Dark Tranquillity - Fiction

Sorti le: 01/04/2007

Par Dan Tordjman

Label: Century Media

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Une fois de plus, le nouvel album de Dark Tranquillity est l’objet de nombreuses attentes et celles-ci s’avèrent être récompensées. Après le succès de Character Mikael Stanne et son gang sont de retour.

Et ceux qui ont aimé Character vont aimer Fiction car ce disque s’inscrit dans la droite lignée de son prédecesseur : plus technique, plus progressif mais surtout bien plus agressif. Quelle violence ! Dès les premières secondes de « Nothing To No One » on est pris à la gorge par cette batterie ravageuse, de la même manière que l’on fut pris par « The New Build » sur Character. Le décor est planté : Mikael Stanne est littéralement possédé de bout en bout sauf quand il passe en chant clair.

La grosse nouveauté est là et elle va en ravir (ou en décevoir) plus d’un : le retour d’un chant clair qui avait fait ses débuts avec Projector sur « A Misery’s Crown » gothique à souhait ou en clôture de l’album sur le magnifique « The Mundane And The Magic » le titre le plus progressif de l’album. Dark Tranquillity a de nouveau puisé dans ses influences pour proposer un disque qui ravira les amateurs de death, de progressif, de thrash bref le meilleur des deux mondes… pardon des trois mondes, avec quelques touches de gothique et un esprit new wave des années 80 présent sur « Inside The Particle Storm ». Saluons le travail de production et de mixage realisé, car chaque style prisé des Suédois est parfaitement retranscrit ici sans perdre de sa valeur et sans sacrifier à l’esprit de cohésion dont Fiction est empreint. Chaque titre est doté d’une identité propre et n’en ressort que grandi. Pas de doute, la réalité n’est pas une Fiction et cet album est vraiment réussi.

Chacun y trouvera son compte : les furieux de thrash apprécieront « Empty Me » et « Blind At Heart » et les amoureux de titres plus alambiqués adoreront « Icipher », « The Lesser Faith », de loin les meilleurs titres de Fiction, ainsi que « Focus Shift » et « The Mundane And The Magic » sur lequel Stanne hurle toute sa rage comme si sa vie en dépendait. Y avait-il une autre fin possible pour ce disque ?