Explorers Club - Raising the mammoth

Sorti le: 09/10/2002

Par Julien Negro

Label: Magna Carta

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Sorti il y a quatre ans, le premier Explorers Club, « Age of impact », avait été très bien accueilli par les fans et les critiques, et la suite de ce “all stars band” commençait à se faire attendre. Après moult retards, annulations et autres réjouissances, « Raising the mammoth » atterrit enfin dans les bacs. Trent Gardner, tête pensante de Magellan, est toujours aux commandes du navire, mais la guest list est sensiblement différente de celle du premier opus, regroupant toutefois encore des invités de marque : Terry Bozzio (batterie), John Myung (basse), Marty Friedman, Kerry Livgren et Gary Wehrkamp (guitares), Mark Robertson (claviers) et enfin James LaBrie et Steve Walsh (chant).

Première surprise : Gardner a découpé l’album, composé de deux morceaux, en quarante quatre plages ! Le premier titre, long de 38 minutes, est séparé en trois parties, principalement chantées par Steve Walsh, dont la voix est véritablement magnifique. James LaBrie quant à lui n’hérite finalement que d’un tout petit rôle mais s’en sort avec les honneurs. Il est étonnant que ses talents n’aient pas été plus utilisés par le père Gardner… John Myung est, de son côté, beaucoup plus audible que sur les albums de Dream Theater, et la rythmique est un modèle de précision, bien que Terry Bozzio soit gratifié d’un son particulièrement horrible. Après une première partie très « prog metal » indéniablement influencée par Magellan, la musique se calme sur « Broad decay », rappellant par moments « Fading fast », qui figurait sur le premier album, sans pour autant en égaler l’intensité (la voix de Matt Bradley et les solos de Petrucci donnaient tout simplement, sur ce dernier titre, de terribles frissons) pour finir sur un « Vertebrates » revenant vers un style plus énergique. Ces presque quarante minutes passent assez vite mais demanderont plusieurs écoutes pour en venir à bout.
Le deuxième morceau, « Gigantiphicus », est quant à lui, instrumental et affiche près de 29 minutes au compteur. L’absence de chant, qui servait de fil conducteur sur le premier titre, rend ici la concentration plus difficile. Kerry Livgren y fait des merveilles et on passe par toutes les spécificités du progressif : passages grandiloquents, solos à couper le souffle et autres interludes interprétés à la guitare acoustique. Il vous faudra, ici encore, plus d’une écoute pour cerner toute l’intensité de ce morceau, qui aurait tout de même pu bénéficier d’une production supérieure.

Au final, nous avons droit à un bon album de metal progressif, bien que le premier essai, &#34Explorers Club&#34 ait été plus convaincant. Il n’y a plus qu’à espérer que l’opus 3 bénéficiera d’une production moins bâclée…