Deus Ex Machina - Devoto

Sorti le: 03/11/2016

Par Aleksandr Lézy

Label: Cuneiform Records

Site: https://www.facebook.com/deusexmachinait

Retour inattendu que celui de Deus Ex Machina, fondé au milieu des années quatre-vingts à Bologne en Italie. Les intervalles entre les disques ont toujours été très longs et ce n’est pas la sortie en 2008 d’Imparis un album mi-figue mi-raisin entre anciens morceaux revisités et nouveau matériel décevant et pourtant sympathique, qui va nous démontrer le contraire. En 2002, Cinque avait provoqué le même effet, une sorte de relâchement désabusé ponctué par une musique appauvrie et molle par rapport à ce que le groupe proposait habituellement. Devoto se doit de nous réconcilier avec la bande du divin chanteur Alberto Piras !

Deus ex Machina est l’incarnation du rock progressif à l’italienne teinté de jazz. Tel un Mahavishnu Orchestra des temps modernes, la troupe use et abuse des ficelles du genre de manière ultime, en y ajoutant des fulgurances rythmiques et mélodiques, se permettant même quelques très fines incursions dans le RIO. Le groove s’immisce dans tous les recoins de l’album avec cette capacité de mélanger tonalités majeures et mineures au sein d’un même morceau comme sur «  Multiverso » par exemple.
Certes, la musique de Deus Ex Machina est très axée autour de la guitare du fameux Mauro Collina au niveau de l’écriture, comme souvent dans le rock. Cependant, les textures de ce sextet sont tellement épaisses et étendues grâce à l’apport du violon et des synthétiseurs que l’oreille est constamment prise de cours par l’ajout d’un son ou d’une bribe de notes que c’en est fascinant. Luigi Ricciardiello manie ses claviers de main de maître en passant allégrement des sonorités de cuivres à celles d’orgue et autres curiosités typiques du genre.
Devoto semble être depuis des années la suite la plus logique à Equilibrismo da insofferenza sorti en 1998. Sans pour autant tirer un trait sur ce qui a été produit dans ce laps de temps, on sent Deus Ex Machina dans une sorte d’excitante maturité qui leur permet de foncer sans se poser de questions. Les dignes successeurs de Premiata Forneria Marconi s’en donnent à cœur joie, preuve en est l’épileptique « Più Uguale », c’est un festival !

Avec ce surprenant retour, Deus Ex Machina mené par l’exceptionnel Alberto Piras au chant en italien, offre un album d’une éblouissante qualité. Imprégné de plusieurs écoles, les Bolognais ont su affronter les épreuves et se lancer dans le travail avec brio. Avec une production très naturelle presque « vintage », à l’ancienne, Devoto se déguste avec ferveur et enthousiasme comme très peu de disques peuvent se permettre de le faire à notre époque.

Distribué par Orkhestrâ.

Retour inattendu que celui de Deus Ex Machina, fondé au milieu des années quatre-vingts à Bologne en Italie. Les intervalles entre les disques ont toujours été très longs et ce n’est pas la sortie en 2008 d’Imparis un album mi-figue mi-raisin entre anciens morceaux revisités et nouveau matériel décevant et pourtant sympathique, qui va nous démontrer le contraire. En 2002, Cinque avait provoqué le même effet, une sorte de relâchement désabusé ponctué par une musique appauvrie et molle par rapport à ce que le groupe proposait habituellement. Devoto se doit de nous réconcilier avec la bande du divin chanteur Alberto Piras !

Deus ex Machina est l’incarnation du rock progressif à l’italienne teinté de jazz. Tel un Mahavishnu Orchestra des temps modernes, la troupe use et abuse des ficelles du genre de manière ultime, en y ajoutant des fulgurances rythmiques et mélodiques, se permettant même quelques très fines incursions dans le RIO. Le groove s’immisce dans tous les recoins de l’album avec cette capacité de mélanger tonalités majeures et mineures au sein d’un même morceau comme sur «  Multiverso » par exemple.
Certes, la musique de Deus Ex Machina est très axée autour de la guitare du fameux Mauro Collina au niveau de l’écriture, comme souvent dans le rock. Cependant, les textures de ce sextet sont tellement épaisses et étendues grâce à l’apport du violon et des synthétiseurs que l’oreille est constamment prise de cours par l’ajout d’un son ou d’une bribe de notes que c’en est fascinant. Luigi Ricciardiello manie ses claviers de main de maître en passant allégrement des sonorités de cuivres à celles d’orgue et autres curiosités typiques du genre.
Devoto semble être depuis des années la suite la plus logique à Equilibrismo da insofferenza sorti en 1998. Sans pour autant tirer un trait sur ce qui a été produit dans ce laps de temps, on sent Deus Ex Machina dans une sorte d’excitante maturité qui leur permet de foncer sans se poser de questions. Les dignes successeurs de Premiata Forneria Marconi s’en donnent à cœur joie, preuve en est l’épileptique « Più Uguale », c’est un festival !

Avec ce surprenant retour, Deus Ex Machina mené par l’exceptionnel Alberto Piras au chant en italien, offre un album d’une éblouissante qualité. Imprégné de plusieurs écoles, les Bolognais ont su affronter les épreuves et se lancer dans le travail avec brio. Avec une production très naturelle presque « vintage », à l’ancienne, Devoto se déguste avec ferveur et enthousiasme comme très peu de disques peuvent se permettre de le faire à notre époque.

Distribué par Orkhestrâ.