– Le top de la rédaction

Pour beaucoup, l’année 2017 a été plus réjouissante que 2016, que ce soit avec le retour inespéré de Pain of Salvation et son In the Passing Light of Day, album le plus cité par les rédacteurs, l’arrivée de petits nouveaux plein d’ambition (Bent Knee, Elder, Nova Collective) ou la constance de ceux qui n’ont jamais vraiment déçu (Mastodon, Toby Driver). Côté déception, Anathema et son The Optimist n’a pas convaincu, beaucoup chez Chromatique ont pensé que le groupe fait du surplace et sont pessimistes pour la suite.
Sans plus attendre, découvrez les bilans individuels en détail. La Chromateam souhaite une très bonne année 2018 à ses lectrices et lecteurs en espérant qu’elle soit aussi riche que la précédente!


Maxime Delorme

Les albums de l’année


1 : Elder – Reflections of a Floating World
2 : Pain of Salvation – In the Passing Light of Day
3 : Bent Knee – Land Animal
4 : Steven Wilson – To the Bone
5 : Yang – The Failure of Words

Encore une année très chargée sur le plan des sorties, qu’il s’agisse de grands noms (Pain of Salvation, Wilson) ou de noms moins connus mais prenant de plus en plus de place (Bent Knee). Le gagnant, en ce qui me concerne, cette année, est Elder, groupe de stoner aux très très fortes inspirations progressives. Malgré une production un peu sourde et un chant parfois approximatif, le groupe propose un album sans temps morts, des compositions complexes et un goût de « reviens-y » assez prononcé ! Deuxième place pour Pain of Salvation qui était sérieusement attendu au tournant. A la fois un retour aux sources et une progression indéniable depuis les Road Salt et le fade Falling Home. Dommage que Gildenlow ait décidé de virer Ragnar Zolberg du groupe, ce dernier représentait un espoir pour la suite … En troisième place, Land Animal, un album qui aura bien fait parler de lui au sein de l’équipe, je me contenterai donc de le mentionner sans développer, je suis certain que d’autres le feront à ma place. Steven Wilson en quatrième place avec un album qui gagne à être absorbé et réécouté. Si « Permanating » aura canalisé l’attention de la plupart des critiques, l’album n’en reste pas moins un album de Wilson où l’on retrouve sa patte et des morceaux qui seront plus au goût des habitués comme « Detonation » ou « Song of I ». Enfin, cinquième place pour le nouvel album de Yang. Le groupe de Frédéric l’Epée poursuit sur sa lancée avec un prog dans la nuance, finesse et complexité.
D’autres albums auraient mérité de figurer dans le top, alors sans commentaires élaborés, voici quelques noms supplémentaires : Bullet Height – No Atonement; Lunatic Soul – Fractured; O.r.k – Soul of an Octopus; Hacride – Inconsolabilis; Amplifier – Tripping with Dr Faustus

L’espoir de l’année : Lizzard

Lizzard a communiqué récemment un nouveau single. Après le fantastique Majestic, on attend beaucoup du trio ! L’album devrait sortir courant 2018 et je trépigne déjà d’impatience !

La déception de l’année :

Le nouvel Anathema et l’album solo de Danny Cavanagh. Les frangins Cavanagh se sont enterrés dans une routine à produire le même genre d’albums depuis leur grand retour sur We’re Here Because We’re Here. Si ce dernier était une bouffée d’air frais, les suites, toujours dans le même ton, sans jamais rien de neuf, ne font que montrer un groupe en plein essoufflement.

Raphaël Dugué

Les albums de l’année


1 : Bent Knee – Land Animal
2 : Pain of Salvation – In the Passing Light of Day
3 : Toby Driver – Madonnawhore
4 : Elder- Reflections of a Floating World
5 : Onefoot – Mektonized

Si l’année 2016 avait été un peu décevante, 2017 est au contraire un millésime réjouissant tant la production d’albums de qualité a été importante. Bent Knee se dégage nettement du lot et Land Animal reste très certainement un des albums les plus marquants des années 2010. Pour tout dire, il a même fait la quasi unanimité dans la rédaction de Chromatique, une première ! (qu’on se rassure, la personne qui n’a pas apprécié le disque a été envoyée en Corée du Nord). Pain of Salvation et Toby Driver complètent le podium avec des albums très personnels et marqués par une charge émotionnelle particulière. Enfin, Elder et Onefoot se démarquent avec leur sens du mélange de genre, le premier avec un rock progressif mâtiné de stoner épique, le second avec l’hybride de jazz dubstep électronique et d’influences arméniennes.

Les concerts de l’année

1 : Pain of Salvation – Amager Bio, Copenhague 29 mars 2017
2 : Shattered Fortress – Slagthuset, Malmö 02 août 2017
3 : Garth Knox– Jazzhouse, Copenhague 11 Novembre 2017

Pain of Salvation confirme son retour en forme aussi en concert avec une performance absolument maîtrisée. Le groupe a donné vie avec beaucoup d’émotion aux nouvelles compositions (« The Passing Light of Day ») et transcendé les vieux classiques (« Beyond the Pale ») grâce à la la présence de Gildenlöw conjugué à l’apport essentiel de Ragnar Zolberg (dont on regrette déjà le départ). De son côté, Mike Portnoy a exorcisé ses vieux démons en reprenant le répertoire de Dream Theater, son énergie et son envie ont fait renaître les meilleures heures des pionniers du metal prog. Enfin, Garth Knox et le Saltarello trio ont quant à eux interprété magnifiquement les compositions de John Zorn lors d’une soirée à l’ambiance intimiste et mystérieuse.

L’espoir de l’année : Onefoot

Arrivé en fin d’année l’album Mektonized a réussi à se faire une place au classement des albums, une performance à signaler pour un premier effort. Onefoot est un jeune groupe que l’équipe de Chromatique va suivre de près dans les années à venir.

La déception de l’année : Steven Wilson

Après un incroyable Hand. Cannot. Erase., le génial anglais baisse le pied avec ce To The Bone en demi-teinte où l’excellent (« Refuge ») côtoie le médiocre (« Permanating »). On ne se fait néanmoins pas de soucis pour la suite, Steven Wilson ayant démontré de nombreuses fois sa capacité à se renouveler et à rebondir après les albums plus décevants.

L’initiative de l’année : Steven Wilson

La présence médiatique de Steven Wilson a créé une ligne de fracture chez les amateurs de progressif. Il semble pourtant un peu snob de bouder son plaisir à voir un musicien de la trempe de Wilson se faire une place dans les programmations formatées des radios et télés généralistes que ce soit en France ou en Angleterre. Même si « Permanating » n’est pas ce que l’Anglais a fait de meilleur, on a aussi eu l’occasion d’entendre les titres plus accomplis de l’album et si cela permet de faire découvrir les musiques ambitieuses à un nouveau public, c’est tant mieux!

Jean-Philippe Haas

Les albums de l’année


1 : Bent Knee – Land Animal
2 : Phlox – Keri
3 : Thomas de Pourquery Supersonic – Sons of Love
4 : Roger Waters – Is This The Life We Really Want ?
5 : Nova Collective – The Further Side

Des jeunes, des vieux, du jazz, du rock, du bien fichu à l’ancienne, du complètement barré, du calme, de l’enragé, du sérieux, du léger, du chanté, de l’instrumental, du connu, du confidentiel, bref : en 2017, il y en a eu pour tous les goûts. Un bien beau millésime ! On veut le même pour 2018.

Les concerts de l’année

1 : Midnight Oil – Paris, L’Olympia, 6 juillet 2017
2 : Asaf Avidan – Strasbourg, La Laiterie, 8 novembre 2017
3 : Youn Sun Nah – Salle des fêtes de Schiltigheim, 10 octobre 2017
4 : Hiromi et Edmar Castañeda – Festival Au Grès du jazz, La Petite Pierre, 8 août 2017
5 : Ange – ED&N, Sausheim, 6 octobre 2017

2017 nous a réservé de l’enthousiasme, de l’énergie, de l’innovation, de l’émotion, de la part d’artistes de tous horizons et de tous âges. La musique se vit avant tout dans les concerts. Soutenons-là !

L’espoir de l’année : Bent Knee

Même si Bent Knee n’est plus à proprement parler un espoir, avec quatre albums au compteur, c’est avec leur signature chez InsideOut qu’ils sont sortis de leur quasi anonymat. Land Animal constitue un formidable bond en avant après le déjà très convaincant Say So paru chez Cuneiform en 2016. Des compositions à la fois sophistiquées et accessibles (sans doute un poil trop pop pour les vieux puristes fossilisés) et la voix séduisante de Courtney Swain (sans doute un poil trop pop pour les vieux puristes fossilisés) font de ce groupe américain l’un des plus sérieux acteurs du renouveau du prog’, aux côtés de Steven Wilson (qui, rappelons-le, s’est compromis sur son dernier album, un poil trop pop pour les vieux puristes fossilisés).

La déception de l’année : les prix de plus en plus prohibitifs de certains concerts

Nous disions plus haut qu’il faut plus que jamais soutenir le spectacle vivant. Ajoutons : de préférence les jeunes artistes ou ceux dont les concerts ne coûtent pas un rein. Car avoir la confortable certitude de remplir les salles quoi qu’il arrive n’est pas une raison pour s’engraisser sur le dos de ses fans et laisser de côté ceux qui ont des moyens plus modestes. La culture doit rester accessible au plus grand nombre ; certains artistes bankable l’auraient-ils oublié ?

L’initiative de l’année : le recours de plus en plus fréquent au financement participatif

Alors que les labels, et en particulier les majors, ne prennent plus le moindre risque depuis belle lurette, il existe heureusement des solutions pour les jeunes groupes désargentés. Ils sont de plus en plus nombreux, dans le sillage des précurseurs comme Marillion, à financer en partie leurs albums à l’aide de plate-formes comme Ulule ou KissKissBankBank. Si ce système de levée de fonds n’est pas la panacée, il permet toutefois de mettre en relation directe l’artiste et son public, et de contourner la frilosité des grosses maisons de disques qui, démissionnaires de leur rôle de découvreur au profit des actionnaires, sont vouées à disparaître.

Julien Giet

Les albums de l’année


1 : Nova Collective – The Further Side
2 : Bill Bruford – Seems like a Lifetime Ago 3 : Mark Guiliana – Jersey
4 :Pain of Salvation – In the Passing Life of Day
5 : Richard Barbieri – Planets and Persona 6 : Bent Knee – Land Animal

Quelle riche année, 2017 … Éclectique et fournie. De belles surprises de la part de grands noms comme de la part d’artistes bien moins connus. Je parle par exemple de Bent Knee qui avec Land Animal a charmé la quasi entièreté de la rédaction de Chromatique. Parmi les bonnes surprises, j’ai noté le dernier opus de Pain of Salvation ; chef d’oeuvre inspiré et cohérent, dans lequel Daniel Gildenlöw semble avoir trouvé un alter ego parfait en la personne de Ragnar Zolberg venant le compléter vocalement ainsi qu’à la composition («  Meaningless  » …). Second souffle pour le groupe … éphémère diront certains. Cette année, j’ai beaucoup aimé l’album de Richard Barbieri (claviériste de Porcupine Tree), qui doit s’écouter au casque les yeux fermés afin de basculer dans un autre monde sonore aux ambiances palpables. La production est impeccable, rendant à chaque titre tout le relief dont il regorge. Avis aux amateurs de paysages de sons …
Mark Guiliana fait lui aussi parti de mes coups de cœurs cette année à travers le dernier album de son quartet ; il incarne pour moi une voie innovante dans l’univers de la batterie au niveau de sa maîtrise parfaite du son, de ses nuances, de son jeu tout en finesse. Il dispose d’une palette vertigineuse de créativité qu’il me tarde de découvrir tout au long de sa carrière qui nous étonnera encore et encore. J’ai eu le plaisir en cette fin d’année de constater que Bill Bruford (batteur émérite ayant brillé aux plus belles heures de Yes ou encore King Crimson) a présenté un coffret réunissant ses premiers essais solos ; on trouve d’excellents albums de jazz fusion comme entre autres One of a Kind et Feels good to me ou encore un concert inédit. Bruford avait un talent certain pour réunir les musiciens qu’il savait compatibles afin de créer une magie (pour cela je vous conseille de lire son excellente autobiographie). Ainsi en ce coffret vous pourrez vous délecter par exemple de la guitare du regretté Allan Holdsworth. Une occasion d’admirer le jeu d’un grand musicien discret (et titulaire d’un doctorat de philosophie depuis peu). Enfin, cette année, j’ai frissonné à l’écoute de l’album de Nova Collective. Ce projet réunissant un guitariste de Haken, un ex-claviériste de Haken, le bassiste de Between the Buried and Me ainsi que le batteur de Cynic. A noter que ces deux derniers jouent ensemble dans un autre projet jazz fusion nommé Trioscapes que je vous invite à découvrir si vous ne connaissez pas. Mais contrairement à Trioscapes, Nova Collective ne base pas sa musique sur l’improvisation bien au contraire. Chaque composition est millimétrée et met en valeur les deux combos basse/batterie et clavier/guitare. Pas de démonstration de virtuosité individuelle ici. Nova Collective pourrait presque s’apparenter à de la musique classique tant l’exécution est sans bavure et sans dépasser du cadre. Ce premier essai transformé, j’éprouve une grande impatience quant à la suite de ce projet.

Les concerts de l’année

1 : Mike Portnoy’s Shattered Fortress, Paris, 01 juillet 2017
2 : Gong – Ninkasi Kao, Lyon, 19 octobre 2017
3 : Ange – L’ED&N, Sausheim, 06 octobre 2017

Alors pour être tout à fait transparent, je n’ai pas assisté au concert chroniqué ci-dessus mais à la représentation de la veille à Paris au Trianon; la chronique de Raphaël retranscrit exactement mon ressenti vis à vis de cet élan d’amour, de nostalgie et de fan service dont Mike Portnoy semble friand. Ne pas avoir eu l’occasion de voir Dream Theater en concert avec Portnoy aux fûts est un regret que j’ai pu combler avec Shattered Fortress . C’est simple : un album quelque peu caché de Dream Theater interprété par Portnoy en compagnie de l’excellent groupe Haken renforcé par Eric Gillette en très grande forme et vous avez la garantie de passer une soirée mémorable. Chaque musicien avait sa place (note pour les connaisseurs : on entendait très bien la basse) et exprimait son talent derrière des sourires sincères de passionnés heureux de réaliser un rêve.
La surprise de l’année fut pour moi le concert de Gong à Lyon en octobre dernier. Pour être honnête, je ne savais pas du tout à quoi m’attendre … Je ne connaissais Gong que de réputation et j’avais bien des interrogations sur la formule 2017 de l’ensemble. Ce fut une claque intersidérale. Voilà tout. Du début à la fin, le groupe (composé de nouveaux membres) nous a propulsés dans leur univers au gré de projections psychédéliques du plus bel effet. Mentions honorables seront faites à Cheb Nettles, batteur infatigable qui nous a promulgué une déflagration de descentes de toms en tous genres, et à Kavus Torabi le chanteur guitariste qui gagnerait à obtenir bien plus de notoriété dans sa catégorie. Ses talents de chanteurs nous ont pris aux tripes, son énergie nous a contaminé. Le regretté Daevid Aellen (fondateur du projet) peut être fier car l’héritage Gong n’est pas prêt de s’éteindre. Dans les concerts de l’année, je citerai également celui de Chick Corea et de Steve Gadd à l’auditorium de Lyon le 19 novembre, une occasion en or de voir deux géants de la musique sur une même scène. Un concert sans égo, passionnant. Enfin je parlerai de la performance de Ange à Sausheim le 6 octobre 2017. Je n’emploie pas le terme « concert » volontairement car cette représentation était quelque peu spéciale ; le groupe a enregistré sur scène son nouvel album, Heureux, à paraître début 2018. Pas de show, juste 5 musiciens en conditions studio devant un public silencieux et attentif. Superbe expérience qui nous a permis d’écouter la naissance d’un album qui je vous l’assure sera de haute qualité (Ange, plus « prog’ » que jamais).

L’espoir de l’année : The Sea Within

Comment dire … La curiosité nourrit mes attentes. D’un côté, Daniel Gildenlöw connu pour sa rigueur, sa maîtrise, son perfectionnisme, son obstination (en d’autres termes sa tendance naturelle au monopole). De l’autre, Marco Minnemann reconnu pour son imprévisibilité et sa spontanéité. Au milieu, Roine Stolt. Inutile de vous dire que ce cocktail intrigue. . Dans mes attentes 2018 de la planète metal progressif je place beaucoup d’estime en les prochains Between the Buried and Me et Haken

Les déceptions de l’année : Steven Wilson, Pain of Salvation

Entendons nous bien ; je n’ai rien contre To the Bone de Steven Wilson. C’est un très bon album que j’ai le plaisir de constater en tête de charts de nombreux pays. Organique et bien produit, cet album connaît un intérêt populaire bienvenu et mérité (d’autant plus qu’à travers le projet Blackfield ou les albums Stupid Dream et Lightbulb Sun de Porcupine Tree, l’Anglais s’était déjà attaqué à l’exercice de la chanson pop auparavant). Pourtant quelque chose me chiffonne ; au travers d’un clip comme celui de « Permanating », je ne saisis pas la cohérence de sa vision (cohérence qui pour moi est d’habitude le point fort de Steven Wilson). A travers la cohérence je ne parle pas de concept. Je m’explique : je trouve que To the Bone ne s’assume pas à fond, tout simplement ; pas comme s’assumerait The Seeds of Love de Tears for Fears ou encore Out of the Blue de Electric Light Orchestra. Le single « Permanating » est cousu de ficelles bien trop évidentes (mises en lumières par Steven Wilson lui-même lorsqu’il explique sur le plateau de l’émission Taratata les différents mouvements composant « Mamma mia » de Abba), bien trop explicitement « tubesque » pour être un véritable hit à la « Mr Blue Sky ». Contrairement à un Hand Cannot Erase, je trouve que To the Bone est assis le fondement entre deux chaises, se voulant pop plutôt que de se l’assumer naturellement.
Sinon, grande déception du côté de Pain of Salvation … Mais vous savez déjà pourquoi.

Thierry de Haro

Les albums de l’année


1 : Tiger Moth Tales – The Depths Of Winter
2 : Big Big Train – Grimspound
3 : Barock Project – Detachment
4 : Amarok – Hunt
5 : Youn Sun Nah – She Moves On
6 : Nad Sylvan – The Bride Say No
7 : Dominic Miller – Silent Light
8 : Lonely Robot – The Big Dream
9 : Steven Wilson – To the Bone
10 : Pain of Salvation – In the Passing Light of Day

Révélation tardive de décembre (en ce qui me concerne), Tiger Moth Tales, projet progressif du multi-instrumentiste aveugle Pete Jones, coiffe sur le poteau un Big Big Train ayant survolé mes écoutes musicales 2017. The Depths Of Winter est à écouter absolument pour qui aime le Genesis de Peter Gabriel, et sans aucun doute l’un des albums les mieux inspirés par cette période, sans pour autant tomber dans la redite musicale. La suite est un patchwork d’émotions, tissé tout au long de cette année, entre ambiances feutrées ou empreintes d’un certain lyrisme, entre rythmes syncopés et parfois complexes, entre digressions aériennes et retours sur terre plus tranchants.

Les concerts de l’année

1 : ARW (Anderson-Rabin-Wakeman … qui redeviendra YES quelques semaines plus tard) – London, Hammersmith Apollo (Odeon), 18 Mars 2017
2 : Marillion – Paris, Le Zenith, 07 Octobre 2017
3 : John McLaughlin – Paris, New Morning, 01 Mars 2017
4 : Gong – Festival Night Of The Prog, Loreley, 15 Juillet 2017
5 : Franck Carducci Band – Festival Night Of The Prog, Loreley, 15 Juillet 2017
6 : David Cross Band – Festival Night Of The Prog, Loreley, 14 Juillet 2017
7 : Snarky Puppy – Paris, Olympia, 18 Mai 2017
8 : Dam’NCo – Paris, Pan Piper, 18 Février 2017
9 : Michel Jonasz Quartet – Paris, Palais des Sports, 15 Septembre 2017
10 : Uzeb – Paris, Salle Pleyel, 02 Juillet 2017

Forcément, en N°1, Jon Anderson, mon chanteur préféré que je n’avais jamais vu … et que j’ai pu voir deux fois cette année. Suivi par un concert de Marillion au Zenith (avec ensemble à cordes en 2ème partie) aussi génial que leur prestation du Loreley avait été terne. Et puis le grand John McLaughlin, qu’on ne reverra sans doute plus sur scène puisqu’il s’agissait de sa dernière tournée. Après, il ne fallait en choisir que 10 maximum … j’ai donc laissé de côté le trio Jean-Luc Ponty-Bireli Lagrene-Kyle Eastwood à la Seine Musicale de Paris, ou encore Magma et le Metalik Orkestrah à l’Olympia … et ce concert intimiste de Dominic Miller à l’Ermitage … et les prestations éblouissantes du Prog En Beauce, en particulier Franck Carducci et Lazuli (dès lors que leurs problèmes techniques ont été résolus) … et Yes, Maschine, Ray Wilson ou Crippled Black Phoenix au Loreley – bref la musique vécue en « live » est notre sève qui parcourt chaque cellule de notre corps : on ne s’en privera pas non plus en 2018 !

La révélation de l’année : Kavus Torabi

Kavus Torabi est sans aucun doute le plus grand hommage qui puisse avoir été fait au regretté Daevid Allen. Si l’on pouvait s’interroger sur le devenir de Gong lors de la disparition de son créateur lunaire, nous avons vite été rassurés par ce dynamisme, cette folie, cette extravagance et cette énergie mise en lumière sur scène par notre Anglo-Iranien. Une présence extraordinaire et envoûtante pour celui qui officie également au sein de Knifeworld et Guapo et au final un show psyché-régénérateur !

La déception de l’année : Anathema

Il est évident que les adeptes d’Anathema du début sont plus circonspects sur l’orientation prise par le groupe depuis We’re Here Because We’re Here (mais déjà entamée avec des albums comme A Fine Day to Exit). D’autres – comme l’auteur de ces lignes – ont été attirés comme des mouches par les mélodies, le lyrisme, les voix claires et féminines. Et effectivement We’re Here … constitue un point de départ vers une lignée plus accessible, tutoyant parfois la pop, et toujours empreinte d’une grande puissance mélodique. Ainsi sont nés Weather Systems, Distant Satellites et ce que l’on peut considérer comme une trilogie a engendré des versions grand orchestre, puis cathédrale. On pensait alors à une fin de cycle et espérait quelques surprises avec The Optimist. Que nenni ! Ce dernier album, non seulement ne propose pas d’idées novatrices, mais en plus donne l’impression que « rien n’a avancé »… l’album « inutile » (sauf pour les fans, je suppose), comme si l’on avait exhumé les chutes de studio des albums précédents. Il est bien difficile d’entrer dans cet album, la preuve : dès qu’on en est sorti, on n’en retient pas grand chose …

L’initiative de l’année : La renaissance du festival Crescendo

Vent de panique chez tous les aficionados du Crescendo en ce début d’année 2017 : des bruits qui prennent de l’épaisseur, pour se transformer en certitudes : l’édition 2017 du Crescendo est annulée ! Puis un groupe mené par Patt ne veut pas qu’il s’éteigne et, après diverses obligations administratives pour désigner une nouvelle équipe, le festival renaît en formule allégée (2 x 2 concerts prévus) mais a surtout le mérite de continuer à faire vivre cette esplanade du Concié, à permettre aux gens des campings environnants de découvrir cette musique et de continuer à « rassembler » la famille prog autour d’un site exceptionnel. Bravo à Pat, Seb, Nat, Jean-Luc, … et à tous ceux qui ont remis le festival sur les rails : c’est parti pour de nombreuses années maintenant et 2018 sera l’occasion du 20ème anniversaire … et d’un festival sur 4 jours !

Florent Canepa

Les albums de l’année


1 : Pain Of Salvation – In The Passing Light Of Day
2 : Steven Wilson – To The Bone
3 : Lunatic Soul – Fractured
4 : Steve Hackett- The Night Siren
5 : Ulver- The Assassination of Julius Caesar

2017 est une année finalement très classique et un peu l’inverse de 2016… C’est un top qui aurait pu exister cinq ou dix ans plus tôt. Alors est-ce dans les vieux pots que l’on fait les meilleures confitures progressives ? En tous les cas, dans un monde extérieur incertain, il invite l’auditeur à se réapproprier les valeurs sûres. Cela commence très fort et ce dès le début d’année avec les Suédois de Pain of Salvation qui se payent le luxe de nous ébouriffer là où on les attendait en baillant. In The Passing Light Of Day est brillant, pluriel et sans doute l’un des meilleurs albums du groupe, épaulé pour l’occasion par un guitariste nouveau et inspirant bien que rapidement limogé… On ne change pas un ego qui gagne ! Deuxième place méritée pour le roi du progressif, Steven Wilson qui, lui aussi, nous offre une performance en forme de grimace comme pour dire qu’il ira encore plus loin que ce que vous pensez (le pop et très débattu« Permanating »). Il s’offre une promotion royale en radio, en télé et insuffle le bon goût dans les oreilles de tous, se posant en apôtre de notre belle musique. Pendant ce temps-là, Mariusz Duda, plus discret et mélancolique, crée une ode à peine voilée à son compagnon de route disparu Piotr Grudziński. A la fois froid et merveilleux, Fractured est l’histoire d’un homme qui se relève et trouve les mots et mélodies justes pour le dire. Plus chamarré et composite, le guitariste Steve Hackett brouille les pistes et transforme le kitsch en or. Armé de multiples instruments à cordes, il déclame les charmes d’une musique surannée mais se transformant en apothéose sous ses doigts. Dernier monument du top, Ulver ou comment l’austérité norvégienne parvient à se réinventer sous la forme d’une new wave paradoxalement moderne. Triomphal, gothique et pop, le groupe intrigue et impose sa patte électronique.

Les concerts de l’année

1:The Pineapple Thief, Paris, 19 fevrier 2017
2 : Opeth – Clisson, 17 juin 2017
3 : Solstafir – Aaraz, 27 novembre 2017

La sortie cette année en vidéo du premier live de The Pineapple Thief est une preuve de plus s’il en fallait qu’on se devait de voir Your Wilderness en concert. Au-delà de l’addition d’énergie que propose le génial Gavin Harrison, c’est la cohérence de l’ensemble qui frappe le spectateur. L’album enrichi de quelques perles du passé compose une set list imparable et parfaite. Pas besoin d’effet de manche et de lumière, tout est dit. Mikael Åkerfeldt, lui, est un vieux routard et roublard de la scène, mais lorsque les compositions de Sorceress transforment la fosse en dramaturgie messianique, on quitte les incertitudes que pouvaient parfois accompagner l’album pour ingérer, tous sens en alerte, ce voyage initiatique et ces volutes psychédéliques. Plus sombre et finalement plus émotionnel, Solstafir illumine autant en concert qu’il affiche sa noirceur sur album. Addi, baladin moderne, crie, chante, déchire la nuit de ses appels et fabrique des cantates hivernales, où seule la fumée fait office de jeu de scène. Il faut bien avouer que cette année, ce trio de tête n’a pas fait d’effort particulier sur la scénographie mais les mélodies et l’implication de ceux qui les fabriquent suffisaient au spectacle.

L’espoir de l’année : House of Waters

House of Waters aurait pu être dans le top. Les mettre ici n’est pas une forme de relégation mais plutôt de défi. En proposant une pépite pure et sans artifice où le dulcimer est roi, le groupe a réussi à créer quelque chose de fort et qui n’existait pas jusque-là, quelque part entre jazz et world. Cette nouvelle maison flotte de fort belle manière et il s’agit de savoir désormais se réinventer en proposant quelque chose d’aussi enthousiasmant que ce magistral album éponyme.

La déception de l’année : Anathema

Hélas. Il est presque triste de devoir à nouveau écrire ces lignes et peut-être que l’histoire revisitera le sujet. Mais comme c’est encore et toujours une question d’actualité, disons le simplement : le dernier album d’Anathema ne nous a fait ni chaud ni froid et on a préféré vite l’oublier après quelques écoutes. Au moment où nous parlons, The Optimist prend déjà la poussière quelque part au fond d’un placard.

L’initiative de l’année : The Sea Within.

La naissance d’un super groupe de choc ! The Sea Within avec Roine Stolt, Daniel Gildenlöw, Jonas Reingold, Tom Brislin et Marco Minnemann. Même si les combinaisons à choix multiple nous ont régulièrement irrités, on ne sait pas pourquoi mais on se dit que celle-là, c’est la bonne… A vérifier au printemps prochain pour voir si ladite aventure finira dans le top ou la déception de l’année en janvier 2019 !

Dan Tordjman

Les albums de l’année


1 : Von Hertzen Brothers – War Is Over
2 : Steven Wilson – To The Bone
3 : Pain Of Salvation – In The Passing Light Of Day
4 : Circus Maximus – Havoc In Oslo
5 : Ayreon – The Source

2017 ou l’année de la résurrection, notamment pour Arjen Lucassen. Perdu sur The Theory Of Everything, le géant batave se refait la cerise sur The Source à coup de refrains accrocheurs et avec un casting cinq étoiles. De résurrection aussi, il est question avec Pain Of Salvation avec un Daniel Gildenlöw revenu de l’enfer transformé après ses problèmes de santé. 2017 c’est également la confirmation pour Circus Maximus, dont l’album live fait mouche et pour les frangins Von Hertzen qui confirment à chaque disque, leur statut d’étoile montante. Enfin, Steven Wilson sort un album qui, comme d’habitude, fait jaser, divise ou rassemble. Non présent dans ce top 5, Sons Of Apollo a fait feu de tout bois avec Psychotic Symphony.

Les concerts de l’année

1 : Metallica – Paris, 8 septembre 2017
2 : Ron Thal – Paris, 20 novembre 2017
3 : The Neal Morse Band – Paris, 5 avril 2017

Peu de concerts à se mettre sous la dent pour votre serviteur. Toutefois, ce dernier a su constater que Metallica était toujours au top de sa forme. Le retour de Ron Thal en France, fut l’objet d’une soirée mémorable. Tout comme celui du Neal Morse Band, où pendant plus de 2h30, le Révérend a passé en revue l’intégralité de The Similitude Of A Dream.

L’espoir de l’année : de belles sorties pour 2018

Si on parle d’espoir pour 2018, l’espoir réside en la sortie d’albums attendus. Citons ainsi, Anasazi, 6h33, A.C.T., Riverside, Seventh Wonder, Spock’s Beard (dont l’album est en boîte au moment où vous lisez ces lignes). Les Parisiens pourront également ENFIN notamment voir Dark Tranquillity à Paris et là, votre serviteur y sera.

La déception de l’année : Anathema

Un autre sujet à controverse et discussion. Le gang de Liverpool n’a pas fini de diviser avec The Optimist en deçà des attentes notamment après les sorties de Distant Satellites et Weather Systems .

L’initiative de l’année : aucun.

Désolé. Votre serviteur était, malgré lui, trop en retrait pour pouvoir pointer un fait marquant. Mais il promet de faire un effort pour 2018.

Alexandre Gombaud-Saintonge

Les albums de l’année


1 : Lunatic Soul – Fractured
2 : Frankfurt Radio Bigband – The Behemoth
3 : Sevdaliza – Ison
4 : Pain of Salvation – In The Passing Light of Day
5 : Caligula’s Horse – In Contact
6 : Mastodon – Emperor of Sand
7 : Bell Witch – Mirror Reaper
8 : Ulver – The Assassination of Julius Caesar
9 : Elder – Reflections of a Floating World
10 : Bonobo – Migration

CHFAB

Les albums de l’année


1 : Yang – The Failure Of Words
2 : Karda Estra – Infernal Spheres
3 : Schnauser – Irritant
4 : Accordo Dei Contrari – Violato Intatto
5 : Forever Pavot – La Pantoufle
6 : Miriodor – Signal 9
7 : Deluge Grander – Oceanarium
8 : Krokofant – III
9 : Nova Collective – The Further Side
10 : Baskar – Baskar

Deux grandes découvertes. Forever Pavot pour commencer, projet solo d’Emile Sornin, dont la gageure, depuis 2014, est de re-donner littéralement vie à la pop cinématographique des années 70. La Pantoufle, troisième album, d’un charme inouï, véritable bijou d’arrangements, aux mille chatoiements et trouvailles, est une réussite de bout en bout (le dernier Deluge Grander évoluant, au passage, dans les mêmes eaux, mais en plus prog bien sûr). Ensuite Baskar, LE lapin sorti du chapeau jazz rock, complètement réjouissant, et lui aussi (décidément!) pleinement tourné vers les sonorités magiques de la fin des 60s et débuts 70, instrumentales en tête. Vous ne les trouverez tous deux nulle part, que ce soit dans nos blogs de prédilections, presse prog et autre (sauf Les Inrocks, pour Forever Pavot)… Il existe donc bel et bien des trésors ayant échappé au peigne fin de nos radars! Ne passez pas à côté ! Enfin et pour finir, et en dernière minute, la bombe stoner Elder. Époustouflant. Là où Motorpsycho semble plafonner depuis une petite poignée de disques (depuis Death Defying Unicorn, dirons-nous) ce trio américain enfonce le clou d’un stoner prog de tout premier ordre, explosant bel et bien le format couplet refrain des Norvégiens aux idées… répétitives. Je rejoins l’enthousiasme général du staff, sans qui je n’aurais pas découvert ce disque splendide: Reflections Of A floating World. Merci Chromatique !

La déception de l’année :

Ma défection tardive du festival RIO de Carmaux, dont l’affiche m’a rendu fou. Le nouvel album de Discipline, que j’ai trouvé très moyen, à l’image du disque solo de Matthew Parmenter, tourné vers un prog un rien convenu, et définitivement vidé de son guitariste prodige John Preston Buddha… La non parution du nouvel Alco Frisbass pour cette année, pourtant terminé depuis au moins un an. Ce sera pour début 2018 donc… Le retour de très anciennes gloires du prog de l’âge d’or, dont le niveau d’inspiration, et de façon systématique, frôle l’indigence. On ne les citera pas par respect… La fadeur grandissante et quasi généralisée des derniers disques de nos figures de proue progressives… Beardfish, Anathema, Wilson, Wobbler, Marillion, Hackett, qui, soit font du surplace, soit virent mainstream…Seul The Tangent s’en sort avec les honneurs. La montée prohibitive des prix du vinyle neuf, pourtant affichant une qualité de son médiocre, la plupart du temps basée sur les masters CD (c’est dire)… Le retour des opérations “brochettes promotionnelles” de Taratata, scie télévisuelle produite et animée par l’un des pires animateurs musicaux d’Europe, j’ai nommé monsieur “un très très bon album”… Manu Katché, reviens !

L’initiative de l’année :
-La mobilisation pour le sauvetage du festival Crescendo. Très émouvant de voir combien des gens sont prêts (et j’en suis) à se battre pour que nos musiques puissent exister ailleurs que dans nos salons. Une fois cela dit, l’affiche proposée ne m’a semblé guère palpitante. Alors, budget ou choix artistiques obligent?
-La disparition définitive de toute télévision dans mon salon.
-L’écoute intensive des programmes de France Culture. Quoi, où et quand je veux.
-Mon choix d’arrêter définitivement la cigarette pour 2018 (dont acte).
-Mon engagement à passer le permis de conduire (permis boîte automatique).
-Mes deux concerts solo à Rouen. J’en tremble encore…
-Le crowdfunding triomphal des amis de Camembert.
-Mes vacances (courtes mais formidables) avec Thierry Payssan et sa famille.
-Ma décision de sortir un premier album solo

Les concerts de l’année :

Nirmaan, véritable révélation (festival Kann Al Loar, Landerneau), groupe français mixant le chant des maîtres hindous (voix féminine sublime), la clarinette basse, une guitare stratosphérique, une batterie percussive, des claviers 70s et un violon fou, pour des morceaux puissants, modernes, electro rock, trip hop, post rock, planants à souhait, hantés, et d’une poignante émotion. Sublime! Personne n’en a encore entendu parler, mais ça ne durera pas croyez-moi! https://www.nirmaan.fr/ Ancestor

Les albums de l’année


1 : Pain of Salvation – In the passing light of day
2 : Soen – Lykaia
3 : Sceau de l’Ange – Ascendance
4 : Caligula’s Horse – In Contact
5 : Godsticks – Faced With Rage

In The Passing Light Of Day se révèle être une leçon de modernisme et d’inspiration, la preuve étrange que l’on peut revenir en arrière en allant cependant de l’avant. Un album de prog-metal rassurant – et surtout exaltant – pour les amateurs de Pain Of Salvation.
Malgré l’inéluctable influence de Tool, Soen ne se gêne pas pour mettre en évidence des idées subtiles et personnelles, chaque titre de Tellurian dégageant de par les sentiments qu’il distille, un charme irrésistible.
Ascendance est d’une technicité souvent insolente et toujours savamment dosée, à son aise dans les ambiances mystiques à la Cynic, conjuguant la pétulance d’Obscura et la riche diversité d’Alkaloid… Puissance, mélodie et maestria.
Délectable mélange entre djent et prog-metal, In Contact possède un degré de finesse dans les arrangements, une complexité dans les rythmiques et une profondeur de chant qui tient du grand art. Caligula’s Horse s’affirme à chaque disque comme un des fleurons du genre.
Godsticks possède une forme d’élégance panachée d’une franche ardeur. Faced With Rage, malgré un son quelquefois un peu sourd, offre une sensation de perfection du produit fini, une impression de grande maturation dans la composition.
… Steven Wilson, injustement absent de mes nominés, n’en démérite pas pour autant, il a cependant fallu faire un choix, et celui-ci s’est porté sur des disques d’une trempe plus que respectable.