois torturée et fine dans l’instrumentation. Sean Kirkpatrick (Spoon) apparaît comme le « petit plus » du groupe, avec ses interventions souvent barrées façon piano bar qui mettent en valeur des compositions déjà bien remplies. Finalement, ce genre de disque est assez rare, décalé mais pourtant regorgeant de fraîcheur. Vivement le second volume, disponible début 2010 !