Cornerstone - Once Upon Our Yesterdays

Sorti le: 06/06/2005

Par Jean-Philippe Haas

Label: Massacre Records

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Composé en partie d’anciens membres de Royal Hunt, Cornerstone sort avec Once Upon Our Yesterdays un troisième album qui s’inscrit dans la plus pure tradition du hard rock mélodique des années quatre-vingt. Si ces Danois ont pris le risque d’évoluer dans un registre proche de Def Leppard et autres White Lion, c’est qu’ils disposent de certains atouts indéniables.

Certaines stigmates sont certes bien présentes : un « Welcome To Forever » très efficace mais à la limite du cliché tout comme l’inénarrable ballade, « Man Without Reason », un « Hour Of Doom » que n’aurait pas renié Iron Maiden et plus généralement un air de déjà entendu assez fréquent tout le long de l’album. Cornerstone ne se contente heureusement pas de revisiter les poncifs d’un genre qui n’est plus de première fraîcheur mais y incorpore avec une certaine réussite quelques ingrédients propres à relever la fadeur de la recette : d’évidentes influences du hard rock des années soixante-dix avec « 21st Century Man », qui aurait très bien pu figurer en bonne place sur un album de Deep Purple, un violon aux saveurs irlandaises sur le très dynamique « End Of The World » ou encore des vapeurs d’Adult Oriented Rock de ci, de là. La variété des sons employés, guitares acoustiques ou claviers vintage contribue aussi à rendre l’écoute de cet album moins lassante que prévu.

Par ailleurs, le chanteur fait souvent la différence dans ce genre de formations et avec Dougie White (Rainbow, Balance Of Power, Yngwie Malmsteen) au micro depuis ses débuts, Cornerstone dispose d’un atout certain. Enfin, la production, bien qu’un soupçon aseptisée, rend toutefois tous les instruments parfaitement audibles, y compris – fait plutôt rare – l’agréable ronflement de la guitare basse.

Efficacité de l’interprétation, refrains souvent facilement mémorisables, variété des compositions, cet album ravira les amateurs du genre et ennuiera sans doute profondément les autres. Il faut cependant reconnaître à Cornerstone le mérite de vouloir – ou du moins de tenter de – renouveler un style qui n’a plus le vent en poupe.