Andromeda - II = I

Sorti le: 23/03/2003

Par Julien Negro

Label: New Haven

Site:

Andromeda est un jeune groupe nordique (Johan Reinholdz, guitariste et tête pensante du quartette, dépasse à peine les vingt ans) dont le premier album, Extension of the wish, avait fait sensation en 2001. Quelques changements de musiciens et une mini-tournée française plus tard, le voilà de retour avec son second effort studio, II = I. C’est désormais David Fremberg qui se charge des parties vocales (il avait auparavant chanté sur une réédition d’Extension of the wish parue l’an dernier) et Johan qui s’occupe des fréquences basses, le bassiste ayant fait ses valises avant l’enregistrement de ce second album. Le son, assuré par Martin Hedin, le clavier virtuose de la formation, est vraiment très bon et les compositions gagnent ainsi à la fois en clarté et en agressivité.

On entre rapidement dans le vif du sujet avec “Encyclopedia”, qui donne tout de suite le ton : Andromeda a mûri et mis définitivement de côté son ancienne facette néo-classique. Ici, l’inspiration se rapproche nettement de Dream Theater, dans une version néanmoins plus brute de décoffrage : les guitares sont incisives et résolument misent en avant. Les musiciens sont excellents et font de ce premier titre une très bonne entrée en matière : Thomas Lejon n’a vraiment rien à envier au grand Portnoy, référence des références en matière de batterie metallo-progressive, et les deux solistes rivalisent de rapidité et de feeling sur les neuf morceaux qui composent ce II = I. Seul David Fremberg reste un peu à l’écart, ses lignes de chant manquant peu-être un peu d’originalité et de folie. Il signe tout de même ici un travail plus que correct. Le groupe s’essaye également à des titres plus calmes, comme le très beau “Two is one”, sa montée en puissance et son refrain étant tout simplement jouissifs. C’est dans les passages instrumentaux que l’ont retrouve le plus l’esprit originel du groupe (“Reaching deep within”, “Two is one”, “Morphing into nothing”), alors que d’autres, comme “Mirages”, “Parasite” ou la semi-ballade “Castaway” (dont l’inspiration est à chercher du côté des Américains de Shadow Gallery) témoignent d’une réelle volonté d’avancer et de proposer des compositions originales.

Si Extension of the wish était un bon début, bien que peu convaincant face à la concurrence, II = I est une véritable réussite et nous montre Andromeda au mieux de sa forme, un groupe qui a vraisemblablement décidé de prendre son envol. Une très bonne surprise en ce début d’année 2003…