Between The Buried And Me - Automata part 1

Sorti le: 01/03/2018

Par Julien Giet

Label: Sumerian Records

Site: www.betweentheburiedandme.com

Il est de ces œuvres qui remettent en question l’angle de la critique. Est-il légitime d’inclure un critère matériel dans l’évaluation d’un album? Nous reviendrons sur cette interrogation à la fin de cette chronique. Automata est le nouvel album de l’excellent groupe de metal progressif Between the Buried and Me. Celui-ci se divise en deux parties dont la première nous intéressera ici. Au programme, un Between the Buried and Me qui creuse le sillon ambiant déjà fortement entamé par leur album précédent Coma Ecliptic que la rédaction de Chromatique vous recommande fortement ainsi que par les pérégrinations en solitaire du chanteur de la formation, Tommy Giles Rogers, à travers son dernier album en date Velcro Kid. Les puristes déploreront une évolution vers une musique moins nerveuse, plus linéaire, moins saccadée et moins gorgée de la folie propre au groupe. Ce n’est pourtant pas si gênant lorsqu’on constate le soin apporté aux textures sonores posant les fondation d’un ensemble d’une solidité sans faille. Les fans de la première heure seront heureux de retrouver en «  Yellow Eyes  » quelques passages qui n’auraient pas fait tâches dans Alaska, classique du groupe. Ces élans de brutalité maîtrisée sont directement contrebalancés par «  Millions  » dont la langueur ambiante pourrait ennuyer les auditeurs les plus intrépides. Les éléments électroniques sont plus que jamais présents dans le son du groupe, lui donnant un aspect classe et moderne («  Condemned to the gallows  »). Pas de grande surprise au programme, des valeurs sûres et un ensemble béton. Pourtant, comme nous l’avons mentionné au début de cette chronique, il est impossible de ne pas aborder un aspect essentiel en cette première partie de Automata.

Automata est un projet vendu comme étant le premier album double de Between the Buried and Me. Nous ne nous attarderons pas sur la pertinence du terme « album double », nous vous laisserons seuls juges. Toujours est-il que cette première partie ne dure que 35 minutes. Pour rappel, Between the Buried and Me nous avait habitués par le passé à nous servir des albums concepts complexes de 70 minutes chacun. A la fin de «  Blot  », dernière chanson de l’album, on attend la suite. Non pas par curiosité, mais par véritable manque. On a la très désagréable impression d’écouter la moitié d’un album inachevé. Paradoxalement en dépit de la linéarité de l’ensemble, Automata part 1 semble manquer de cohérence, comme si Between the Buried and Me avait manqué de temps et de place pour étayer son propos. Pourquoi avoir divisé cette œuvre en deux parties ? Le groupe l’avait déjà fait par le passé avec Parralax dont la première partie constituait un EP introductif de 3 pistes pour 30mn, introduisant l’album sorti une année plus tard. Mais même dans ce cas là, l’EP trouvait son début et sa fin. Automata part 1 ne semble pas conclu et nous laisse sur notre faim. Il est impossible de ne pas prendre en compte cette décision dans l’attribution d’une note.

Alors entendons-nous bien : Automata part 1 est un bon album certes moins inspiré que son prédécesseur. La production est impeccable, la performance de chaque musicien est à saluer tant ils trouvent de mieux en mieux leur place ( mention spéciale aux excellentes lignes de basse de Dan Briggs) Peut-être sera t-il sublimé -et surtout complété- par la seconde partie prévue pour cette année, qui sait.

Il est de ces œuvres qui remettent en question l’angle de la critique. Est-il légitime d’inclure un critère matériel dans l’évaluation d’un album? Nous reviendrons sur cette interrogation à la fin de cette chronique. Automata est le nouvel album de l’excellent groupe de metal progressif Between the Buried and Me. Celui-ci se divise en deux parties dont la première nous intéressera ici. Au programme, un Between the Buried and Me qui creuse le sillon ambiant déjà fortement entamé par leur album précédent Coma Ecliptic que la rédaction de Chromatique vous recommande fortement ainsi que par les pérégrinations en solitaire du chanteur de la formation, Tommy Giles Rogers, à travers son dernier album en date Velcro Kid. Les puristes déploreront une évolution vers une musique moins nerveuse, plus linéaire, moins saccadée et moins gorgée de la folie propre au groupe. Ce n’est pourtant pas si gênant lorsqu’on constate le soin apporté aux textures sonores posant les fondation d’un ensemble d’une solidité sans faille. Les fans de la première heure seront heureux de retrouver en «  Yellow Eyes  » quelques passages qui n’auraient pas fait tâches dans Alaska, classique du groupe. Ces élans de brutalité maîtrisée sont directement contrebalancés par «  Millions  » dont la langueur ambiante pourrait ennuyer les auditeurs les plus intrépides. Les éléments électroniques sont plus que jamais présents dans le son du groupe, lui donnant un aspect classe et moderne («  Condemned to the gallows  »). Pas de grande surprise au programme, des valeurs sûres et un ensemble béton. Pourtant, comme nous l’avons mentionné au début de cette chronique, il est impossible de ne pas aborder un aspect essentiel en cette première partie de Automata.

Automata est un projet vendu comme étant le premier album double de Between the Buried and Me. Nous ne nous attarderons pas sur la pertinence du terme « album double », nous vous laisserons seuls juges. Toujours est-il que cette première partie ne dure que 35 minutes. Pour rappel, Between the Buried and Me nous avait habitués par le passé à nous servir des albums concepts complexes de 70 minutes chacun. A la fin de «  Blot  », dernière chanson de l’album, on attend la suite. Non pas par curiosité, mais par véritable manque. On a la très désagréable impression d’écouter la moitié d’un album inachevé. Paradoxalement en dépit de la linéarité de l’ensemble, Automata part 1 semble manquer de cohérence, comme si Between the Buried and Me avait manqué de temps et de place pour étayer son propos. Pourquoi avoir divisé cette œuvre en deux parties ? Le groupe l’avait déjà fait par le passé avec Parralax dont la première partie constituait un EP introductif de 3 pistes pour 30mn, introduisant l’album sorti une année plus tard. Mais même dans ce cas là, l’EP trouvait son début et sa fin. Automata part 1 ne semble pas conclu et nous laisse sur notre faim. Il est impossible de ne pas prendre en compte cette décision dans l’attribution d’une note.

Alors entendons-nous bien : Automata part 1 est un bon album certes moins inspiré que son prédécesseur. La production est impeccable, la performance de chaque musicien est à saluer tant ils trouvent de mieux en mieux leur place ( mention spéciale aux excellentes lignes de basse de Dan Briggs) Peut-être sera t-il sublimé -et surtout complété- par la seconde partie prévue pour cette année, qui sait.