A.C.T. & Saga

16/03/2003

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Par Dan Tordjman

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Set-list : Intro – Marathon – On The Loose – The Flyer – Careful Where You Step – How Are You? – The One – Mouse in a Maze – Images (Chapter 1) – Don’t Be Late (Chapter 2) – It’s Time (Chapter 3) – Will It Be You? (Chapter 4) – No Regrets (Chapter 5) – Tired World (Chapter 6) – Too Much To Lose (Chapter 7) – Stranger (Chapter 8) – Worlds Apart (Chapter 16) – Humble Stance – You’re Not Alone – Wind Him Up – Runaway – See Them Smile

Après A.C.T., dont toute la rédaction présente ce soir là acclama la prestation, et en l’absence de Ray Wilson, Saga investit une salle remplie seulement aux deux-tiers (soit 400 personnes) certes, mais tout acquise à la cause des Canadiens.

Photo ci-dessous par Han van Triest (1/03/2003 au Podium Hardenberg)

« Marathon » ouvre le bal, avec un Michael Sadler rasé de près aux percussions, et qui d’emblée chauffe la salle avec un accent français très honorable. Le Trabendo a pour avantage une architecture très bien pensée et le fan peut approcher de (très) près le groupe et les multiples claviers des deux Jim et de Sadler. Les frères Crichton firent d’entrée de jeu preuve d’un enthousiasme communicatif et ont assuré le spectacle quand Sadler se réfugiait derrière un Korg. Dès les premiers morceaux, hélas, le constat est sans appel : le son est totalement déséquilibré, les synthés mixés à gauche, les guitares à droite, et seuls quelques morceaux, notamment sur la fin rétablirent un semblant de cohérence. Localisés à gauche, nous fûmes donc noyés par les nappes de Jim « permanenté à la Dallas » Gilmour, tout en nous désespérant de voir Ian Crichton se contorsionner sur sa guitare… sans en entendre la moindre note ! En revanche, la rythmique était bien plus à l’honneur que sur les dernières sorties studio du groupe, et nous pûmes apprécier le groove des morceaux.

Sadler fut impeccable en début de set, comme sur le classique « Careful Where You Step », secondé par la voix vocodée de Gilmour, et alterna moments totalement habités et petits délires scéniques. Gilmour nous gratifia d’un solo mi-aérien mi-heavy un peu pataud, puis ce sont les huit premiers « Chapters » qui furent joués en continu. C’est une question de goût, mais nous aurions préféré les huit derniers, sans doute plus adaptés à un contexte live. Peut-être la prochaine fois ? Toujours est-il que « Don’t Be Late » reste un grand moment et que « No Regrets » passa très bien, avec le solo de clarinette de Gilmour écourté par un incident technique. En revanche, le chapitre 16, extrait du dernier album, fut une grosse déception, avec un manque de coordination parfois flagrant entre les musiciens, qui ont, il faut le dire, peu l’habitude de jouer un répertoire de moins de 20 ans d’âge ! Les derniers titres et le rappel firent d’ailleurs honneur à ce dernier, sauf le très bon « Runaway », tiré de House of Cards. Le triplé qui le précédait, imparable, fut l’occasion d’admirer le jeu de Crichton (« Wind Him Up » et sa conclusion), de faire chanter le public qui ne demandait que ça («You Are Not Alone ») ou de confirmer l’influence de Saga sur A.C.T. (« Humble Stance »).


Une très belle soirée donc, avec la nouvelle donne du métal progressif mais aussi l’un de ses géniteurs qui ont démontré une réelle envie d’en découdre. Cette dernière aurait cependant été mieux servie par des choix plus audacieux dans la set-list, surtout au vu de la qualité des deux derniers albums de Saga. Mais comment, avec la générosité des Canadiens ce soir là, priver le public de leurs plus grands classiques ?

Djul

site web : http://www.saga-world.com

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