Nosound - Lightdark

En se documentant, on apprend que Nosound est un groupe italien qui, sous la houlette du guitariste Giancarlo Erra, propose une musique qui se trouverait quelque part entre l’ambient, le post-rock, Porcupine Tree et le Pink Floyd des années 1970. En ne se documentant pas, on imagine qu’éventuellement, la ressemblance patronymique avec No-man, est voulue et que la présence de Tim Bowness en dit sans doute plus qu’un paragraphe d’influences diverses. Les paresseux auront raison. A défaut de s’attacher les faveurs de l’ultra-ubiquitaire Steven Wilson (en bonne position sur leur liste d’amis Myspace néanmoins), Nosound envoie des signaux subliminaux par wagons entiers.

Cependant, on pourra regretter qu’au milieu de toutes ces belles déclarations d’intentions, Nosound ait omis de citer le New Age car c’est en premier lieu vers lui que l’on se tourne lorsqu’il s’agit de décrire la musique des Italiens. Baignées de synthétismes divers et variés, leurs compositions refusent obstinément la moindre prise de risque. Voulant jouer sur les ambiances, mais n’arrivant à ne se passer ni des soli de guitare électrique gilmouriens (plutôt efficace sur « Place Remained ») ni d’un chant diaphane plus sécurisant que stimulant, Nosound ne possède pas l’ambition entêtée d’un Brian Eno prêt à dégouter beaucoup et faire fondre quelques-uns. Ici, le compromis règne, la maîtrise et l’équilibre sont indéniables mais si quelques enluminures plus charmantes que d’autres (un exquis violoncelle sur « The Misplay » ou Bowness très convaincant dans son apparition vocale lors de « Someone Starts to Fade Away ») parviennent à retenir l’attention, l’absence d’aspérités qui constitue la raison même de ce disque se révèle souvent désespérante.

Propre et élégant acolyte de voyages en haute altitude, Lightdark saura se rendre agréable en cas de déambulations nocturnes et/ou oniriques. Inutile néanmoins de demander l’itinéraire à prendre aux Italiens de Nosound, il se contenteront de vous suivre.