Pelican

20/06/2007

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Par Aleksandr Lézy

Photos:

Site du groupe :

CONCERT : PELICAN

  Artiste :Pelican
Lieu : La Maroquinerie (Paris)
Date : 10 avril 2007
Photos : Aleks Lézy

Décidément ce mois d’avril 2007 est tout aussi fourni en sortie de disques qu’en concerts dans la capitale ! Pelican est l’une des figures de la scène post-core et son côté instrumental fait de ce groupe un incontournable dans un genre en perpétuelle évolution. Une tournée en tête d’affiche un peu avant la sortie d’un troisième album, de quoi se mettre en forme et faire écouter leur nouveau son !

Pelican, c’est la beauté de riffs simples et cycliques mélangée à la puissance de la superposition de strates rythmiques et mélodiques. Lorsque le son s’engouffre dans les oreilles du public, le cerveau se fige pour ne laisser que le corps se dandiner en rythme et planer tendancieusement.
Dès les premières notes de « Bliss in Concrete », l’ambiance se fait pesante dans un univers où seuls les spots bleus et verts cohabitent. Les quatre musiciens restent statiques et rentrent directement dans des attitudes cathartiques, à l’exception de rares moments d’explosions. Ils sont à fond dedans et le fait de proposer de nouveaux morceaux n’y est pas étranger. City of Echoes sortira le 5 juin prochain et pourtant le titre éponyme laisse entrevoir ses premières notes pour enchanter un public très calme, envoûté. Pelican veut se dévoiler et nous interprète une nouveauté très fraîche, et pourtant complètement dans la lignée de ce qu’ils ont déjà proposés : « Lost in th Headlights ». Les morceaux des albums précédents Australasia et The Fire in our Throats ne sont pas oubliés, ce qui rend le show très homogène dans les ambiances, passant du réellement planant en début de morceaux à des montées en intensité avec de gros passages lourds et pourtant hypnotiques.
Les accords et les changements d’ambiance se succèdent, même si ils se ressemblent un peu tous. Leur propre ingé-son fait un boulot magnifique, le son est vraiment bon et n’agresse en aucun cas les tympans. Les deux guitaristes Laurent Lebec et Trevor de Brauw sont en parfaite osmose, aussi bien ensemble qu’avec les deux frères Herweg, Larry et Bryan de la section rythmique. Lorsque Trevor prend son archet pour l’y frotter sur sa guitare, l’accord résonne et c’est un « Aurora Borealis » qui nous assomme de volupté. Ils finiront le set par les dix minutes du bouleversant « Angel Tears ». Heureusement, Pelican revient sur demande du public pour un rappel de dix minutes encore avec « Autumn Into Summer » qui nous laisse pantois au fil des digressions successives.

Pelican a bel et bien déployé ses ailes ce soir ! Un groupe avec des bases solides, une musique et une façon de faire très personnelles. En clair : une alchimie qui fait recette dans le milieu postcore comme en témoigne cette belle salle de la Maroquinerie remplie par environ 400 personnes.

Aleks Lézy

site web : http://www.hydrahead.com/pelican/

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