Strawberry Fields - River's Gone Dry

Sorti le: 17/02/2009

Par Christophe Gigon

Label: Metal Mind Productions

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La Pologne possède, en la personne de Wojtek Szadowski, son Clive Nolan, son musicien dévoué corps et âme à la défense et l’illustration de cette « sainte » musique qu’est le rock progressif, même s’il lui faut se démultiplier dans d’innombrables projets de qualités inégales. A l’image du claviériste anglais polymorphe, qui mène ainsi de front plusieurs activités au sein d’Arena, Shadowland, Caamora, Mick Pointer and Friends et Pendragon pour ne citer que les plus connus, Wojtek Szadowski, batteur de son état, est (ou a été) le patron de Satellite, Peter Pan, Collage et du petit nouveau : Strawberry Fields.

Autant Satellite et Peter Pan sont des formations qui n’ont pour seul but (non avoué) de faire revivre la légende du défunt Collage, autant Strawberry Fields se positionne dans un tout autre créneau, autrement plus porteur de nos jours : le metal mélodique à voix féminine. Encore et toujours, hélas ! Faudra-t-il donc vraiment boire cette coupe réchauffée des dignes aïeux qu’étaient The Gathering et Lacuna Coil jusqu’à la lie ? Il y a fort à parier que oui.

Within Temptation et Evanescence (sans parler des suivistes dont vous avez pu lire les critiques d’albums peu élogieuses sur notre site) ne suffisent-ils donc plus ? Fallait-il que la Pologne s’y mette également ? Probablement pas. Certes, ce petit côté propre sur lui et très mélodique, plein de jolis soli de guitare hérités des maîtres Marillion et Pendragon ajoute une touche néo-progressive à un metal gentillet, ce qui n’est pas désagréable. Rien d’étonnant puisque les musiciens sont tous issus de Satellite, à l’exception de la chanteuse Robin qui singularise le groupe, de par sa voix en tous points semblable à celle de la délicieuse Anneke van Giersbergen (The Gathering).

Nul besoin d’alerter vos voisins mélomanes, il ne sera sans doute pas nécessaire de se porter acquéreur de cette énième copie conforme de The Gathering qui, comme déjà de nombreux groupes, se complait à jouer la musique d’un autre sans chercher à faire « progresser l’affaire » le moins du monde. Un comble pour un groupe présent sur Progressia. Triste constat.