Dominici - O3 A Trilogy - Part 3

Sorti le: 11/04/2008

Par Julien Damotte

Label: InsideOut Music

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Un an seulement après la sortie du deuxième volet de sa trilogie, l’ex-Dream Theater revient avec le troisième et dernier volet 03 – A Trilogy – Part 3 . Loin de se reposer sur le succès de l’album précédent, Charlie Dominici veut prouver qu’il sait se renouveler dans la continuité. L’effet de surprise retombé, il est temps pour lui de confirmer la recette . Pari réussi ?

Dès le premier titre, Dominici reprend l’histoire où il l’avait laissée : celle du détective Anthony Dam (A.dam) qui va être le seul survivant sur terre après que son prisonnier est parvenu à détruire l’humanité en répandant un gaz mortel dans l’air. Les paroles dépeignent le monde en 2012, plongé dans une guerre nucléaire : la quatrième guerre mondiale. Ce sentiment d’apocalypse est aussi bien illustré par la somptueuse pochette que par les compositions. Sans trop s’éloigner de l’univers du deuxième volet, 03 A – Trilogy – Part 3 enfonce le clou dans le côté sombre et agressif du metal progressif, tout en gardant une finesse mélodique presque FM. Les titres sont à la fois techniques et accessibles, notamment grâce à des refrains puissants et accrocheurs comme celui de « Liquid Lightning ». L’alchimie obtenue par Charlie et ses sbires prend toute son ampleur dans l’épique « Genesis », parfait pour clore cette trilogie. Quant à l’ombre de Dream Theater, elle se fait nettement moins sentir qu’auparavant.

Pour ce nouvel album, la composition du groupe reste inchangée : Dominici reste entourée de ses jeunes recrues italo-suisses de Solid Vision. Les riffs de Brian Maillard sont toujours aussi acérés (tels ceux de « Hell on Earth » qui prouvent que le groove et l’agressivité ne sont pas deux notions si éloignées que ça), ses soli toujours aussi inventifs et chargés de feeling et les claviers de Americo Rigoldi sont toujours aussi variés et inspirés. Quant au duo basse et batterie de Yan Maillard et Riccardo Atzeni, la précision reste chirurgicale. *Une artillerie parfaite dont le quinquagénaire avait besoin pour mettre en valeur ses compositions. Enfin la production, toujours assurée par Charlie lui-même, est toujours aussi pointue.

Charlie Dominici, que l’on croyait mort et enterré il n’y a pas si longtemps, s’est décidemment donné les moyens de concrétiser cet ambitieux projet et le résultat est vraiment à la hauteur de son investissement. Avec 03 – A Trilogy – Part 3 , la boucle est bouclée de belle manière, sans grosse surprise mais sans déception majeure. Libéré de tout concept, gageons que l’ex-Dream Theater ne tardera pas à redonner de ses nouvelles.