Clearlight - Visions

Sorti le: 30/07/2004

Par Aleksandr Lézy

Label: Clearlight 888 Music

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Compositeur et pianiste français, Cyrille Verdeaux appartient à cette catégorie de personnes se suffisant à elles-mêmes. Le projet s’oriente autour de ses compositions et d’une tripotée de musiciens pour le moins reconnus de la scène jazz : Didier Lockwood au violon, Didier Malherbe (Gong) au saxophone, etc.. Son label propose aujourd’hui une réédition des cinq albums de Clearlight, parus avant la dissolution de celui-ci en 1979.

Visions est le quatrième album de Clearlight, sorti en 1978, au milieu de la vague jazz-rock. La musique de Clearlight est un mélange de rock, de jazz modal ainsi que de classique. L’ensemble est alors représentatif d’un certain néo progressif de l’époque, voguant entre belles envolées épiques et passages atmosphériques.
La particularité de cet album réside dans les recherches de son auteur autour de la musique indienne, dont il incorpore certains éléments comme les tablas par exemple. La musique raga et le yoga sont au centre de la musique de Clearlight et cela lui donne ce côté très méditatif. Les six morceaux de 1978 ont un goût presque cinématique, axés surtout autour du piano et du violon, et les ambiances y tiennent un rôle tout particulier, dégageant douceur et émotions.
Les morceaux bonus de 1993 sont, eux, très différents de l’œuvre originale. Le fond est le même, avec toujours ce désir de plénitude et de sérénité dans la manière d’amener les éléments mélodiques, mais la forme est totalement différente. Ces morceaux sont à prendre comme des pièces relaxantes, principalement jouées aux claviers, créant des ambiances plus qu’autre chose. Bien qu’ils ne manquent pas d’intérêt, c’est donc d’une autre manière qu’il faudra aborder ce récent ajout.

Album empli de délicatesse et de mélodies régénérantes, Visions s’écoute paisiblement. Cependant, son calme et son côté nostalgique peut-être trop présents peuvent donner naissance, à la longue, d’un certain sentiment de monotonie involontaire. Les morceaux bonus ne font malheureusement qu’accentuer cette impression.