Between the Buried and Me - Coma Ecliptic Live

Sorti le: 21/05/2017

Par Julien Giet

Label: Metal Blade Records

Site: http://www.betweentheburiedandme.com

Entre la sortie du premier album The Further Side de son quatuor jazz/fusion The Nova Collective et la parution de ce concert de Between the Buried and Me, le bassiste Dan Briggs est en ce moment très occupé pour notre plus grand plaisir. En effet, deux ans après la sortie de l’excellent album Coma Ecliptic et suite à une tournée marathon à travers le monde, le groupe américain publie un témoignage live de son dernier album en intégralité.

La chronique de Coma Ecliptic étant déjà disponible sur Chromatique, nous allons nous intéresser à la retranscription même de l’œuvre. Between the Buried and Me est réputé pour la qualité de ses concerts, d’une propreté chirurgicale (en témoigne le dvd live qui accompagne The Parallax II – The Future Sequence, livrant une prestation des plus époustouflantes) et d’une énergie sans faille. Aucune fausse note n’est à signaler de ce côté-là, l’album est fidèle à sa version studio. La puissance d’un « The Coma Machine » ou la folie d’un « Ecliptic Stroll » sont parfaitement interprétées, le vocaliste Tommy Giles Rogers faisant des miracles en puisant dans une palette impressionnante de registres (son interprétation presque schizophrénique de « King Reddem Queen Serene » est à saluer). Du côté des instrumentistes, tous les voyants sont également au vert ; le son brut de la captation rend honneur à l’excellent jeu de basse de Dan Briggs ainsi qu’à la puissance tribale du batteur Blake Richardson. En ce qui concerne les six cordes, c’est aussi un sans faute technique pour Paul Wagonner et Dustie Waring qui se complètent sans jamais se chevaucher. La complémentarité des cinq membres est irréprochable, l’équilibre est parfait.

Pourtant, un petit détail pourrait cependant venir ternir un si bel ensemble. Proposer une version live d’un album n’est pas sans s’exposer au jeu des sept erreurs et, dans ce cas précis, c’est au niveau de l’excellente production de l’album d’origine que la comparaison ne sera pas en l’avantage du concert. Entendons-nous ; la prestation est irréprochable mais des parties comme l’ostinato de guitare de Paul Wagonner sur la fin de « The Coma Machine » habillement maquillé par une production studio pourra sembler redondante voire agressive de répétitivité une fois tous les artifices mis de côté – de même pour la dualité des voix de « Famine Wolf » version studio ici absente. C’est le risque d’une comparaison immédiate entre une version studio et une version live brut. En aucun cas cela ne viendra gâcher quoi que ce soit mais il est utile de prendre conscience de ces quelques différences aussi anodines soient-elles.

Coma Ecliptic Live démontre la maîtrise parfaite de chaque musicien d’un groupe hors norme faisant ici démonstration d’une bibliothèque d’expression riche et variée: les fans peuvent se le procurer sans hésiter une seule seconde. Les néophytes pourront aussi découvrir ce groupe particulier à travers son album le plus accessible.