Soilwork - Figure Number Five

Sorti le: 22/07/2003

Par Greg Filibert

Label: Nuclear Blast

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A peine un an après l’explosif Natural Born Chaos, voilà que les Suédois de Soilwork reviennent à la charge ! En l’espace de quelques albums, ce groupe a su évoluer et imposer son talent sur la scène death mélodique, à l’instar d’un In Flames, et le coup de pouce de Devin Townsend sur le précédent disque n’est d’ailleurs pas étranger à ce soudain gain de qualité et de popularité. C’est donc avec une certaine impatience que nous attendions Figure Number Five.

Alors qu’on pouvait craindre que les conseils prodigués par le Canadien allaient être oubliés, il est heureux de voir qu’il n’en est rien. Les premiers titres s’enchaînent à un rythme effréné, assenant de gros riffs trashy et de puissants refrains efficaces. Bjorn « Speed » Strid s’applique toujours sur les lignes de chants plus mélodiques, mais retrouve tout de même son instinct primal lors des passages plus acharnés. Ainsi, les beuglements du morceau « Figure Number Five » feraient passer votre patron (ou votre belle-mère) pour un vulgaire cochon de lait ! De nouveaux éléments ont fait leur apparition : les sons de claviers sont plus variés et les breaks plus aérés, les guitares faisant preuve d’une finesse jusque alors insoupçonnée dans les arrangements (« Rejection Role »). On lorgne parfois vers des styles plus basiques comme le punk (« Light The Torch ») ou même le grunge (« Distorsion Sleep » au refrain entêtant), gardant toujours la griffe Soilwork. Pourtant on ressent comme un air de déjà-vu. Certains riffs de guitares, certains vocaux et quelques structures ont tendance à se ressembler (« The Mindmaker » rappelle « Black Star Deceiver » sur NBC), d’autant que les tonalités ne varient pas beaucoup d’un titre à l’autre, ce qui entraîne une certaine lassitude. Seul « Departure Plan » tranche un peu, de par son petit côté Depeche Mode. Concernant la production, c’est du Fredrick Nordstrom typique : un son puissant bien adapté au style et un mixage équilibré sans fioritures.

FNF se situe donc un cran en dessous de son prédécesseur, car les compositions sont moins percutantes et marquantes. Le groupe abuse un peu trop de ses bonnes recettes, malgré les quelques nouveautés, mais il a su conserver les qualités acquises depuis NBC et affirme un peu plus son style.