Seven That Spells - Black Om Rising

Sorti le: 13/09/2008

Par Djul

Label: Beta-Lactam Ring Records

Site:

Progressia a couvert la quasi-totalité des pays de l’Union Européenne. Nous prenons même un peu d’avance en épinglant à notre tableau de chasse la Croatie (en cours d’adhésion), grâce à Seven That Spells. Formé en 2003, cette communauté musicale accueille quelques musiciens frappadingues pour bâtir un projet commun : une musique aussi psychédélique qu’explosive, flânant du côté d’un math-rock mélodique et planant. Black Om Rising, paru initialement en 2006, est à présent réédité avec un DVD en concert. Une habitude chez ce groupe, qui compose plusieurs albums en même temps, enregistre ou pas ses prestations scéniques, dans le désordre et au gré de ses envies !

La musique des Croates est pour le moins dichotomique ; alors que la section rythmique impose une cadence infernale, les claviers et le sax composent une trame plus mélodique voire onirique, pour un résultat flirtant entre Guapo et ADDN to X. Portés par les envolées et les descentes de manche de Niko Potocnjak à la guitare, « Fluxion » ou « LO I » illustrent parfaitement cette énergique formule. Le groupe sait également être mystérieux (« Ra » ou « LO III »), à l’image de son nom, en référence à la magie. Les amateurs d’Acid Mother Temple (qui sponsorise le groupe), de Krautrock en général et d’Amon Düül II en particulier seront comblés : même le son « garage » est au rendez-vous et participe ainsi à l’ambiance du disque. Tout aussi expérimental, le DVD joint au CD est visiblement tourné « à la main » (avec des plans souvent trop serrés sur les instruments). Il se laisse néanmoins regarder et constitue un agréable bonus visuel.

Très homogène, ce disque manque juste d’un soupçon d’originalité pour sortir de son ornière. Visiblement pas en manque d’inspiration, nous devrions vous reparler de Seven That Spells très bientôt, pour la sortie de son… nouvel album, Cosmoerotic Dialogue With Lucifer. Afin de patienter, laissez-vous tenter, comme vous le suggèrent négligemment la pochette et le site web de ces incorrigibles « poly-sons » !