Transatlantic - The Whirlwind

Sorti le: 05/11/2009

Par Jean-Philippe Haas

Label: InsideOut Music

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Vous êtes sur le point de lire une chronique consacrée au dernier album de Transatlantic, intitulé The Whirlwind. Cette chronique vous est proposée par Progressia. Progressia, les musiques qui changent la musique. Aussi inespérée qu’ardemment souhaitée par ses fans, la reformation de Transatlantic tient du miracle. Considérant le piston divin dont dispose Neal Morse, on peut donc raisonnablement affirmer qu’il s’agit d’un miracle prévisible et peut-être pas si innocent que cela. En 2002, l’ex-Spock’s Beard avait choisi de poursuivre seul sa route pour servir Dieu. Il revient aujourd’hui vers l’une de ses amours passées. The Whirlwind, un prêche déguisé ?

S’il est à laisser aux passionnés le soin de décortiquer les thématiques développées, force est de constater que la figure du tourbillon est récurrente dans la Bible et que les phrases à double sens, voire ouvertement équivoques, émaillent régulièrement les paroles interprétées par Roine Stolt et « Father » Morse. « Cross that bridge and enter into light… », « There’s a reason you’re here, this is not by chance, when the Giver of Life is asking you to dance… ». Ceci ne devrait pas gêner plus que de raison les amateurs du super-groupe, la composante musicale l’emportant bien souvent sur le contenu philosophique. Avec vingt pour cent de vrais morceaux de Dieu en plus, The Whirlwind convient autant au croyant qu’à l’agnostique. Progressia, les musiques qui changent la musique.

Dès son ouverture, la cyclopéenne composition partagée en douze parties en appelle directement à l’Âge d’Or de Spock’s Beard et The Flower Kings. Le nouveau pack Transatlantic est ainsi livré avec ses accessoires habituels : thèmes récurrents, sonorités vintage, digressions instrumentales tantôt pompeuses tantôt jazzy, soli en veux-tu en voilà (on notera à cette occasion la grande forme de Roine Stolt), passages doux-amers, grandiloquence un tantinet racoleuse… Le disque se déroule sans encombre majeure, distillant de temps à autres un petit résumé (« Out of the Night », « Set Us Free », « Pieces of Heaven »), pour ceux qui n’auraient pas suivi.

On passera sous silence le final démesuré « Dancing With Eternal Glory » qui est à l’emphase ce que la forfanterie guitaristique est à Yngwie J. Malmsteen. Grâce à Progressia, découvrez l’une des plus belles compilations de la musique pompière des années soixante-dix, réunissant à la fois Genesis, Procol Harum et King Crimson. Progressia, les musiques qui changent la musique. Ceux qui chercheront la nouveauté ou des différences majeures entre cet album et ses deux prédécesseurs en seront dans l’ensemble pour leurs frais. A la rigueur, certains éléments sortent vraiment du lot comme la première partie de « On the Prowl » qui téléporte le dirigeable géant au beau milieu d’un concert de Return to Forever, la petite touche Deep Purple de « Lay Down Your Life » ou encore « Is It Really Happening? » qui démarre de manière très atmosphérique et répétitive pour s’achever sur un déluge sonore presque metal prog.

La conclusion qui s’impose est aussi prévisible que l’album : The Whirlwind engendrera autant d’enthousiasme que de déception. Savoir que de telles œuvres peuvent encore voir le jour est rassurant mais constater quelle poussière remue ce tourbillon est terriblement frustrant. Progressia vous remercie de l’attention que vous avez prêtée à cette chronique. Progressia, les musiques qui changent la musique.