Transatlantic - Live in America

Sorti le: 01/10/2002

Par Djul

Label: InsideOut Music

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« Quelle drôle de sortie ! ». Voilà ce que beaucoup se sont dits à l’annonce de ce concert. Pour le public, cela a dû être un régal, mais franchement, quel intérêt d’en avoir fait un disque ? Malgré sa qualité, ce double n’a pas de justification particulière et, comme d’habitude, on commence à supputer une tentative de capitaliser sur une renommée grandissante et des fans fidèles. On se demande aussi si des réenregistrements en studio n’auraient pas été faits, notamment pour Morse et Stolt, dont les difficultés avec la mise en place et leur matériel sur scène n’apparaît pas sur le support final.

Bref ! « All Of The Above » est restitué de manière assez similaire à la version studio. Toutefois, la partie « Camouflaged In Blue » est chantée avec ferveur, tandis que « Undying Love » sonne plus Rock avec un Stolt plus entreprenant que sur disque. « Mystery Train », le morceau le plus faible de l’album est aussi assez proche de l’original. Suivent ensuite « Magical Mystery Train » et « Strawberry Fields Forever » des Beatles (avec une sympathique intervention vocale de Mike Portnoy) dont la transcendance n’est pas de mise, sauf pour le final instrumental. « We All Need Some Light » ressuscite le Genesis de A Trick Of The Tail avec ces parties acoustiques à la Steve Hackett et cette voix en nuance à la Peter Gabriel. Le deuxième disque recèle apparemment plus de surprises. Ce n’est pourtant étonnamment pas le cas avec le doublé « Watcher Of The Skies / Firth Of Fith », hommage trop respectueux à leur indéniable et principale influence, Genesis. Les claviers d’intro sont les mêmes à 30 ans près, et, sur l’instrumental, la composition est respectée à la note près : l’exercice prend soudain le goût de passage obligé.

Finalement, c’est le medley final qui s’avère le plus savoureux : « There Is More To This World » des Flower Kings et « Go The Way You Go » de Spock’s Beard, « Great Escape » de Marillion avec Pete Trewavas au chant d’une étonnante justesse, et pour finir, un « Finally Free » de Dream Theater, bénéficiant d’un traitement de faveur, avec un son bien dur. Pour clore ce double-album, un dernier Beatles (« She’s So Heavy ») et c’est fini. A vous de voir si vous souhaitez investir dans 30 minutes de nouveautés ?