John Arch - A Twist of Fate

Sorti le: 24/06/2003

Par Julien Negro

Label: Metal Blade

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Le mois de juin semble apparemment être celui des retours cette année. Cette fois, c’est John Arch, ancien chanteur de Fates Warning qui faillit également devenir celui de Dream Theater, qui revient sur le devant de la scène metal avec un mini album dont le titre est un clin d’oeil, en nous proposant deux titres pour presque une demi-heure de musique. Le chanteur américain s’est entouré pour l’occasion de nombreuses pointures : Mike Portnoy à la batterie, Jim Matheos à la guitare et Joey Vera à la basse. Le style, on s’en serait douté, est principalement orienté metal progressif, lorgnant plus particulièrement vers… Fates Warning et Dream Theater ! Le son est plus que correct, Jim Matheos n’ayant plus vraiment de preuves à faire dans la matière : rappelez-vous l’album d’O.S.I. sorti il y a quelques mois. Autre bonne surprise : la voix de Arch, qui pouvait en rebuter certains durant son passage chez Fates Warning a vraiment bien évolué, bien qu’il ne l’ait pas travaillée durant un long moment. Les intonations et les notes les plus aiguës sont en effet bien mieux maîtrisées que sur The Spectre Within ou Awaken The Gardian.

Musicalement, et comme le confie le chanteur lui-même, les compositions de A Twist of Fate rappellent indéniablement les premiers titres du Warning avec un aspect beaucoup plus moderne. Les deux morceaux, composés par John Arch, sont longs : entre douze et seize minutes, mais ils parviennent à garder l’auditeur en haleine. « Relentless », le morceau le plus agressif, débute par une sombre introduction guitare/chant, jusqu’à l’entrée fracassante de Mike Portnoy. La deuxième partie du titre retrouve l’esprit de Fates Warning, aussi bien dans les riffs de guitare que dans les lignes de chant, les cinq dernières minutes laissant la part belle aux arpèges de Matheos et aux breaks hors-normes de Portnoy. « Cheyenne » se veut plus moderne, rappelant parfois Pain of Salvation. Le piano y est omniprésent et seconde de fort belle manière les parties de guitare acoustique de Matheos ou les mélodies interprétées au violon. La fin, survolée par la voix puissante et aérienne de John Arch, est une véritable apothéose qui rappellera le « Learning to live » de Dream Theater.

Si A Twist of Fate ne propose clairement rien de neuf, il a au moins le mérite d’être une excellente entrée en matière pour John Arch, qui n’avait pas fait parler de lui depuis plus de dix ans maintenant. Espérons qu’un album complet puisse bientôt voir le jour et que le chanteur conserve les qualités dont il fait preuve sur ce EP.