Rush - Subdivisions - Tribute to Rush

Sorti le: 20/05/2005

Par Justin Poolers

Label: Magna Carta

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Faisant suite à Working Man, premier hommage du label Magna Carta au légendaire Rush, Subdivisions revisite, neuf ans après, le reste de la discographie du groupe. Que l’on ne se méprenne pas sur ce genre d’exercice : le but premier est bien de rapporter de l’argent facilement au label, en faisant jouer les standards de groupes biens connus par des pointures tout aussi connues. Après, selon que le boulot est bien fait, le résultat peut s’avérer soit dispensable, soit incontournable.

Et bien sûr il restait de la matière à explorer, si l’on compte la multitude d’albums sortis par le groupe depuis 1974. Comme son aîné, ce Subdivisions s’arrête malheureusement au début des années quatre-vingt, période certes la plus progressive du groupe, laissant ainsi de côté les joyaux écrits ensuite.
Malgré un début effrayant de mauvais goût, où il semblerait que le shredder convoqué pour l ‘exécution du solo ait laissé tourner les bandes en position record sans vraiment écouter le titre, le niveau remonte très vite pour ne presque plus redescendre tout au long de l’album. Les reprises s’enchaînent sans lasser, souvent très proches des originaux. Mis à part quelques intro, outro, et certains ponts à l’intérieur des morceaux, les structures et sons ont été respectés – le producteur original de Rush, Terry Brown, se trouve tout de même à la console ! – n’amenant de nouveau que l’interprétation des exécutants. Seul « Different Strings », où Robert Berry occupe à lui seul les postes de chanteur, claviériste et guitariste soliste a subi un relifting assez conséquent, et n’est pas dénué d’intérêt avec ses chœurs bien trouvés.

Avec une section rythmique parmi les meilleures qui soient (Mike Mangini / Stuart Hamm), Vinnie Moore et Trent Gardner ont bénéficié d’un tapis de velours pour poser leurs guitares et claviers, et forger ainsi de solides bases où Kip Winger, Randy Jackson et Sebastian Bach entre autres, ont pu apposer leurs contributions vocales. Ajoutons à ça quelques virtuoses du solo de guitare (Alex Skolnick par exemple) et la recette qui fera saliver tout musicien est prête !

Magna Carta a donc su jouer la carte de la qualité en faisant appel aux meilleurs musiciens pour interpréter les titres d’un des groupes les plus adulés outre-Atlantique, là où le label aurait pu céder à la facilité. Bravo donc, même si le concept du « Tribute » commence à avoir vécu. Pour l’Histoire, il serait peut-être judicieux que Subdivisions soit le dernier hommage à Rush, afin de rester sur une note positive.