– Bilan de l’année 2016 – Le top de la rédaction

 

Lucas Linussio

Les albums de l’année


1 : Animals As Leaders – The Madness Of Many
2 : Katatonia – The Fall of Hearts
3 : Haken – Affinity
4 : Meshuggah – The Violent Sleep of Reason
5 : The Pineapple Thief – Your Wilderness

Beaucoup de bonnes choses cette année, mais malheureusement pas énormément de nouveautés. Les mastodontes du prog se reposent sur leur lauriers et ne prennent plus la peine d’innover (poke Dream Theater, Opeth et Neal Morse, ça, c’est pour votre ego !). Alors que pendant ce temps là, un petit groupe du nom de Animals as Leaders est sur le point de révolutionner la musique metal à lui tout seul. Amis progueux, allez sur le champs jeter une oreille à ce groupe qui mérite plus de succès. Dans le même genre, Meshuggah continue à donner le meilleur de ce qu’ils savent faire et ça fait plaisir à entendre ! Autre grosse surprise, l’excellent album de Katatonia, mélancolique à souhait, nous envoûte à chaque écoute. Il en va de même avec les Anglais de Pineaple Thief qui signent une splendide musique beaucoup plus aérée que Magnolia. Sans oublier le boulet de canon envoyé par les barjots d’Haken ! Affinity est à leur image : déjanté !

Les concerts de l’année

1 : Ibrahim Maalouf – Zenith de Lille 11 octobre 2016
2 : Tesseract – Le Divan Du Monde 15 février 2016
3 : Haken – Le Divan Du Monde 29 mai 2016

Eh oui le meilleur concert de 2016 n’est pas prog mais est tout autant grandiose ! Ibrahim Maalouf et ses acolytes ont enflammé le Zenith de Lille pour deux heures de spectacle à couper le souffle. Puis bien sûr, qui dit concerts exceptionnels, dit Divan du Monde. Deux grands groupes foulent les planches de cette scène pour notre plus grand plaisir. D’un côté, Tesseract et son metal progressif/djent trippant à souhait. De l’autre, Haken fait vibrer la salle parisienne pleine à craquer !

La déception de l’année : The Astonishing en live

Bien qu’ayant pas mal aimé le disque en lui-même, sa retranscription sur scène ne fait pas l’effet escompté. Le visuel paraît cheap, les décors sont légers et James Labrie ne s’en sort pas aussi bien qu’en studio. Une petite déception pour cet opéra rock qui méritait largement mieux.

L’initiative de l’année : Le nouvel album d ‘Ayreon !!

Lucassen remet ça en 2017 avec un line-up de folie ! Russel Allen, Guthrie Govan ou encore James Labrie seront à l’honneur de ce nouvel album qu’on a tous l’impatience de découvrir.

Les concerts de l’année

1 : Opeth – Paris, le 21 novembre 2016
2 : Ghost – Download Festival Paris, le vendredi 10 juillet 2016
3 : Steven Wilson – Palais des Congrès de Paris, le 01 février 2016

Même si le nouvel album d’Opeth Sorceress a beaucoup divisé chez Chromatique, le concert de novembre était très qualitatif et dynamisant. Le Steven Wilson Show était très convaincant aussi, avec un émouvant hommage à David Bowie.

La déception de l’année : 2016

La déception de l’année 2016, c’est l’année 2016 : pas d’albums exceptionnels, et beaucoup d’artistes qui nous ont quittés avant l’heure. Un mot pour résumer ? «  Meh  ».

CHFAB

Les albums de l’année

1: Knifeworld – Bottled Out Of Eden
2: Seven Impale – Contrapasso
3: Eye – Vision And Ageless Light
4: Big Hogg – Big Hogg
5: David Bowie – Blackstar
6: Faustine – Faustine
7: Gong –Rejoice! I’m Dead!
8: The Winstons – The Winstons
9: Dark Suns – Everchild
10: Jack Dupon – Empty Full Circulation

Une année somme toute assez calme, presque décevante, musicalement parlant, en terme d’albums importants… avec des pointures pas vraiment au rendez-vous, ou se contentant de « faire le job »… Une année surtout marquée, finalement, par les disparitions de Bowie, Prince, Emerson, Lake, Gilly Smith, Cohen, Lemmy… Un cortège qui s’annonce encore long, lent, et particulièrement douloureux, pour nous, qui n’avons pourtant pas (pour la plupart d’entre nous en tous cas) l’âge pour vivre ça… Mais y-a-t-il vraiment un âge pour voir s’effriter tant des rayonnances de la beauté ? Sans parler des attentats épouvantables qui ont marqué nos semblables, parfois nos proches… On se consolera sur les moments formidables de nos vies privées, car bien heureusement, il y en a eu ! Tant ! Et Tant à venir !

Les concerts de l’année

1: Magma, Rennes
2: Anekdoten, Festival Crescendo
3: Herba D’Ameli, Festival Crescendo
Magma était extraordinaire, peut-être encore plus qu’auparavant, avec une toute nouvelle équipe de jeunes. Vander est toujours extraterrestre ! Malgré des claviers quasi absents à cause d’un souci technique, mais compensés par un incroyable deuxième guitariste au son très fifties, Anekdoten a impressionné le Crescendo. Enfin, Herba D’Ameli possède un grand talent, avec une très bonne musique à la modestie miraculeuse, un concert extrêmement chaleureux.

Les déceptions de l’année :

Tretioaroga Kriget- same
Rickard Sjoblom- The Unbendable Sleep
Matthew Parmenter- All Our Yesterdays
Jon Anderson Roine Stolt- Invention Of Knowledge
Gösta Berlings Saga – Sersophane

 

Lucas Linussio

Les albums de l’année


1 : Animals As Leaders – The Madness Of Many
2 : Katatonia – The Fall of Hearts
3 : Haken – Affinity
4 : Meshuggah – The Violent Sleep of Reason
5 : The Pineapple Thief – Your Wilderness

Beaucoup de bonnes choses cette année, mais malheureusement pas énormément de nouveautés. Les mastodontes du prog se reposent sur leur lauriers et ne prennent plus la peine d’innover (poke Dream Theater, Opeth et Neal Morse, ça, c’est pour votre ego !). Alors que pendant ce temps là, un petit groupe du nom de Animals as Leaders est sur le point de révolutionner la musique metal à lui tout seul. Amis progueux, allez sur le champs jeter une oreille à ce groupe qui mérite plus de succès. Dans le même genre, Meshuggah continue à donner le meilleur de ce qu’ils savent faire et ça fait plaisir à entendre ! Autre grosse surprise, l’excellent album de Katatonia, mélancolique à souhait, nous envoûte à chaque écoute. Il en va de même avec les Anglais de Pineaple Thief qui signent une splendide musique beaucoup plus aérée que Magnolia. Sans oublier le boulet de canon envoyé par les barjots d’Haken ! Affinity est à leur image : déjanté !

Les concerts de l’année

1 : Ibrahim Maalouf – Zenith de Lille 11 octobre 2016
2 : Tesseract – Le Divan Du Monde 15 février 2016
3 : Haken – Le Divan Du Monde 29 mai 2016

Eh oui le meilleur concert de 2016 n’est pas prog mais est tout autant grandiose ! Ibrahim Maalouf et ses acolytes ont enflammé le Zenith de Lille pour deux heures de spectacle à couper le souffle. Puis bien sûr, qui dit concerts exceptionnels, dit Divan du Monde. Deux grands groupes foulent les planches de cette scène pour notre plus grand plaisir. D’un côté, Tesseract et son metal progressif/djent trippant à souhait. De l’autre, Haken fait vibrer la salle parisienne pleine à craquer !

La déception de l’année : The Astonishing en live

Bien qu’ayant pas mal aimé le disque en lui-même, sa retranscription sur scène ne fait pas l’effet escompté. Le visuel paraît cheap, les décors sont légers et James Labrie ne s’en sort pas aussi bien qu’en studio. Une petite déception pour cet opéra rock qui méritait largement mieux.

L’initiative de l’année : Le nouvel album d ‘Ayreon !!

Lucassen remet ça en 2017 avec un line-up de folie ! Russel Allen, Guthrie Govan ou encore James Labrie seront à l’honneur de ce nouvel album qu’on a tous l’impatience de découvrir.

Double déception en ce qui me concerne :
La première légère déception, c’est Dream The Electric Sleep de qui j’attendais beaucoup, et qui n’aura réussi à sortir qu’un album très moyen (Beneath the Dark Wide Sky, pâle copie des deux premiers. Quasi aucun morceau ne ressort (à part le très planant  » We who blackout the sun « ).
Seconde déception avec Long Distance Calling qui sort un album complètement incompréhensible (TRIPS). Voir un si bon groupe de post-rock nous sortir une telle soupe electro-pop de mauvaise facture est une déception qui laisse un goût très très amer dans la bouche …

Aleksandr Lézy

Les albums de l’année


1 : Haken – Affinity
2 : Meshuggah – The Violent Sleep of Reason
3 : Vektor – Terminal Redux
4 : Obscura – Akroasis
5 : Dream Theater – The Astonishing

Les concerts de l’année

1 : Meshuggah – Lyon, 27 novembre 2016
2 : Dream Theater – Paris, 6 mars 2016
3 : Apollonius Abraham Schwarz – Marseille, 15 septembre 2016

L’espoir de l’année : Apollonius Abraham Schwarz

Elisabeth Parnaudeau

Les albums de l’année


1 : Iamthemorning – Lighthouse
2 : Hypno5e – Shores of the abstract line
3 : Gojira – Magma

Pas de coups de foudre cette année, plutôt des albums assez appréciés mais qui ne retournent pas dans tous les sens. On place beaucoup d’espoir dans le cru 2017.

Les concerts de l’année

1 : Opeth – Paris, le 21 novembre 2016
2 : Ghost – Download Festival Paris, le vendredi 10 juillet 2016
3 : Steven Wilson – Palais des Congrès de Paris, le 01 février 2016

Même si le nouvel album d’Opeth Sorceress a beaucoup divisé chez Chromatique, le concert de novembre était très qualitatif et dynamisant. Le Steven Wilson Show était très convaincant aussi, avec un émouvant hommage à David Bowie.

La déception de l’année : 2016

La déception de l’année 2016, c’est l’année 2016 : pas d’albums exceptionnels, et beaucoup d’artistes qui nous ont quittés avant l’heure. Un mot pour résumer ? «  Meh  ».

CHFAB

Les albums de l’année

1: Knifeworld – Bottled Out Of Eden
2: Seven Impale – Contrapasso
3: Eye – Vision And Ageless Light
4: Big Hogg – Big Hogg
5: David Bowie – Blackstar
6: Faustine – Faustine
7: Gong –Rejoice! I’m Dead!
8: The Winstons – The Winstons
9: Dark Suns – Everchild
10: Jack Dupon – Empty Full Circulation

Une année somme toute assez calme, presque décevante, musicalement parlant, en terme d’albums importants… avec des pointures pas vraiment au rendez-vous, ou se contentant de « faire le job »… Une année surtout marquée, finalement, par les disparitions de Bowie, Prince, Emerson, Lake, Gilly Smith, Cohen, Lemmy… Un cortège qui s’annonce encore long, lent, et particulièrement douloureux, pour nous, qui n’avons pourtant pas (pour la plupart d’entre nous en tous cas) l’âge pour vivre ça… Mais y-a-t-il vraiment un âge pour voir s’effriter tant des rayonnances de la beauté ? Sans parler des attentats épouvantables qui ont marqué nos semblables, parfois nos proches… On se consolera sur les moments formidables de nos vies privées, car bien heureusement, il y en a eu ! Tant ! Et Tant à venir !

Les concerts de l’année

1: Magma, Rennes
2: Anekdoten, Festival Crescendo
3: Herba D’Ameli, Festival Crescendo
Magma était extraordinaire, peut-être encore plus qu’auparavant, avec une toute nouvelle équipe de jeunes. Vander est toujours extraterrestre ! Malgré des claviers quasi absents à cause d’un souci technique, mais compensés par un incroyable deuxième guitariste au son très fifties, Anekdoten a impressionné le Crescendo. Enfin, Herba D’Ameli possède un grand talent, avec une très bonne musique à la modestie miraculeuse, un concert extrêmement chaleureux.

Les déceptions de l’année :

Tretioaroga Kriget- same
Rickard Sjoblom- The Unbendable Sleep
Matthew Parmenter- All Our Yesterdays
Jon Anderson Roine Stolt- Invention Of Knowledge
Gösta Berlings Saga – Sersophane

 

Lucas Linussio

Les albums de l’année


1 : Animals As Leaders – The Madness Of Many
2 : Katatonia – The Fall of Hearts
3 : Haken – Affinity
4 : Meshuggah – The Violent Sleep of Reason
5 : The Pineapple Thief – Your Wilderness

Beaucoup de bonnes choses cette année, mais malheureusement pas énormément de nouveautés. Les mastodontes du prog se reposent sur leur lauriers et ne prennent plus la peine d’innover (poke Dream Theater, Opeth et Neal Morse, ça, c’est pour votre ego !). Alors que pendant ce temps là, un petit groupe du nom de Animals as Leaders est sur le point de révolutionner la musique metal à lui tout seul. Amis progueux, allez sur le champs jeter une oreille à ce groupe qui mérite plus de succès. Dans le même genre, Meshuggah continue à donner le meilleur de ce qu’ils savent faire et ça fait plaisir à entendre ! Autre grosse surprise, l’excellent album de Katatonia, mélancolique à souhait, nous envoûte à chaque écoute. Il en va de même avec les Anglais de Pineaple Thief qui signent une splendide musique beaucoup plus aérée que Magnolia. Sans oublier le boulet de canon envoyé par les barjots d’Haken ! Affinity est à leur image : déjanté !

Les concerts de l’année

1 : Ibrahim Maalouf – Zenith de Lille 11 octobre 2016
2 : Tesseract – Le Divan Du Monde 15 février 2016
3 : Haken – Le Divan Du Monde 29 mai 2016

Eh oui le meilleur concert de 2016 n’est pas prog mais est tout autant grandiose ! Ibrahim Maalouf et ses acolytes ont enflammé le Zenith de Lille pour deux heures de spectacle à couper le souffle. Puis bien sûr, qui dit concerts exceptionnels, dit Divan du Monde. Deux grands groupes foulent les planches de cette scène pour notre plus grand plaisir. D’un côté, Tesseract et son metal progressif/djent trippant à souhait. De l’autre, Haken fait vibrer la salle parisienne pleine à craquer !

La déception de l’année : The Astonishing en live

Bien qu’ayant pas mal aimé le disque en lui-même, sa retranscription sur scène ne fait pas l’effet escompté. Le visuel paraît cheap, les décors sont légers et James Labrie ne s’en sort pas aussi bien qu’en studio. Une petite déception pour cet opéra rock qui méritait largement mieux.

L’initiative de l’année : Le nouvel album d ‘Ayreon !!

Lucassen remet ça en 2017 avec un line-up de folie ! Russel Allen, Guthrie Govan ou encore James Labrie seront à l’honneur de ce nouvel album qu’on a tous l’impatience de découvrir.

Tout a été déjà dit sur l’année 2016 qui, dans la musique, a vu la disparition de beaucoup de nos artistes préférés. Pour contrebalancer un peu la noirceur du monde à notre niveau, nos disques et concerts préférés, nos espoirs, nos hommages et parfois nos colères (toujours saines) sont à lire dans le bilan de la rédaction 2016.

Jean-Philippe Haas

Les albums de l’année


1 : Shamblemaths – Shamblemaths
2 : Emile Parisien Quintet – Sfumato
3 : Ibrahim Maalouf – 10 ans de live !
4 : An Endless Sporadic – Magic Machine
5 : Electric Electric – III

Alors que certains recyclent les recettes du passé pour tenter maladroitement de se renouveler (on vous laisse deviner de qui il s’agit), d’autres font de cet héritage une force pour créer une musique fraîche et passionnante. C’est le cas de Shamblemaths dont le coup d’essai n’est pas moins qu’un coup de maître, et de An Endless Sporadic qui, de son côté, réalise une belle synthèse de la galaxie progressive. Le jazz, avec des artistes innovants comme Emile Parisien ou fédérateurs comme Ibrahim Maalouf, n’est pas en reste et a fait de 2016 une année artistiquement riche.

Les concerts de l’année

1 : Ibrahim Maalouf – Strasbourg, Le Zénith, 04 octobre 2016
2 : Magma – Strasbourg, La Laiterie, 22 novembre 2016
3 : What If ? – Strasbourg, CEAAC, 11 novembre 2016

En 2016, nous avons pleuré nos morts, alors en 2017 allons voir les vivants sur scène !

L’espoir de l’année : What If ?

Si les musiciens réunis par le saxophoniste Hugues Mayot sous le nom de What If ? nous sortent en 2017 un album aussi enthousiasmant que leurs concerts, celui-ci sera sans l’ombre d’un doute l’une des réussites jazz de l’année à venir !

La déception de l’année : la fin annoncée du festival d’île de France

Quarante ans de diversité, d’ouverture, de créations, balayées par la stupidité et l’indigence culturelle de nos politiques. Amputé des deux tiers de sa subvention sur décision de la région, le festival dépose les armes, après dissolution de l’association par son conseil d’administration. Madame Pécresse, on ne vous félicite pas.

L’initiative de l’année : la reformation de Galaad

On n’y croyait plus, après les divers projets solo de Pierre-Yves Theurillat, même si la présence de Sébastien Froidevaux pouvait donner libre cours aux fantasmes. Il semblerait que les Suisses se soient enfin décidés à remettre à flots le vaisseau Galaad. On ne sait pas encore à l’heure actuelle si un nouvel album verra le jour, mais un concert est d’ores et déjà prévu le 18 mars prochain à Moutier.

Raphaël Dugué

Les albums de l’année


1 : Haken – Affinity
2 : David Bowie- Blackstar
3 : Maschine – Naturalis
4 : Motorpsycho- Here Be Monsters

Globalement décevante, cette année 2016 a tout de même été marquée par un petit nombre de très bons disques à commencer par Affinity d’Haken. Le groupe britannique sort son meilleur album à ce jour, à la fois technique, mélodique et original, c’est un concentré réjouissant d’influences. Bien entendu, Blackstar de David Bowie est une évidence pour cet album plein d’audace qui marque un point d’orgue mémorable dans l’oeuvre du Britannique et un adieu empli de tristesse et d’espoir. Naturalis de Maschine a quant à lui apporté un vent de fraîcheur dans le rock progressif classique à défaut de révolutionner le genre. Les Suédois de Motorpsycho ont, pour leur part, illuminé l’année avec la mélancolie élégante de Here Be Monsters.

Les concerts de l’année

1 : King Crimson – Falconer Salen, Copenhague, 23 et 24 septembre 2016
2 : Fire! – Jazzhouse, Copenhague, 19 février 2016
3 : Progressive Circus –Slagthuset, Malmö 9 avril 2016
4 : Haken – Spillestedet Stengade, Copenhague 16 juin 2016
5 : Philip Glass – Click Festival, Kulturværftet, Elseneur 20 mai 2016

L’année des concerts a, quant à elle, été plus réjouissante avec les deux dates de King Crimson à Copenhague comme apogée. Avec une formations plus réduite, Fire! a enflammé la salle intimiste du Jazzhouse de la capitale danoise de belle manière. La très belle affiche du Progressive Cirkus de Malmö avec Anekdoten et IQ ainsi que la prestation de Haken ont porté haut les couleurs des musiques progressives en Scandinavie. Enfin, Philip Glass a hypnotisé des heures durant son auditoire avec le radical Music in Twelve Parts au festival Click d’Elseneur

L’espoir de l’année : In Girum

Auteur d’un EP très prometteur, le duo franco-suisse pose des bases très positives pour la suite, on attend l’album avec impatience.

La déception de l’année : les plateformes de streaming

Souvenez-vous des années 2000, internet allait briser le modèle de l’industrie musicale et révolutionner le rapport de force entre les artistes, les maisons de disques et les diffuseurs. Raté. Aujourd’hui on remarque que les exploitants se font toujours plus d’argent sur le dos des créatifs. Le modèle des platforms streaming est particulièrement injuste pour les artistes non commerciaux. Seule option pour faire connaître leur musique, ces groupes sont obligés d’accepter le véritable racket organisé par ces compagnies. Car aujourd’hui, Spotify, Apple ou encore Deezer se permettent de rémunérer moins bien les artistes les moins connus. Donc, le consommateur qui décide de n’écouter que du progressif moldave à longueur de journée verra la quasi intégralité de la partie réservée aux artistes de son abonnement aller dans les poches de David Guetta ou Justin Bieber. Pour couronner le tout, l’association Greenpeace vient de sortir un rapport accablant sur la consommation d’énergie de l’internet mondial. En clair il faut plus d’énergie pour écouter vingt titres en ligne que pour produire et acheminer un CD. Bref, les solutions sont là: privilégier Bandcamp plus respectueux des artistes et soutenir ces derniers en achetant leur musique. Quant aux majors du streaming, boycott !

Dan Tordjman

Les albums de l’année


1 : Opeth – Sorceress
2 : Dark Tranquillity – Atoma
3 : Fates Warning – Theories of Flight
4 : Riverside – Eye of the Soundscape
5 : Frost – Falling Satellites

Opeth a frappé un grand coup avec Sorceress suivi de près par Dark Tranquillity revenus au premier plan avec Atoma. Tout comme Fates Warning revenu bien énervé sur Theories Of Flight. Eye Of The Soundscape a une saveur particulière pour les fans de Riverside. Aux antipodes de ce qu’ont pu faire les Polonais jusqu’à présent, cet album fait office de thérapie pour le groupe face à la tragique disparition de Piotr Grudzinski.

Les concerts de l’année

1 : Dead Letter Circus – Paris 13 octobre 2016
2 : Steven Wilson – Paris, 01 février 2016

Peu de concerts pour votre serviteur, mais des prestations de haute qualité. Commençons par revenir brièvement sur celui de Steven Wilson qui nous permit de découvrir les talents de Dave Kilminster, Craig Blundell et de la charmante Ninet Tayeb. Rendons hommage également à Dead Letter Circus dont la venue a rempli un Gibus à ras-bord. On savait que l’Australien était un bourreau de travail, nous en eûmes la preuve ce soir là.

L’espoir de l’année : Synapse & The Shiver

Découverts en ouverture de Dead Letter Circus, les Franciliens ont tout pour réussir et pour plaire. Un chanteur polyvalent, une section rythmique implacable et un guitariste fin. On garde une oreille sur leurs productions à venir. Les Italiens de The Shiver, menés par la belle et talentueuse Faith Federica Sciamanna, présentent un potentiel intéressant. Il n’est pas improbable que vous retrouviez ce nom à l’avenir dans nos colonnes

La déception de l’année : 2016, année mortelle

Impossible de passer sous silence le nombre incroyable de décès en 2016. De Keith Emerson à Prince en passant par Piotr Grudzinski, David Bowie ou George Michael, on a pu constater, avec effroi et stupéfaction, que la faucheuse s’est lâchée en 2016. Espérons qu’elle nous accorde un break en 2017. Sur un plan plus musical, l’arrêt annoncé des concerts de Rush laisse un goût amer dans la bouche des fans. Également à déplorer la disparition du groupe de presse britannique TeamRock, éditeur de Classic Rock, Prog et Metal Hammer.

L’initiative de l’année : les festivals français comme le Crescendo ou RIO qui continuent d’exister.

Au delà du Hellfest et des grosses cylindrées estivales, il est rassurant de voir que le Crescendo ou le RIO continuent d’exister contre vents et marées. À l’échelle européenne, saluons également le ProgPower Europe qui concocte chaque année des affiches sympathiques.

ANCESTOR

Les albums de l’année


1 : Animals As Leaders – The Madness Of Many
2 : The Pineapple Thief – Your Wilderness
3 : Opeth – Sorceress
4 : Brieg Guerveno – Valgori
5 : Gong – Rejoice ! I’m Dead !

L’année 2016 s’est avérée très prolifique. A tel point qu’il est difficile de n’en dégager que cinq disques – le pire étant de les classer – sans forcément omettre quelque chose d’incontournable. Animals As leaders trône cependant au sommet avec une musique qui débarque directement du futur, un assemblage époustouflant de Djent et de Jazz. The Pineapple Thief, un des fleurons du Crossover Prog, reprend quant à lui du poil de la bête ! Le groupe abandonne la facette un brin sirupeuse de Magnolia et érige des titres plus intrépides. Opeth suit toujours la voie choisie depuis Heritage, et concocte cependant un bel album dont le charme réside, entre autres, dans la voix et les harmonies si particulières d’Åkerfeldt. Brieg Guerveno, lui, livre une perle de Prog Rock / Metal enténébrée à laquelle le chant en breton ajoute une note envoûtante et hors-norme. Quant à Gong, le nouvel album de cette nouvelle formation s’inscrit bien dans le trip psychédélique, le rock foutraque et spatial, les délires fumeux… Les voix et les mélodies sont aussi splendides qu’excentriques, le saxo somptueux et baroque. Une très chouette année !

L’espoir de l’année : Oak

Nouveau venu dans un monde proche du Crossover Prog, les quatre norvégiens d’OAK pratiquent une sorte d’Art Rock des plus engageant, dans un genre dont on a du mal à se séparer au bout de quelques écoutes… Ils allient un petit brin d’expérimentation à de jolies mélodies, entre joie sobre et nostalgie presque béate. Outre des arrangements léchés, ils ont une approche scrupuleuse dans la richesse et l’entremêlement des voix. A dire vrai, un premier disque aussi charismatique et quasi sans anicroche ne peut qu’augurer quelque chose d’encore plus grand !

Thierry de Haro

Les albums de l’année


1 : Frost – Falling Satellites
2 : Radiohead – A Moon Shaped Pool
3 : Marillion – F.E.A.R.
4 : Deus Ex Machina – Devoto
5 : An Endless Sporadic – Magic Machine
6 : Frank Woeste – Pocket Rhapsody
7 : 4DB – Rokh
8 : Riverside – Eye Of The Soundscape
9 : Big Big Train – Folklore
10 : Wax’In – Wax’In

Frost/Radiohead ou Radiohead/Frost ? Selon l’humeur … Le grand retour de Frost après le passage difficile du deuxième album (huit ans déjà !) qui donne la pêche pour entamer sa journée – ou le dernier opus de Radiohead, l’un de leurs tout meilleur, pour terminer sa journée dans une ambiance reposée ? Un top imprégné de ces deux états d’âme – ceux du matin (Deus Ex Machina, Wax’In) et ceux, plus méditatifs du soir (Marillion, Frank Woeste ou Riverside). Avec un Ovni musical au milieu – inclassable et addictif : An Endless Sporadic ! Et en fait, une constatation : le classement n’est qu’accessoire, chaque album cité pouvant être ‘numéro un’ selon le tirage du jour (sans oublier les Pineapple Thief, Blind Ego, Neal Morse, Anaïd ou Steven Wilson et son demi album – pouvant être également placés dans le boulier 2016). Encore une belle année de musique, comme chaque année d’ailleurs … qui s’en plaindra ?

Les concerts de l’année

1 : Steely Dan & Rickie Lee Jones – Beacon Theater, New York – 14 Octobre 2016
2 : Jeff Beck – Salle Pleyel, Paris – 24 Octobre 2016
3 : David Gilmour – Château de Chantilly, Chantilly – 16 Juillet 2016
4 : Marillion – Elysée Montmartre, Paris – 10 Décembre 2016
5 : King Crimson – Salle Pleyel, Paris – 04 Décembre 2016
6 : Steven Wilson – Festival BeProg, Barcelone – 02 Juillet 2016
7 : RPWL – Festival Prog En Beauce, Villemeux-sur-Eure – 29 Octobre 2016
8 : The Musical Box – Salle Pleyel, Paris – 22 Novembre 2016
9 : Iamthemorning – Festival BeProg, Barcelone – 01 Juillet 2016
10 : Anekdoten – Festival Crescendo, St Palais sur Mer – 20 Août 2016

Une année tellement riche en concerts qu’il a fallu exclure d’excellentes performances (Ange, Médéric Collignon, Wax’In, Magma, Seven Steps To The Green Door, …) – c’est dire la difficulté du choix. En premier lieu, voir un de mes groupes Top 5 au hasard d’un voyage à New York restera gravé à jamais dans ma mémoire, tant cette soirée fut un rêve éveillé : Première partie toute en émotions (Rickie Lee Jones), un show Steely Dan exceptionnel, le public américain très réceptif, le lieu magique …
Il devance néanmoins Jeff Beck d’une courte tête, tant le répertoire joué par mon guitariste préféré était proche de la set-list idéale (Le “ Live In Tokyo 2014 ” agrémenté de quelques joyaux du Jeff Beck Group du début des seventies) dans un lieu – la salle Pleyel – où l’acoustique tend vers la perfection.
Et que dire du concert immense de David Gilmour au château de Chantilly, surtout lorsqu’on est idéalement placé pour apprécier les envolées planantes d’une des légendes de la guitare ? Tout simplement, qu’il restera un moment fort de l’été – qui avait impeccablement démarré sous la chaleur du soleil espagnol et d’un festival exceptionnel à Barcelone (le BeProg My Friend) d’où la citation de deux performances dans ce top … histoire de laisser la place aux autres !
Les autres … justement : Marillion retrouvé (par rapport à son concert assez ‘plat’ du Bataclan lors de la tournée précédente), porté par un Steve Hogarth au sommet de son art scénique. King Crimson et ses trois batteries en façade pour une performance de premier choix, où les presque trois heures de concert semblent si courtes. Et puis, RPWL au Prog en Beauce, avec en point culminant un medley du prog, qui, comme un symbole nous fait comprendre ‘pourquoi nous sommes tous réunis autour de cette musique’. Bien sûr, parce qu’on l’aime mais aussi parce que le concert est devenu le lieu de rendez-vous de passionnés que l’on a toujours plaisir à revoir ou à rencontrer pour la première fois. A ce titre, le festival Crescendo clôt la liste avec un final époustouflant d’Anekdoten (« Gravity ») qui restera l’un des moments de scène les plus intenses joués cette année 2016.

L’espoir de l’année : 4DB

La nouvelle scène jazz-rock fusion parisienne s’est enrichie en 2016 d’un nouveau groupe, 4DB – autour du guitariste Damien Boureau (le ‘DB’). Ambiances atmosphériques toutes en finesse, climats où le jazz-fusion seventies de Soft Machine vient côtoyer le jazz-funk revisité par Snarky Puppy, tout en conservant cette ‘French Touch’ d’une scène hexagonale si active depuis une quarantaine d’années. Un vrai souffle d’air frais sur 2016 !

La déception de l’année : Dream Theater

Avec The Astonishing, Dream Theater tient son ‘Notre Dame de Paris’ (exemple parmi tant d’autres : la suite “ When Your Time Has Come – Act Of Faythe – Three Days ” est redoutable à cet égard !). L’accroche plutôt rock de certains titres est malheureusement gâchée par des morceaux d’une grande pauvreté musicale, beaucoup trop nombreux et plus proches d’une bande son pour les studios Disney que d’un rock ‘pêchu’ auquel ils nous ont (parfois) habitués. En bref, un album qui devrait être interdit aux mélomanes diabétiques tant le côté sirupeux dégoulinant de certains titres pourrait s’avérer nocif pour leur santé !

L’initiative de l’année :

Rough Trade, le disquaire indépendant et trois autres de ses filiales décident au lendemain de la disparition de David Bowie de reverser l’intégralité des bénéfices sur les ventes de tous ses albums à la lutte contre le cancer. Coup de com’ ? Possible, mais l’initiative mérite d’être citée alors que les ventes n’ont jamais été aussi élevées sur un laps de temps aussi court … pendant lequel la concurrence en a profité pour empocher les bénéfices ! L’occasion aussi de rappeler que 2016 sera à jamais l’année de la disparition de cet artiste majeur qu’était David Bowie …

Florent Canepa

Les albums de l’année


1 : Haken – Affinity
2 : The Algorithm – Brute Force
3 : The Pineapple Thief – Your Wilderness
4 : The Dear Hunter – Act V : Hymns with the devil in confessional
5 : Airbag – Disconnected

Comment ça, vous vous attendiez à voir Dream Theater ou Marillion dans mon top ? Et bien non, les vieilles gloires ont la vie dure et la sortie molle… Place aux espoirs confirmés avec une tête de peloton aux accents électroniques. Haken s’impose, explose et expose avec talent un kaléidoscope d’influences eighties intelligemment digérées. Les mélodies sont fantastiques et la diversité à couper le souffle. Suit de très près un joyau galvanisant qui ferait passer Justice pour un électro-rock des bacs à sable. Un nouvel hommage aux synthétiseurs d’antan sous la forme d’une Nintendo compulsive et ultra-rythmique. Place à plus de douceur avec le très réussi nouvel album de Pineapple Thief. Court, sobre et terriblement bien construit, il excite tous les sens et beaucoup plus que – au hasard – la dernière offrande de Radiohead sortie un peu plus tôt. The Dear Hunter nous prouve que concept peut rimer avec authenticité avec un nouvel acte aux saveurs plurielles. Impossible à résumer ou chroniquer, mais délicieux à dévorer. Airbag vient clôturer le top grâce à sa fière simplicité floydienne. Difficile de ne pas tomber amoureux des ambiances éthérées et parfois psychés de Disconnected et « Killer » est un des titres qui a tourné en boucle cette année chez moi.

Les concerts de l’année

1 : Gojira – Genève le 15 juin 2016
2 : Jethro Tull – Bâle le 13 novembre 2016
3 : Agent Fresco – Zurich le 8 octobre 2016

Agent Fresco prouve qu’un groupe d’ouverture peut créer la véritable sensation d’une affiche. Même si Katatonia tenait le haut de cette dernière ce soir-là, ce sont les sonorités des Islandais qui ont irradié le public de la salle du Dynamo. Une incandescence venue du grand nord ! A tout seigneur tout honneur, il faut reconnaître la grande maestria de Jethro Tull qui a su enchanter le Théâtre Musical de Bâle avec son rock opéra conduit par Ian Anderson. Pas d’effets spéciaux mais une nuit très spéciale. Entre deux méga concerts (Download et Hellfest), on pouvait retrouver une forme d’intimité avec le géant metal français Gojira. Toujours impeccable à l’image de sa clôture, le « The Shooting Star », interprété comme Killing Joke sous Tranxen et paradoxalement dopé par une énergie proprement stellaire.

L’espoir de l’année : Perpetual Escape

Consommons français ! Sans être naturellement chauvin, il est sympathique de croiser au gré de ses chroniques des étoiles en devenir. Into my dreams n’est certes pas parfait mais il contient suffisamment de fulgurances et de multiplicité vigoureuse pour figurer au rang des quelques-uns qui feront (on l’espère) le metal progressif hexagonal de demain.

La déception de l’année : La fin de Prog et les faces cachées de Yes

Il aurait été possible de faire du DT bashing, du Marillion bashing ou du Opeth bashing car ces trois groupes nous offrent des bâtons pour se faire battre, à des niveaux de non-réussite différents. Mais outre les disparitions de personnes (Bowie, Prince, Lemmy, Emerson, Lake, Grudziński et j’en passe), c’est aussi la disparition du magazine Prog que l’on déplore et ses cousins Metal Hammer et Classic Rock. Même si Chromatique se consomme sur écran, il est toujours triste de voir le papier s’envoler si brutalement. Rest in Peace. Au rang des quasi-déceptions, notons l’association de Jon Anderson et Roine Stolt qui, même si elle brille plus que l’actuel Yes, ne casse pas des briques non plus. A suivre (sans trop d’espoir ?), ARW (Anderson Rabin Wakeman) ou Yes avec un autre nom mais pas tout à fait quand même. Vous ne comprenez plus rien ? Nous non plus.

L’initiative de l’année : Le retour d’Ayreon et le flashback de Dream Theater

Finies les élucubrations en celtique majeur, on aperçoit déjà dans le ciel le metal galactique du brillant Arjen Lucassen et l’on se plait à penser que ce retour sera le bon, à l’image du dernier Pain of Salvation. James Labrie, Guthrie Govan, Mark Kelly, Russell Allen et d’autres : nul doute en tous cas qu’il sera bien entouré ! Autre annonce à suivre, la tournée de Dream Theater pour l’anniversaire du mythique et fondateur Images and Words. Les Américains ont enfin compris, eux aussi, que c’était mieux avant !

Alexandre Gombaud-Saintonge

Les albums de l’année


1 : David Bowie- Blackstar
2 : Devin Townsend Project- Transcendence
3 : Gojira – Magma
4 : The Dear Hunter – Act V : Hymns with the devil in confessional
5 : Haken – Affinity

2016 fut une année pleine de rebondissements ! Outre l’actualité récente, nous avons été surpris à bien des égards : renouveau de grands noms tels que Dream Theater, découvertes de nouvelles pépites, quelques fails et l’album onirique quasi posthume de Bowie. Voici donc un top résumant l’essentiel des albums qu’il ne fallait manquer sous aucun prétexte.

Maxime Delorme

Les albums de l’année


1 : Awooga Alpha
2 : Demians Battles
3 : Haken – Affinity
4 : Devin Townsend Project- Transcendence
5 : Steve Vai – Modern Primitive

Awooga ne livre ici qu’un EP mais c’est une bonne tarte de fraîcheur ! Si cela fait quelques temps qu’ils « traînent » dans les premières parties de groupes résolument chroniqués chez nous, aucune sortie officielle n’avait pointé le bout de son nez jusqu’à présent. Voilà qui est chose faite cette année et qui laisse présager beaucoup de bon pour la suite ! Vient ensuite le dernier Demians. Voilà deux albums que Nicolas Chapel sort en sous-marin. Si Mercury avait été un peu décevant, Battles remonte au niveau des deux premiers, mélangeant compos « progresques », rock, pop, le tout savamment dosé ! En troisième place, un disque qui sera probablement dans beaucoup de tops. Haken et son Affinity n’ont créé aucune surprise : après le massif The Mountain, on attendait évidemment beaucoup des Anglais qui n’auront pas déçu ! Idem pour Devin Townsend qui arrive en quatrième place. Si l’album n’est pas franchement très original pour le Canadien, il faut avouer que quelques pistes (comme  » Failure « ) reviennent à une musique un peu plus sombre, comme celle que Townsend faisait par le passé. C’est très plaisant, bien composé et bien produit. En dernière place, Steve Vai et son Modern Primitive. Un album de chutes de Passion and Warfare. Ca sent la créativité de Vai de l’époque, mélangée avec un son diablement plus moderne, épurée des clichés et sons un peu vieillots de P&W. Un paquet de morceaux bien groovy, et toujours ce feeling sensationnel à la guitare. En bonus, une apparition vocale de Devin Townsend

Les concerts de l’année

1 : Steven Wilson – Appolo Hammersmith (Eventim … beurk) – Londres

Assez peu de concerts cette année en ce qui me concerne. Steven Wilson incontournable (selon les goûts :)), à la maison. Super à l’aise, avec une des meilleurs setlists qu’il ait pu jouer en live jusqu´à présent, Hand.Cannot.Erase s’y prêtant tellement bien. Mention bonus pour les morceaux de Porcupine Tree, un peu inattendus : « The Sound of Muzak » et « Sleep Together ». Un véritable plaisir de le voir s’éclater sur scène de plus en plus, bien loin des années « coincées » de Porcupine Tree !

L’espoir de l’année : Awooga

Redite de mon top 5, je pense qu’Awooga a un sacré potentiel et saura bien nous surprendre ces prochaines années. Espérons juste qu’ils mettent moins de temps à sortir un album complet qu’à sortir leur EP 😉

La déception de l’année :

Double déception en ce qui me concerne :
La première légère déception, c’est Dream The Electric Sleep de qui j’attendais beaucoup, et qui n’aura réussi à sortir qu’un album très moyen (Beneath the Dark Wide Sky, pâle copie des deux premiers. Quasi aucun morceau ne ressort (à part le très planant  » We who blackout the sun « ).
Seconde déception avec Long Distance Calling qui sort un album complètement incompréhensible (TRIPS). Voir un si bon groupe de post-rock nous sortir une telle soupe electro-pop de mauvaise facture est une déception qui laisse un goût très très amer dans la bouche …

Aleksandr Lézy

Les albums de l’année


1 : Haken – Affinity
2 : Meshuggah – The Violent Sleep of Reason
3 : Vektor – Terminal Redux
4 : Obscura – Akroasis
5 : Dream Theater – The Astonishing

Les concerts de l’année

1 : Meshuggah – Lyon, 27 novembre 2016
2 : Dream Theater – Paris, 6 mars 2016
3 : Apollonius Abraham Schwarz – Marseille, 15 septembre 2016

L’espoir de l’année : Apollonius Abraham Schwarz

Elisabeth Parnaudeau

Les albums de l’année


1 : Iamthemorning – Lighthouse
2 : Hypno5e – Shores of the abstract line
3 : Gojira – Magma

Pas de coups de foudre cette année, plutôt des albums assez appréciés mais qui ne retournent pas dans tous les sens. On place beaucoup d’espoir dans le cru 2017.

Les concerts de l’année

1 : Opeth – Paris, le 21 novembre 2016
2 : Ghost – Download Festival Paris, le vendredi 10 juillet 2016
3 : Steven Wilson – Palais des Congrès de Paris, le 01 février 2016

Même si le nouvel album d’Opeth Sorceress a beaucoup divisé chez Chromatique, le concert de novembre était très qualitatif et dynamisant. Le Steven Wilson Show était très convaincant aussi, avec un émouvant hommage à David Bowie.

La déception de l’année : 2016

La déception de l’année 2016, c’est l’année 2016 : pas d’albums exceptionnels, et beaucoup d’artistes qui nous ont quittés avant l’heure. Un mot pour résumer ? «  Meh  ».

CHFAB

Les albums de l’année

1: Knifeworld – Bottled Out Of Eden
2: Seven Impale – Contrapasso
3: Eye – Vision And Ageless Light
4: Big Hogg – Big Hogg
5: David Bowie – Blackstar
6: Faustine – Faustine
7: Gong –Rejoice! I’m Dead!
8: The Winstons – The Winstons
9: Dark Suns – Everchild
10: Jack Dupon – Empty Full Circulation

Une année somme toute assez calme, presque décevante, musicalement parlant, en terme d’albums importants… avec des pointures pas vraiment au rendez-vous, ou se contentant de « faire le job »… Une année surtout marquée, finalement, par les disparitions de Bowie, Prince, Emerson, Lake, Gilly Smith, Cohen, Lemmy… Un cortège qui s’annonce encore long, lent, et particulièrement douloureux, pour nous, qui n’avons pourtant pas (pour la plupart d’entre nous en tous cas) l’âge pour vivre ça… Mais y-a-t-il vraiment un âge pour voir s’effriter tant des rayonnances de la beauté ? Sans parler des attentats épouvantables qui ont marqué nos semblables, parfois nos proches… On se consolera sur les moments formidables de nos vies privées, car bien heureusement, il y en a eu ! Tant ! Et Tant à venir !

Les concerts de l’année

1: Magma, Rennes
2: Anekdoten, Festival Crescendo
3: Herba D’Ameli, Festival Crescendo
Magma était extraordinaire, peut-être encore plus qu’auparavant, avec une toute nouvelle équipe de jeunes. Vander est toujours extraterrestre ! Malgré des claviers quasi absents à cause d’un souci technique, mais compensés par un incroyable deuxième guitariste au son très fifties, Anekdoten a impressionné le Crescendo. Enfin, Herba D’Ameli possède un grand talent, avec une très bonne musique à la modestie miraculeuse, un concert extrêmement chaleureux.

Les déceptions de l’année :

Tretioaroga Kriget- same
Rickard Sjoblom- The Unbendable Sleep
Matthew Parmenter- All Our Yesterdays
Jon Anderson Roine Stolt- Invention Of Knowledge
Gösta Berlings Saga – Sersophane

 

Lucas Linussio

Les albums de l’année


1 : Animals As Leaders – The Madness Of Many
2 : Katatonia – The Fall of Hearts
3 : Haken – Affinity
4 : Meshuggah – The Violent Sleep of Reason
5 : The Pineapple Thief – Your Wilderness

Beaucoup de bonnes choses cette année, mais malheureusement pas énormément de nouveautés. Les mastodontes du prog se reposent sur leur lauriers et ne prennent plus la peine d’innover (poke Dream Theater, Opeth et Neal Morse, ça, c’est pour votre ego !). Alors que pendant ce temps là, un petit groupe du nom de Animals as Leaders est sur le point de révolutionner la musique metal à lui tout seul. Amis progueux, allez sur le champs jeter une oreille à ce groupe qui mérite plus de succès. Dans le même genre, Meshuggah continue à donner le meilleur de ce qu’ils savent faire et ça fait plaisir à entendre ! Autre grosse surprise, l’excellent album de Katatonia, mélancolique à souhait, nous envoûte à chaque écoute. Il en va de même avec les Anglais de Pineaple Thief qui signent une splendide musique beaucoup plus aérée que Magnolia. Sans oublier le boulet de canon envoyé par les barjots d’Haken ! Affinity est à leur image : déjanté !

Les concerts de l’année

1 : Ibrahim Maalouf – Zenith de Lille 11 octobre 2016
2 : Tesseract – Le Divan Du Monde 15 février 2016
3 : Haken – Le Divan Du Monde 29 mai 2016

Eh oui le meilleur concert de 2016 n’est pas prog mais est tout autant grandiose ! Ibrahim Maalouf et ses acolytes ont enflammé le Zenith de Lille pour deux heures de spectacle à couper le souffle. Puis bien sûr, qui dit concerts exceptionnels, dit Divan du Monde. Deux grands groupes foulent les planches de cette scène pour notre plus grand plaisir. D’un côté, Tesseract et son metal progressif/djent trippant à souhait. De l’autre, Haken fait vibrer la salle parisienne pleine à craquer !

La déception de l’année : The Astonishing en live

Bien qu’ayant pas mal aimé le disque en lui-même, sa retranscription sur scène ne fait pas l’effet escompté. Le visuel paraît cheap, les décors sont légers et James Labrie ne s’en sort pas aussi bien qu’en studio. Une petite déception pour cet opéra rock qui méritait largement mieux.

L’initiative de l’année : Le nouvel album d ‘Ayreon !!

Lucassen remet ça en 2017 avec un line-up de folie ! Russel Allen, Guthrie Govan ou encore James Labrie seront à l’honneur de ce nouvel album qu’on a tous l’impatience de découvrir.

Tout a été déjà dit sur l’année 2016 qui, dans la musique, a vu la disparition de beaucoup de nos artistes préférés. Pour contrebalancer un peu la noirceur du monde à notre niveau, nos disques et concerts préférés, nos espoirs, nos hommages et parfois nos colères (toujours saines) sont à lire dans le bilan de la rédaction 2016.

Jean-Philippe Haas

Les albums de l’année


1 : Shamblemaths – Shamblemaths
2 : Emile Parisien Quintet – Sfumato
3 : Ibrahim Maalouf – 10 ans de live !
4 : An Endless Sporadic – Magic Machine
5 : Electric Electric – III

Alors que certains recyclent les recettes du passé pour tenter maladroitement de se renouveler (on vous laisse deviner de qui il s’agit), d’autres font de cet héritage une force pour créer une musique fraîche et passionnante. C’est le cas de Shamblemaths dont le coup d’essai n’est pas moins qu’un coup de maître, et de An Endless Sporadic qui, de son côté, réalise une belle synthèse de la galaxie progressive. Le jazz, avec des artistes innovants comme Emile Parisien ou fédérateurs comme Ibrahim Maalouf, n’est pas en reste et a fait de 2016 une année artistiquement riche.

Les concerts de l’année

1 : Ibrahim Maalouf – Strasbourg, Le Zénith, 04 octobre 2016
2 : Magma – Strasbourg, La Laiterie, 22 novembre 2016
3 : What If ? – Strasbourg, CEAAC, 11 novembre 2016

En 2016, nous avons pleuré nos morts, alors en 2017 allons voir les vivants sur scène !

L’espoir de l’année : What If ?

Si les musiciens réunis par le saxophoniste Hugues Mayot sous le nom de What If ? nous sortent en 2017 un album aussi enthousiasmant que leurs concerts, celui-ci sera sans l’ombre d’un doute l’une des réussites jazz de l’année à venir !

La déception de l’année : la fin annoncée du festival d’île de France

Quarante ans de diversité, d’ouverture, de créations, balayées par la stupidité et l’indigence culturelle de nos politiques. Amputé des deux tiers de sa subvention sur décision de la région, le festival dépose les armes, après dissolution de l’association par son conseil d’administration. Madame Pécresse, on ne vous félicite pas.

L’initiative de l’année : la reformation de Galaad

On n’y croyait plus, après les divers projets solo de Pierre-Yves Theurillat, même si la présence de Sébastien Froidevaux pouvait donner libre cours aux fantasmes. Il semblerait que les Suisses se soient enfin décidés à remettre à flots le vaisseau Galaad. On ne sait pas encore à l’heure actuelle si un nouvel album verra le jour, mais un concert est d’ores et déjà prévu le 18 mars prochain à Moutier.

Raphaël Dugué

Les albums de l’année


1 : Haken – Affinity
2 : David Bowie- Blackstar
3 : Maschine – Naturalis
4 : Motorpsycho- Here Be Monsters

Globalement décevante, cette année 2016 a tout de même été marquée par un petit nombre de très bons disques à commencer par Affinity d’Haken. Le groupe britannique sort son meilleur album à ce jour, à la fois technique, mélodique et original, c’est un concentré réjouissant d’influences. Bien entendu, Blackstar de David Bowie est une évidence pour cet album plein d’audace qui marque un point d’orgue mémorable dans l’oeuvre du Britannique et un adieu empli de tristesse et d’espoir. Naturalis de Maschine a quant à lui apporté un vent de fraîcheur dans le rock progressif classique à défaut de révolutionner le genre. Les Suédois de Motorpsycho ont, pour leur part, illuminé l’année avec la mélancolie élégante de Here Be Monsters.

Les concerts de l’année

1 : King Crimson – Falconer Salen, Copenhague, 23 et 24 septembre 2016
2 : Fire! – Jazzhouse, Copenhague, 19 février 2016
3 : Progressive Circus –Slagthuset, Malmö 9 avril 2016
4 : Haken – Spillestedet Stengade, Copenhague 16 juin 2016
5 : Philip Glass – Click Festival, Kulturværftet, Elseneur 20 mai 2016

L’année des concerts a, quant à elle, été plus réjouissante avec les deux dates de King Crimson à Copenhague comme apogée. Avec une formations plus réduite, Fire! a enflammé la salle intimiste du Jazzhouse de la capitale danoise de belle manière. La très belle affiche du Progressive Cirkus de Malmö avec Anekdoten et IQ ainsi que la prestation de Haken ont porté haut les couleurs des musiques progressives en Scandinavie. Enfin, Philip Glass a hypnotisé des heures durant son auditoire avec le radical Music in Twelve Parts au festival Click d’Elseneur

L’espoir de l’année : In Girum

Auteur d’un EP très prometteur, le duo franco-suisse pose des bases très positives pour la suite, on attend l’album avec impatience.

La déception de l’année : les plateformes de streaming

Souvenez-vous des années 2000, internet allait briser le modèle de l’industrie musicale et révolutionner le rapport de force entre les artistes, les maisons de disques et les diffuseurs. Raté. Aujourd’hui on remarque que les exploitants se font toujours plus d’argent sur le dos des créatifs. Le modèle des platforms streaming est particulièrement injuste pour les artistes non commerciaux. Seule option pour faire connaître leur musique, ces groupes sont obligés d’accepter le véritable racket organisé par ces compagnies. Car aujourd’hui, Spotify, Apple ou encore Deezer se permettent de rémunérer moins bien les artistes les moins connus. Donc, le consommateur qui décide de n’écouter que du progressif moldave à longueur de journée verra la quasi intégralité de la partie réservée aux artistes de son abonnement aller dans les poches de David Guetta ou Justin Bieber. Pour couronner le tout, l’association Greenpeace vient de sortir un rapport accablant sur la consommation d’énergie de l’internet mondial. En clair il faut plus d’énergie pour écouter vingt titres en ligne que pour produire et acheminer un CD. Bref, les solutions sont là: privilégier Bandcamp plus respectueux des artistes et soutenir ces derniers en achetant leur musique. Quant aux majors du streaming, boycott !

Dan Tordjman

Les albums de l’année


1 : Opeth – Sorceress
2 : Dark Tranquillity – Atoma
3 : Fates Warning – Theories of Flight
4 : Riverside – Eye of the Soundscape
5 : Frost – Falling Satellites

Opeth a frappé un grand coup avec Sorceress suivi de près par Dark Tranquillity revenus au premier plan avec Atoma. Tout comme Fates Warning revenu bien énervé sur Theories Of Flight. Eye Of The Soundscape a une saveur particulière pour les fans de Riverside. Aux antipodes de ce qu’ont pu faire les Polonais jusqu’à présent, cet album fait office de thérapie pour le groupe face à la tragique disparition de Piotr Grudzinski.

Les concerts de l’année

1 : Dead Letter Circus – Paris 13 octobre 2016
2 : Steven Wilson – Paris, 01 février 2016

Peu de concerts pour votre serviteur, mais des prestations de haute qualité. Commençons par revenir brièvement sur celui de Steven Wilson qui nous permit de découvrir les talents de Dave Kilminster, Craig Blundell et de la charmante Ninet Tayeb. Rendons hommage également à Dead Letter Circus dont la venue a rempli un Gibus à ras-bord. On savait que l’Australien était un bourreau de travail, nous en eûmes la preuve ce soir là.

L’espoir de l’année : Synapse & The Shiver

Découverts en ouverture de Dead Letter Circus, les Franciliens ont tout pour réussir et pour plaire. Un chanteur polyvalent, une section rythmique implacable et un guitariste fin. On garde une oreille sur leurs productions à venir. Les Italiens de The Shiver, menés par la belle et talentueuse Faith Federica Sciamanna, présentent un potentiel intéressant. Il n’est pas improbable que vous retrouviez ce nom à l’avenir dans nos colonnes

La déception de l’année : 2016, année mortelle

Impossible de passer sous silence le nombre incroyable de décès en 2016. De Keith Emerson à Prince en passant par Piotr Grudzinski, David Bowie ou George Michael, on a pu constater, avec effroi et stupéfaction, que la faucheuse s’est lâchée en 2016. Espérons qu’elle nous accorde un break en 2017. Sur un plan plus musical, l’arrêt annoncé des concerts de Rush laisse un goût amer dans la bouche des fans. Également à déplorer la disparition du groupe de presse britannique TeamRock, éditeur de Classic Rock, Prog et Metal Hammer.

L’initiative de l’année : les festivals français comme le Crescendo ou RIO qui continuent d’exister.

Au delà du Hellfest et des grosses cylindrées estivales, il est rassurant de voir que le Crescendo ou le RIO continuent d’exister contre vents et marées. À l’échelle européenne, saluons également le ProgPower Europe qui concocte chaque année des affiches sympathiques.

ANCESTOR

Les albums de l’année


1 : Animals As Leaders – The Madness Of Many
2 : The Pineapple Thief – Your Wilderness
3 : Opeth – Sorceress
4 : Brieg Guerveno – Valgori
5 : Gong – Rejoice ! I’m Dead !

L’année 2016 s’est avérée très prolifique. A tel point qu’il est difficile de n’en dégager que cinq disques – le pire étant de les classer – sans forcément omettre quelque chose d’incontournable. Animals As leaders trône cependant au sommet avec une musique qui débarque directement du futur, un assemblage époustouflant de Djent et de Jazz. The Pineapple Thief, un des fleurons du Crossover Prog, reprend quant à lui du poil de la bête ! Le groupe abandonne la facette un brin sirupeuse de Magnolia et érige des titres plus intrépides. Opeth suit toujours la voie choisie depuis Heritage, et concocte cependant un bel album dont le charme réside, entre autres, dans la voix et les harmonies si particulières d’Åkerfeldt. Brieg Guerveno, lui, livre une perle de Prog Rock / Metal enténébrée à laquelle le chant en breton ajoute une note envoûtante et hors-norme. Quant à Gong, le nouvel album de cette nouvelle formation s’inscrit bien dans le trip psychédélique, le rock foutraque et spatial, les délires fumeux… Les voix et les mélodies sont aussi splendides qu’excentriques, le saxo somptueux et baroque. Une très chouette année !

L’espoir de l’année : Oak

Nouveau venu dans un monde proche du Crossover Prog, les quatre norvégiens d’OAK pratiquent une sorte d’Art Rock des plus engageant, dans un genre dont on a du mal à se séparer au bout de quelques écoutes… Ils allient un petit brin d’expérimentation à de jolies mélodies, entre joie sobre et nostalgie presque béate. Outre des arrangements léchés, ils ont une approche scrupuleuse dans la richesse et l’entremêlement des voix. A dire vrai, un premier disque aussi charismatique et quasi sans anicroche ne peut qu’augurer quelque chose d’encore plus grand !

Thierry de Haro

Les albums de l’année


1 : Frost – Falling Satellites
2 : Radiohead – A Moon Shaped Pool
3 : Marillion – F.E.A.R.
4 : Deus Ex Machina – Devoto
5 : An Endless Sporadic – Magic Machine
6 : Frank Woeste – Pocket Rhapsody
7 : 4DB – Rokh
8 : Riverside – Eye Of The Soundscape
9 : Big Big Train – Folklore
10 : Wax’In – Wax’In

Frost/Radiohead ou Radiohead/Frost ? Selon l’humeur … Le grand retour de Frost après le passage difficile du deuxième album (huit ans déjà !) qui donne la pêche pour entamer sa journée – ou le dernier opus de Radiohead, l’un de leurs tout meilleur, pour terminer sa journée dans une ambiance reposée ? Un top imprégné de ces deux états d’âme – ceux du matin (Deus Ex Machina, Wax’In) et ceux, plus méditatifs du soir (Marillion, Frank Woeste ou Riverside). Avec un Ovni musical au milieu – inclassable et addictif : An Endless Sporadic ! Et en fait, une constatation : le classement n’est qu’accessoire, chaque album cité pouvant être ‘numéro un’ selon le tirage du jour (sans oublier les Pineapple Thief, Blind Ego, Neal Morse, Anaïd ou Steven Wilson et son demi album – pouvant être également placés dans le boulier 2016). Encore une belle année de musique, comme chaque année d’ailleurs … qui s’en plaindra ?

Les concerts de l’année

1 : Steely Dan & Rickie Lee Jones – Beacon Theater, New York – 14 Octobre 2016
2 : Jeff Beck – Salle Pleyel, Paris – 24 Octobre 2016
3 : David Gilmour – Château de Chantilly, Chantilly – 16 Juillet 2016
4 : Marillion – Elysée Montmartre, Paris – 10 Décembre 2016
5 : King Crimson – Salle Pleyel, Paris – 04 Décembre 2016
6 : Steven Wilson – Festival BeProg, Barcelone – 02 Juillet 2016
7 : RPWL – Festival Prog En Beauce, Villemeux-sur-Eure – 29 Octobre 2016
8 : The Musical Box – Salle Pleyel, Paris – 22 Novembre 2016
9 : Iamthemorning – Festival BeProg, Barcelone – 01 Juillet 2016
10 : Anekdoten – Festival Crescendo, St Palais sur Mer – 20 Août 2016

Une année tellement riche en concerts qu’il a fallu exclure d’excellentes performances (Ange, Médéric Collignon, Wax’In, Magma, Seven Steps To The Green Door, …) – c’est dire la difficulté du choix. En premier lieu, voir un de mes groupes Top 5 au hasard d’un voyage à New York restera gravé à jamais dans ma mémoire, tant cette soirée fut un rêve éveillé : Première partie toute en émotions (Rickie Lee Jones), un show Steely Dan exceptionnel, le public américain très réceptif, le lieu magique …
Il devance néanmoins Jeff Beck d’une courte tête, tant le répertoire joué par mon guitariste préféré était proche de la set-list idéale (Le “ Live In Tokyo 2014 ” agrémenté de quelques joyaux du Jeff Beck Group du début des seventies) dans un lieu – la salle Pleyel – où l’acoustique tend vers la perfection.
Et que dire du concert immense de David Gilmour au château de Chantilly, surtout lorsqu’on est idéalement placé pour apprécier les envolées planantes d’une des légendes de la guitare ? Tout simplement, qu’il restera un moment fort de l’été – qui avait impeccablement démarré sous la chaleur du soleil espagnol et d’un festival exceptionnel à Barcelone (le BeProg My Friend) d’où la citation de deux performances dans ce top … histoire de laisser la place aux autres !
Les autres … justement : Marillion retrouvé (par rapport à son concert assez ‘plat’ du Bataclan lors de la tournée précédente), porté par un Steve Hogarth au sommet de son art scénique. King Crimson et ses trois batteries en façade pour une performance de premier choix, où les presque trois heures de concert semblent si courtes. Et puis, RPWL au Prog en Beauce, avec en point culminant un medley du prog, qui, comme un symbole nous fait comprendre ‘pourquoi nous sommes tous réunis autour de cette musique’. Bien sûr, parce qu’on l’aime mais aussi parce que le concert est devenu le lieu de rendez-vous de passionnés que l’on a toujours plaisir à revoir ou à rencontrer pour la première fois. A ce titre, le festival Crescendo clôt la liste avec un final époustouflant d’Anekdoten (« Gravity ») qui restera l’un des moments de scène les plus intenses joués cette année 2016.

L’espoir de l’année : 4DB

La nouvelle scène jazz-rock fusion parisienne s’est enrichie en 2016 d’un nouveau groupe, 4DB – autour du guitariste Damien Boureau (le ‘DB’). Ambiances atmosphériques toutes en finesse, climats où le jazz-fusion seventies de Soft Machine vient côtoyer le jazz-funk revisité par Snarky Puppy, tout en conservant cette ‘French Touch’ d’une scène hexagonale si active depuis une quarantaine d’années. Un vrai souffle d’air frais sur 2016 !

La déception de l’année : Dream Theater

Avec The Astonishing, Dream Theater tient son ‘Notre Dame de Paris’ (exemple parmi tant d’autres : la suite “ When Your Time Has Come – Act Of Faythe – Three Days ” est redoutable à cet égard !). L’accroche plutôt rock de certains titres est malheureusement gâchée par des morceaux d’une grande pauvreté musicale, beaucoup trop nombreux et plus proches d’une bande son pour les studios Disney que d’un rock ‘pêchu’ auquel ils nous ont (parfois) habitués. En bref, un album qui devrait être interdit aux mélomanes diabétiques tant le côté sirupeux dégoulinant de certains titres pourrait s’avérer nocif pour leur santé !

L’initiative de l’année :

Rough Trade, le disquaire indépendant et trois autres de ses filiales décident au lendemain de la disparition de David Bowie de reverser l’intégralité des bénéfices sur les ventes de tous ses albums à la lutte contre le cancer. Coup de com’ ? Possible, mais l’initiative mérite d’être citée alors que les ventes n’ont jamais été aussi élevées sur un laps de temps aussi court … pendant lequel la concurrence en a profité pour empocher les bénéfices ! L’occasion aussi de rappeler que 2016 sera à jamais l’année de la disparition de cet artiste majeur qu’était David Bowie …

Florent Canepa

Les albums de l’année


1 : Haken – Affinity
2 : The Algorithm – Brute Force
3 : The Pineapple Thief – Your Wilderness
4 : The Dear Hunter – Act V : Hymns with the devil in confessional
5 : Airbag – Disconnected

Comment ça, vous vous attendiez à voir Dream Theater ou Marillion dans mon top ? Et bien non, les vieilles gloires ont la vie dure et la sortie molle… Place aux espoirs confirmés avec une tête de peloton aux accents électroniques. Haken s’impose, explose et expose avec talent un kaléidoscope d’influences eighties intelligemment digérées. Les mélodies sont fantastiques et la diversité à couper le souffle. Suit de très près un joyau galvanisant qui ferait passer Justice pour un électro-rock des bacs à sable. Un nouvel hommage aux synthétiseurs d’antan sous la forme d’une Nintendo compulsive et ultra-rythmique. Place à plus de douceur avec le très réussi nouvel album de Pineapple Thief. Court, sobre et terriblement bien construit, il excite tous les sens et beaucoup plus que – au hasard – la dernière offrande de Radiohead sortie un peu plus tôt. The Dear Hunter nous prouve que concept peut rimer avec authenticité avec un nouvel acte aux saveurs plurielles. Impossible à résumer ou chroniquer, mais délicieux à dévorer. Airbag vient clôturer le top grâce à sa fière simplicité floydienne. Difficile de ne pas tomber amoureux des ambiances éthérées et parfois psychés de Disconnected et « Killer » est un des titres qui a tourné en boucle cette année chez moi.

Les concerts de l’année

1 : Gojira – Genève le 15 juin 2016
2 : Jethro Tull – Bâle le 13 novembre 2016
3 : Agent Fresco – Zurich le 8 octobre 2016

Agent Fresco prouve qu’un groupe d’ouverture peut créer la véritable sensation d’une affiche. Même si Katatonia tenait le haut de cette dernière ce soir-là, ce sont les sonorités des Islandais qui ont irradié le public de la salle du Dynamo. Une incandescence venue du grand nord ! A tout seigneur tout honneur, il faut reconnaître la grande maestria de Jethro Tull qui a su enchanter le Théâtre Musical de Bâle avec son rock opéra conduit par Ian Anderson. Pas d’effets spéciaux mais une nuit très spéciale. Entre deux méga concerts (Download et Hellfest), on pouvait retrouver une forme d’intimité avec le géant metal français Gojira. Toujours impeccable à l’image de sa clôture, le « The Shooting Star », interprété comme Killing Joke sous Tranxen et paradoxalement dopé par une énergie proprement stellaire.

L’espoir de l’année : Perpetual Escape

Consommons français ! Sans être naturellement chauvin, il est sympathique de croiser au gré de ses chroniques des étoiles en devenir. Into my dreams n’est certes pas parfait mais il contient suffisamment de fulgurances et de multiplicité vigoureuse pour figurer au rang des quelques-uns qui feront (on l’espère) le metal progressif hexagonal de demain.

La déception de l’année : La fin de Prog et les faces cachées de Yes

Il aurait été possible de faire du DT bashing, du Marillion bashing ou du Opeth bashing car ces trois groupes nous offrent des bâtons pour se faire battre, à des niveaux de non-réussite différents. Mais outre les disparitions de personnes (Bowie, Prince, Lemmy, Emerson, Lake, Grudziński et j’en passe), c’est aussi la disparition du magazine Prog que l’on déplore et ses cousins Metal Hammer et Classic Rock. Même si Chromatique se consomme sur écran, il est toujours triste de voir le papier s’envoler si brutalement. Rest in Peace. Au rang des quasi-déceptions, notons l’association de Jon Anderson et Roine Stolt qui, même si elle brille plus que l’actuel Yes, ne casse pas des briques non plus. A suivre (sans trop d’espoir ?), ARW (Anderson Rabin Wakeman) ou Yes avec un autre nom mais pas tout à fait quand même. Vous ne comprenez plus rien ? Nous non plus.

L’initiative de l’année : Le retour d’Ayreon et le flashback de Dream Theater

Finies les élucubrations en celtique majeur, on aperçoit déjà dans le ciel le metal galactique du brillant Arjen Lucassen et l’on se plait à penser que ce retour sera le bon, à l’image du dernier Pain of Salvation. James Labrie, Guthrie Govan, Mark Kelly, Russell Allen et d’autres : nul doute en tous cas qu’il sera bien entouré ! Autre annonce à suivre, la tournée de Dream Theater pour l’anniversaire du mythique et fondateur Images and Words. Les Américains ont enfin compris, eux aussi, que c’était mieux avant !

Alexandre Gombaud-Saintonge

Les albums de l’année


1 : David Bowie- Blackstar
2 : Devin Townsend Project- Transcendence
3 : Gojira – Magma
4 : The Dear Hunter – Act V : Hymns with the devil in confessional
5 : Haken – Affinity

2016 fut une année pleine de rebondissements ! Outre l’actualité récente, nous avons été surpris à bien des égards : renouveau de grands noms tels que Dream Theater, découvertes de nouvelles pépites, quelques fails et l’album onirique quasi posthume de Bowie. Voici donc un top résumant l’essentiel des albums qu’il ne fallait manquer sous aucun prétexte.

Maxime Delorme

Les albums de l’année


1 : Awooga Alpha
2 : Demians Battles
3 : Haken – Affinity
4 : Devin Townsend Project- Transcendence
5 : Steve Vai – Modern Primitive

Awooga ne livre ici qu’un EP mais c’est une bonne tarte de fraîcheur ! Si cela fait quelques temps qu’ils « traînent » dans les premières parties de groupes résolument chroniqués chez nous, aucune sortie officielle n’avait pointé le bout de son nez jusqu’à présent. Voilà qui est chose faite cette année et qui laisse présager beaucoup de bon pour la suite ! Vient ensuite le dernier Demians. Voilà deux albums que Nicolas Chapel sort en sous-marin. Si Mercury avait été un peu décevant, Battles remonte au niveau des deux premiers, mélangeant compos « progresques », rock, pop, le tout savamment dosé ! En troisième place, un disque qui sera probablement dans beaucoup de tops. Haken et son Affinity n’ont créé aucune surprise : après le massif The Mountain, on attendait évidemment beaucoup des Anglais qui n’auront pas déçu ! Idem pour Devin Townsend qui arrive en quatrième place. Si l’album n’est pas franchement très original pour le Canadien, il faut avouer que quelques pistes (comme  » Failure « ) reviennent à une musique un peu plus sombre, comme celle que Townsend faisait par le passé. C’est très plaisant, bien composé et bien produit. En dernière place, Steve Vai et son Modern Primitive. Un album de chutes de Passion and Warfare. Ca sent la créativité de Vai de l’époque, mélangée avec un son diablement plus moderne, épurée des clichés et sons un peu vieillots de P&W. Un paquet de morceaux bien groovy, et toujours ce feeling sensationnel à la guitare. En bonus, une apparition vocale de Devin Townsend

Les concerts de l’année

1 : Steven Wilson – Appolo Hammersmith (Eventim … beurk) – Londres

Assez peu de concerts cette année en ce qui me concerne. Steven Wilson incontournable (selon les goûts :)), à la maison. Super à l’aise, avec une des meilleurs setlists qu’il ait pu jouer en live jusqu´à présent, Hand.Cannot.Erase s’y prêtant tellement bien. Mention bonus pour les morceaux de Porcupine Tree, un peu inattendus : « The Sound of Muzak » et « Sleep Together ». Un véritable plaisir de le voir s’éclater sur scène de plus en plus, bien loin des années « coincées » de Porcupine Tree !

L’espoir de l’année : Awooga

Redite de mon top 5, je pense qu’Awooga a un sacré potentiel et saura bien nous surprendre ces prochaines années. Espérons juste qu’ils mettent moins de temps à sortir un album complet qu’à sortir leur EP 😉

La déception de l’année :

Double déception en ce qui me concerne :
La première légère déception, c’est Dream The Electric Sleep de qui j’attendais beaucoup, et qui n’aura réussi à sortir qu’un album très moyen (Beneath the Dark Wide Sky, pâle copie des deux premiers. Quasi aucun morceau ne ressort (à part le très planant  » We who blackout the sun « ).
Seconde déception avec Long Distance Calling qui sort un album complètement incompréhensible (TRIPS). Voir un si bon groupe de post-rock nous sortir une telle soupe electro-pop de mauvaise facture est une déception qui laisse un goût très très amer dans la bouche …

Aleksandr Lézy

Les albums de l’année


1 : Haken – Affinity
2 : Meshuggah – The Violent Sleep of Reason
3 : Vektor – Terminal Redux
4 : Obscura – Akroasis
5 : Dream Theater – The Astonishing

Les concerts de l’année

1 : Meshuggah – Lyon, 27 novembre 2016
2 : Dream Theater – Paris, 6 mars 2016
3 : Apollonius Abraham Schwarz – Marseille, 15 septembre 2016

L’espoir de l’année : Apollonius Abraham Schwarz

Elisabeth Parnaudeau

Les albums de l’année


1 : Iamthemorning – Lighthouse
2 : Hypno5e – Shores of the abstract line
3 : Gojira – Magma

Pas de coups de foudre cette année, plutôt des albums assez appréciés mais qui ne retournent pas dans tous les sens. On place beaucoup d’espoir dans le cru 2017.

Les concerts de l’année

1 : Opeth – Paris, le 21 novembre 2016
2 : Ghost – Download Festival Paris, le vendredi 10 juillet 2016
3 : Steven Wilson – Palais des Congrès de Paris, le 01 février 2016

Même si le nouvel album d’Opeth Sorceress a beaucoup divisé chez Chromatique, le concert de novembre était très qualitatif et dynamisant. Le Steven Wilson Show était très convaincant aussi, avec un émouvant hommage à David Bowie.

La déception de l’année : 2016

La déception de l’année 2016, c’est l’année 2016 : pas d’albums exceptionnels, et beaucoup d’artistes qui nous ont quittés avant l’heure. Un mot pour résumer ? «  Meh  ».

CHFAB

Les albums de l’année

1: Knifeworld – Bottled Out Of Eden
2: Seven Impale – Contrapasso
3: Eye – Vision And Ageless Light
4: Big Hogg – Big Hogg
5: David Bowie – Blackstar
6: Faustine – Faustine
7: Gong –Rejoice! I’m Dead!
8: The Winstons – The Winstons
9: Dark Suns – Everchild
10: Jack Dupon – Empty Full Circulation

Une année somme toute assez calme, presque décevante, musicalement parlant, en terme d’albums importants… avec des pointures pas vraiment au rendez-vous, ou se contentant de « faire le job »… Une année surtout marquée, finalement, par les disparitions de Bowie, Prince, Emerson, Lake, Gilly Smith, Cohen, Lemmy… Un cortège qui s’annonce encore long, lent, et particulièrement douloureux, pour nous, qui n’avons pourtant pas (pour la plupart d’entre nous en tous cas) l’âge pour vivre ça… Mais y-a-t-il vraiment un âge pour voir s’effriter tant des rayonnances de la beauté ? Sans parler des attentats épouvantables qui ont marqué nos semblables, parfois nos proches… On se consolera sur les moments formidables de nos vies privées, car bien heureusement, il y en a eu ! Tant ! Et Tant à venir !

Les concerts de l’année

1: Magma, Rennes
2: Anekdoten, Festival Crescendo
3: Herba D’Ameli, Festival Crescendo
Magma était extraordinaire, peut-être encore plus qu’auparavant, avec une toute nouvelle équipe de jeunes. Vander est toujours extraterrestre ! Malgré des claviers quasi absents à cause d’un souci technique, mais compensés par un incroyable deuxième guitariste au son très fifties, Anekdoten a impressionné le Crescendo. Enfin, Herba D’Ameli possède un grand talent, avec une très bonne musique à la modestie miraculeuse, un concert extrêmement chaleureux.

Les déceptions de l’année :

Tretioaroga Kriget- same
Rickard Sjoblom- The Unbendable Sleep
Matthew Parmenter- All Our Yesterdays
Jon Anderson Roine Stolt- Invention Of Knowledge
Gösta Berlings Saga – Sersophane

 

Lucas Linussio

Les albums de l’année


1 : Animals As Leaders – The Madness Of Many
2 : Katatonia – The Fall of Hearts
3 : Haken – Affinity
4 : Meshuggah – The Violent Sleep of Reason
5 : The Pineapple Thief – Your Wilderness

Beaucoup de bonnes choses cette année, mais malheureusement pas énormément de nouveautés. Les mastodontes du prog se reposent sur leur lauriers et ne prennent plus la peine d’innover (poke Dream Theater, Opeth et Neal Morse, ça, c’est pour votre ego !). Alors que pendant ce temps là, un petit groupe du nom de Animals as Leaders est sur le point de révolutionner la musique metal à lui tout seul. Amis progueux, allez sur le champs jeter une oreille à ce groupe qui mérite plus de succès. Dans le même genre, Meshuggah continue à donner le meilleur de ce qu’ils savent faire et ça fait plaisir à entendre ! Autre grosse surprise, l’excellent album de Katatonia, mélancolique à souhait, nous envoûte à chaque écoute. Il en va de même avec les Anglais de Pineaple Thief qui signent une splendide musique beaucoup plus aérée que Magnolia. Sans oublier le boulet de canon envoyé par les barjots d’Haken ! Affinity est à leur image : déjanté !

Les concerts de l’année

1 : Ibrahim Maalouf – Zenith de Lille 11 octobre 2016
2 : Tesseract – Le Divan Du Monde 15 février 2016
3 : Haken – Le Divan Du Monde 29 mai 2016

Eh oui le meilleur concert de 2016 n’est pas prog mais est tout autant grandiose ! Ibrahim Maalouf et ses acolytes ont enflammé le Zenith de Lille pour deux heures de spectacle à couper le souffle. Puis bien sûr, qui dit concerts exceptionnels, dit Divan du Monde. Deux grands groupes foulent les planches de cette scène pour notre plus grand plaisir. D’un côté, Tesseract et son metal progressif/djent trippant à souhait. De l’autre, Haken fait vibrer la salle parisienne pleine à craquer !

La déception de l’année : The Astonishing en live

Bien qu’ayant pas mal aimé le disque en lui-même, sa retranscription sur scène ne fait pas l’effet escompté. Le visuel paraît cheap, les décors sont légers et James Labrie ne s’en sort pas aussi bien qu’en studio. Une petite déception pour cet opéra rock qui méritait largement mieux.

L’initiative de l’année : Le nouvel album d ‘Ayreon !!

Lucassen remet ça en 2017 avec un line-up de folie ! Russel Allen, Guthrie Govan ou encore James Labrie seront à l’honneur de ce nouvel album qu’on a tous l’impatience de découvrir.