Sun Caged - Sun Caged

Sorti le: 17/11/2003

Par Dan Tordjman

Label: Lion Music

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Furieusement attendu de nombre d’aficionados de metal progressif, Progressia en a souvent parlé et il est enfin arrivé ! Qui ? Quoi ? Le premier album de Sun Caged, bien sûr ! Petit rappel historique : après trois démos qui ont fait forte impression dans l’underground, le gang de Marcel Coenen et Dennis Leeflang fait enfin parler la poudre avec ce premier disque : prenez du Liquid Tension Experiment et du Dream Theater, mélangez-les avec Meshuggah, Cynic et Pain Of Salvation, secouez bien fort et vous obtenez Sun Caged ! La carte est appétissante, malgré l’aspect indigeste du mélange.

La formation est parvenue à réunir le meilleur des trois mondes : la brutalité, la technique et la finesse. Des titres comme “Sun Caged“, “Home“ ou “Soil“ sont des concentrés de lourdeur et d’agressivité mêlant Pantera et Meshuggah, mais la technique est belle est bien présente : ceux qui connaissent Lemur Voice reconnaitront la patte de Marcel Coenen, et il est bien assisté. La finesse se perçoit aussi dans un hommage à Cynic et Pain Of Salvation avec “Sedation“, mais aussi “Secrets Of Flight“. Le seul point susceptible d’en freiner quelques-uns sera le chant d’André Vuurboom, qui rappelle fortement James LaBrie, tout en restant personnel comme on pourra l’entendre sur “Home“ ou “Unchanging“. La section rythmique composée de Dennis Leeflang, déjà entendu en tournée chez Bumblefoot, et Rob van der Loo, présente une cohésion remarquable et le claviériste Joost van den Broek prouve s’il en était encore besoin combien Arjen Lucassen, avec qui il partage la production, avait eu le nez creux en le débauchant pour la tournée Ayreon – Star One.

A l’instar d’un Evergrey ou d’un PoS, Sun Caged parvient à équilibrer sans problème puissance et sensibilité. Marcel Coenen démontre un certain talent pour écrire des riffs de grande puissance et des arpèges limpides. Si le jeu de John Petrucci sur Train Of Thought a pu insupporter certains, ils pourront retrouver une compensation à l’écoute de Sun Caged.

L’attente a été longue, certes, mais elle est récompensée par des titres cohérents et une très grosse production, Arjen Lucassen, le géant batave, s’est chargé du mixage pour un résultat inhabituel et intéressant au demeurant.

Pour son premier essai, Sun Caged fait, comme on pouvait s’y attendre, grosse impression et place la barre très haut. On en redemande.