M.Z. - Romantic

Sorti le: 27/02/2005

Par Julien Weyer

Label: Thundering Records

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Quoique de fort méchante humeur, un chroniqueur se doit de rester fidèle à ses principes et de s’efforcer de présenter le quatrième album – pardon, « opus » – du groupe – pardon « trio » (ou « combo » ? ) – lyonnais MZ avec le recul indispensable à l’exercice de style qu’est… la chronique.

MZ pratique depuis plus de cinq ans un metal symphonico-neoclassique instrumental, avec une dextérité incontestable. Premier bon point. Récemment accueilli par le label Thundering Records, deuxième bon point, le groupe propose avec Romantic sept compositions originales et cinq interprétations personnelles d’œuvres de Beethoven, Schubert, Mozart et Vivaldi. Des parties chorales agrémentent cette fois-ci quelques titres – ou plutôt les pénalisent si l’on relève leur manque de justesse. Enfin, ce disque, comme les précédents, a été dans l’ensemble bien accueilli par la presse metal spécialisée : troisième bon point. Ainsi, puisque MZ plaît au moins à une frange du public metal, souhaitons-leur bon vent !

Bien que peu enclin aux descentes en flammes, le chroniqueur de Progressia ajoutera cependant s’être beaucoup forcé pour écouter Romantic plus d’une fois, pour ne pas parvenir à dépasser un total de trois, s’il vous plaît ! Dire qu’il n’a pas aimé est un doux euphémisme… Inutile au demeurant de lui signaler que cinquante écoutes sont nécessaires pour saisir la quintessence de cette œuvre magistrale, la chanson est déjà bien connue. Il en a entendu, des Stratovarius, Malmsteen, Adagio, Symphony X, Rhapsody, Within Temptation et autres Therion… La liste est longue ! Et les compositeurs repris ici font partie de ses favoris, parmi d’autres. Mais qu’on lui pardonne ce mouvement d’humeur à l’encontre de MZ : l’abus de progressif et de grande musique rendent sûrement aussi blasé que snob. Peut-on d’ailleurs se fier à un individu parlant de lui à la troisième personne ?

Pas chien, il conseillera cependant Romantic aux inconditionnels du genre, pour ses qualités d’exécution et la possibilité de découvrir des œuvres classiques par une voie détournée, plus familière aux oreilles mithridatisées au metal. Les autres suivront de préférence le chemin direct vers les œuvres elle-mêmes, ne serait-ce que pour la tristesse schubertienne de la sonate en la majeur, tellement plus poignante exprimée au piano seul !