Symphony X

25/11/2003

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Par Julien Negro

Photos:

Site du groupe :

LIVE REPORT : SYMPHONY X

 

Artiste : Symphony X
Lieu : Lille, le Splendid
Date : 4 novembre 2003
Photos : Julien Negro


Set-list : Inferno – Wicked – Evolution – Communion And The Oracle – King Of Terrors – Out Of The Ashes – The Accolade / The Accolade II – Smoke And Mirrors – Sea Of Lies – Of Sins And Shadows – Rappel : The Odyssey.

C’est par le Splendid de Lille que le groupe symphonico-progressivo-métallique américain termine sa tournée cette année, et nous prouve par-là même son expérience de la scène malgré l’envie de rentrer au bercail. Accompagné par les Français de Headline, Symphony X a délivré ce soir un concert sans faille avant de regagner ses pénates et de s’atteler à son prochain disque.

La salle n’est qu’au quart pleine quand Headline entre en scène. Armé d’un nouveau batteur, le groupe délivre un set carré qui aura cependant du mal à convaincre l’assistance. Le son n’est pas encore vraiment rôdé, ce qui ne joue pas vraiment en faveur du quintette, et seuls quelques amateurs apprécient pleinement les quarante-cinq minutes accordées au groupe.

Il est évident cependant que la quasi-intégralité du public s’est déplacée pour Symphony X. Alors que Headline termine son concert, la salle se remplit progressivement. Pendant que les derniers réglages sonores se déroulent sur scène, les observateurs ont la “chance” d’apercevoir dans un coin ‘Bobo’, anciennement manager de The Gathering et qui avait fait parler de lui à plusieurs reprises lors de la dernière tournée du groupe hollandais, pas forcément à son avantage. Aujourd’hui, chez Symphony X, les choses semblent cependant se passer beaucoup mieux.

Principalement articulée autour du dernier album, la liste des titres proposés ce soir pioche également dans l’excellent The Divine Wings Of Tragedy, faisant malheureusement l’impasse sur son non moins brillant prédécesseur, The Damnation Game. La sélection reste cependant bougrement efficace, initiée par un “Inferno” particulièrement énergique. Le son n’est en revanche pas au rendez-vous sur ce premier titre, l’ingénieur chargé du mixage ayant apparemment rencontré quelques difficultés. Tout se rétablit très vite cependant, pour enchaîner avec “Wicked”, parfaitement maîtrisé, et qui montre un Russel Allen particulièrement en voix, même si ce concert est le dernier d’une longue liste.
“Communion And The Oracle” sera le seul extrait de V joué ce soir, tout comme “Smoke And Mirrors” sera le seul morceau de Twilight in Olympus. Résumer ces deux albums avec ces deux seuls titres était-il un choix judicieux ? Lorsque l’on constate que le groupe n’a finalement joué qu’une heure et demie, la question se pose vraiment. Heureusement, la prestation d’ensemble est vraiment exemplaire, Michael Romeo en tête, qui a certainement démoralisé plus d’un guitariste ce soir. La paire Rullo/Lepond est également à toute épreuve et l’une des plus impressionnante dans le style. Le spectacle continue avec un “King Of Terrors” véritablement jouissif, où Russel Allen se permet quelques grimaces, aidé d’un projecteur rouge placé sous son pied de micro.
On retiendra encore le medley constitué des deux parties de “The Accolade”, entrecoupé du fameux interlude où Russel, accompagné de Michael Pinella à l’orgue, transforme le concert en véritable messe. “Sea Of Lies” donne encore l’occasion au chanteur géant de s’accorder les faveurs du public – comme si cela n’était pas déjà fait – en le faisant chanter et crier jusqu’à épuisement. Décidément, l’homme a de l’énergie à revendre, qu’il propose avec largesse ! La fin approche cependant, et c’est par un “Of Sins And Shadows” tellurique que s’achève la première partie du concert.

Le rappel se fait un peu attendre, mais cela est bien entendu en rapport avec la longueur du morceau à venir : les membres du groupe ne sont d’ailleurs pas surpris que toute la salle soit déjà au courant du titre en question (Russell remerciera la toute-puissance d’internet pour cette fuite). “The Odyssey”, car c’est bien lui, confirme donc en vingt minutes tout le bien que l’on pouvait penser du groupe, enchaînant passages épiques parfaitement maîtrisés, notamment l’introduction, et final tout en puissance et en déluge de notes. Le bilan est donc plus que positif et Symphony X n’a pas fini de marquer des points si ses prochaines apparitions sont à l’image de celle-ci ! Mais laissons la parole à Russel en guise de conclusion : “Nous sommes impatients de rentrer chez nous pour revoir nos familles et pour vous composer un p****n d’album !”… Voilà qui promet pour la suite !

Julien Negro

site web : http://www.symphonyx.com

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