Radio Massacre Internat'l - Emissaries

Sorti le: 04/07/2005

Par Jean-Daniel Kleisl

Label: Cuneiform Records / Orkhestra

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«Wiiiiiiizzzzzzzzzzzzzzzz» ça recommence! Non seulement le krautrock électronique est plus tenace que la choucroute mais en plus il a fait des adeptes hors du pays de Goethe. Ici, il s’agit de citoyens de sa Majesté la reine Elizabeth. Et peu importe l’endroit où il est produit, cela fait toujours «wiiiiiiiiiizzzzzzz». Radio Massacre International a été formé en 1993 et a déjà sorti une belle ribambelle d’albums distribués sur le marché underground. Il signe avec Emissaries son premier album chez Cuneiform. De plus, les membres du groupe sont actifs dans la scène des musiques électroniques depuis les années quatre-vingt.

Comme souvent dans ce genre de musique, on commence avec du vent avant que les nappes de synthé ne prennent leur place. C’est toujours aussi lent, répétitif et inintéressant! Pour remplir cette chronique, un peu d’histoire ne fera donc pas de mal : les pionniers du krautrock ont toujours avoué une passion immodérée pour la période spatiale du Pink Floyd, en particulier pour les albums A Saucerful of Secrets et Ummagumma. C’est encore le cas pour Radio Massacre International auquel il faudrait ajouter une passion non moins immodérée pour l’intro de «Shine On You Crazy Diamond». Il faut rendre justice au groupe : il y a de très bons passages de guitare, trop rares, mais ils rappellent souvent ce morceau de bravoure du Floyd, sans en atteindre certes l’excellence. Néanmoins, ces parties de guitares sauvent quelque peu ce double CD du naufrage total. Ah oui, c’est vrai, il s’agit d’un double CD, le premier studio et le second en concert pour une radio. Il y a toujours, cependant, autant de «wiiiiiiizzzzzzzzz».

Ajoutons enfin qu’une petite bande dessinée en format pdf illustre le «concept» de l’album studio. On y apprend que l’Inde et la Pakistan ont mis fin à notre civilisation à cause d’une guerre nucléaire, il y a un pasteur, il y a un type un peu fou qui se repent d’avoir créé un virus informatique qui a détruit le système économique mondial, il y a Londres dans le brouillard et la glace, il y a des plantes bizarres qui ont des pouvoirs étranges et, bien sûr, il y a des vaisseaux spatiaux. Une vision d’horreur (Sauf les plantes, qui existent déjà, les adeptes de cette période de Pink Floyd le savent bien) ! Imaginez la fin de l’humanité. Il ne reste rien…

Ah, si : «wiiiiiiiiizzzzz».