Empty Tremor - The Alien Inside
Sorti le: 19/02/2004
Par Julien Negro
Label: Frontiers Records
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Il aura fallu cinq ans pour voir arriver dans les bacs le successeur de Eros and Thanatos, deuxième album d’Empty Tremor, sur lequel ce jeune groupe italien montrait un potentiel certain. On attendait alors de la formation qu’elle se détache un peu d’influences très prononcées qui la faisaient passer, aux oreilles de nombre d’auditeurs, pour un clone de Dream Theater.
The Alien Inside ne convertira pas pour autant les détracteurs car, si la musique d’Empty Tremor se fait plus personnelle, l’empreinte du grand frère américain est toujours présente.
Emmené par le prolifique Daniele Liverani, que l’on a récemment vu aux côtés de Steve Walsh sur le premier album de Khymera ou en tant que guitariste pour un album hommage à Jason Becker, Empty Tremor propose un peu moins d’une heure d’un metal alambiqué à la production soignée, fort bien interprété mais pêchant par un manque d’originalité, et au milieu duquel la voix d’Oliver Hartmann (ex-At Vance), très proche en terme d’expression et de tessiture de celle de l’ancien chanteur Giovanni DeLuigi, risque de de passer quelque peu inaperçue.
Des titres comme “The Alien Inside” ou “Who You Really Are”, loin d’être mauvais, ramènent inévitablement au Dream Theater des premiers albums – pas la pire référence : rythmiques de guitares acérées, jeu de batterie technique et puissant et nappes de violons récurrentes.
Cependant, le groupe ne fait jamais autant impression que lorsqu’il tente de se démarquer de son idole : “Don’t Stop Me” ou “The Love I’ve Never Had” illustrent bien cet état de fait et jouent beaucoup plus sur la voix de Hartmann, d’une manière rappelant par moment Ark et son ancien chanteur Jorn Lande. On regrette alors qu’Empty Tremor n’ait pas développé davantage les idées présentes sur “The Alien Outside”, “Stay” ou “I Found You” et son introduction tout en tapping et harmoniques, qui frappent par une identité bien plus marquée.
Bien que The Alien Inside risque de ne faire que peu de vagues dans le paysage musical actuel, les amateurs de progressif à la fois mélodique et musclé devraient trouver de quoi satisfaire leurs envies avec Empty Tremor… pour peu qu’ils ne cherchent pas l’originalité à tout prix. Il reste aussi encore une bonne nouvelle : le groupe a un certain potentiel de développement, que Progressia ne manquera pas de suivre avec intérêt.