1st Band From Outer Space - We’re Only In It For The Space

Sorti le: 30/12/2005

Par Djul

Label: Record Heaven

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Voici le titre d’album le plus explicite qui soit ! L’acquéreur de We’re Only In It For The Spacerock ne pourra dire après coup qu’il a été trompé sur la marchandise, d’autant que le nom du groupe, la pochette de ce premier album et les titres des morceaux ne laissent « planer » aucun doute sur le genre dans lequel évolue FBFOS : le space rock. Au sein de cette catégorie délaissée depuis les années 70, seuls Hawkwind, Gong et Ozric Tentacles sont sortis vivants du vortex de l’oubli dans lequel le public avait tenté de les faire sombrer. C’était sans compter sur FBFOS, qui a atterri à Göteborg en 2002 pour participer à la renaissance de la musique la plus psychédélique du monde, aidé par Transusbtans Records (Record Heaven), qui signe tout ce qui est suédois et suspendu à plus de 30 cm du sol !

La longue introduction au disque n’est pas plus équivoque : « Begin to Float » est une ode aux musiques atmosphériques et aux bidouillages électroniques les plus barrés. Heureusement, « Sannraijz » remet les pendules à l’heure avec son riff de guitare efficace et sa rythmique impulsée par Starfighter Carl à la batterie. Ah oui ! Le chroniqueur oubliait les présentations ! Outre Starfighter Carl, il y a aussi Space Ace Frippe à la basse, Moonbeam Josue à la flûte et le meneur Johan From Space, au chant, claviers et à la guitare. Ce dernier porte véritablement le groupe de sa voix grave rappelant Dave Windorf (Monster Magnet) et ses lignes de guitares saturées naviguent entre Black Sabbath et Queen of the Stone Age. « Sannraijz » rentre immédiatement en tête, aidé par une reprise acoustique réussie au milieu de l’album, et ce malgré sa durée d’une bonne dizaine de minutes. Le reste est un peu moins inspiré. En premier lieu, quelle idée de vouloir insérer un instrumental de vingt minutes ! Certes, le titre est agréable à écouter, en forme de montagnes russes alternant moments planants et montées d’adrénaline pleines de flanger et autres wah wah. Mais tout cela reste proche de l’improvisation mais ne restera pas dans les annales. Le dernier titre, choisi en single pour son format court (dix minutes également !), reste dans la veine d’Hawkwind, avec sa batterie binaire mais épileptique et ses solos de flûte qui rappellent aussi ce que Ayreon a pu faire au début de sa carrière.

Si la longueur des titres est un indice de la présence de « progressif » sur un album, les autres éléments du genre sont en revanche absents : musique au cordeau, références explicites et refrains immédiats composent ce disque. En revanche, We’re Only In It For The Spacerock n’est pas simplement une énorme parodie à la The Darkness, en ce qu’il apporte aussi une touche d’inventivité à son rock stoner, avec de multiples références psychédéliques, des couches de claviers superposées et un certain sens de l’exubérance sans prise de tête.

Que les amateurs du genre rejoignent le vaisseau mère et embarquent pour un voyage cosmique à travers la galaxie. Bref, qu’ils écoutent First Band From Outer Space !