Nazca - The White Wheel

Sorti le: 01/05/2003

Par Greg Filibert

Label: Brennus Music

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Nazca, groupe de hard rock mélodique mâtiné de progressif – jusqu’ici, rien de bien nouveau – nous vient du Tampon, à la Réunion, ce qui prouve que l’outre-mer comporte donc une scène métal ! Depuis sa création en 1993, le groupe enchaîne les concerts et sort en juillet 1997 un quatre-titres, Reaching Your Soul, qui obtient les faveurs de la presse spécialisée. Six ans plus tard, Nazca sort enfin son premier album : The White Wheel.

On démarre sur les chapeaux de roues avec « The Great Masquerade », d’un esprit très proche de Racer X. Ce n’est d’ailleurs qu’un des nombreux groupes auxquels on pensera tout au long de cet album, car Nazca puise ses influences dans le heavy des années quatre-vingt. Il en va de même pour la très bonne production, signée Dennis Ward : bien moins massive que les habitudes du producteur, avec un mix et une réverbération typique, elle rappelle, elle aussi, les années passées. Cependant, Nazca ajoute sa touche personnelle et insuffle une certaine modernité à sa musique, évitant ainsi d’être considéré comme dépassé, voire ringard. Les musiciens sont excellents et de niveau homogène, une mention spéciale pouvant être décernée au guitariste Xavier Bonneville (sans doute fan de Steve Vai et Paul Gilbert) qui fait preuve d’une verve plutôt rare chez les guitaristes d’aujourd’hui.
Les neuf titres sont efficaces, très bien construits et rappelleront de bons souvenirs aux nostalgiques des années glorieuses du hard rock. Si vous êtes fan de Winger (période In The Heart Of The Young), Mr Big, Dokken, Skid Row ou Vanden Plas (période Color Temple), il est fort à parier que vous y trouverez votre compte ! Les refrains accrocheurs, bien aidés par le chanteur Blanc-Blanc sont nombreux (« The Great Masquerade », « Child Of Guyana », « Little King »), les passages instrumentaux réussis et les guitares, en rythmique comme en solo, sont excellentes et variées (« Papers And Screens », « Angel In Me », l’instrumental « Strange »). Le synthé est utilisé avec parcimonie, mais ses rares interventions sont judicieuses.

Il n’y a donc pas grand-chose à redire à Nazca, qui signe là un premier album convaincant et très agréable à écouter. On peut bien sûr reprocher le petit côté daté des compositions, mais c’est ce qui fait le charme du groupe. The White Wheel est une très bonne surprise !