Watchtower - Demonstrations in Chaos

Sorti le: 26/10/2002

Par Julien Negro

Label: Monster Records

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Culte pour certains, inécoutable pour d’autres, Watchtower ne laisse en tous cas pas indifférent. En l’espace de deux albums, le groupe texan a établi les bases du techno thrash progressif et reste à n’en pas douter le maître incontesté de ce style étrange. Fans du groupe norvégien Spiral Architect, jetez une oreille sur « Control and Resistance », dernier album en date de Watchtower, et vous comprendrez d’où vient ce son ! Après plus de dix ans d’absence, le groupe renaît donc de ses cendres et nous propose, en attendant son prochain album studio, intitulé « Mathematics », une petite compilation regroupant démos, live et morceaux inédits. On retrouve ainsi des titres présents sur les deux albums du quatuor (« Energetic Disassembly » et « Control and Resistance ») qui, malgré un son assez pauvre, montrent tout même que Watchtower place la barre très très haut : rythmiques supersoniques menées par la basse omniprésente de Doug Keyser et le jeu de batterie époustouflant de Rick Colaluca (qui n’hésite pas à user et abuser des percussions électroniques), solos de guitare proche du shred, et chant aérien que n’auraient pas renié Rob Halford ou Midnight (Crimson Glory). On retrouve également sur les titres du deuxième album l’excellent guitariste Ron Jarzombeck, que les amateurs connaissent pour ses implications dans Spastic Ink et Gordian Knot, projet rock prog très expérimental regroupant Sean Malone et Sean Reinert (Cynic), John Myung (Dream Theater) ou encore Trey Gunn (King Crimson).

Il faut tout de même avouer que la démonstration instrumentale n’est pas loin et que le titre de ce disque résume très bien l’ensemble. Les amateurs de technique ne seront cependant pas déçus et en prendront véritablement pour leur grade. Si vous cherchez depuis longtemps un disque comparable au passage instrumental de « Metropolis part 1 » (Dream Theater), ce « Demonstrations in chaos », étalé sur plus d’une heure, est fait pour vous, avec ses multitudes de plans qui s’enchaînent à la vitesse de la lumière. Si par contre les déluges de notes vous donnent des boutons, nous vous conseillons de passer votre chemin, car Watchtower ne fait pas dans la dentelle.