Ange
02/11/2002
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Par Julien Weyer
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Sans          première partie pour ne pas perdre une minute, Ange a délivré          une prestation de plus de trois heures et demie, bourrée d’énergie          et faite de contrastes. Oscillant entre les titres les plus récents,          issus de Culinaire Lingus (sorti en 2001) et joués par la          formation actuelle du groupe, et une " séquence nostalgie          " reprenant les plus grands titres du groupe version seventies sur          lesquels d’anciens membres (cf. tracklist) investissent la scène,          Ange fait la preuve que son style si personnel couvre une palette musicale          toujours plus large, allant du pur rock, limite hard, à la chanson          en passant par un progressif aérien qui reste pour nous le plus          plaisant. " Ode à Émile " devient ainsi un pur          moment d’émotion et de souvenir, et le public, surexcité          et recueilli à la fois, ne s’y trompe d’ailleurs pas.
Mais Ange a aussi prouvé aux sceptiques qu’il n’était pas qu’un dinosaure d’un passé certes glorieux mais empoussiéré et que Christian Décamps, malgré une bedaine de bon vivant et une tignasse poivre et sel, n’est pas encore à mettre au rancart ! Les petits jeunes du groupe (Caroline Crozat, Hassan Hadji – guitares ; Thierry Sidhoum – basse, Tristan Décamps – claviers et chant, et Hervé Rouyer – méchante frappe) tout comme les plus anciens, qu’ils soient d’active – le père Décamps reste, qu’on le veuille ou non, au centre de toutes les attentions – ou de retour pour cette soirée, sont manifestement heureux d’être là, et on a rarement vu tel enthousiasme sur scène.
 
On          retiendra donc de cette soirée la présence scénique          du père, hésitant toujours entre le génial et le          n’importe quoi généralisé, la voix magnifique et          écorchée du fils, la fureur de vivre de ce finalement jeune          groupe que tant et tant croient disparus, la brochette d’invités          divers et variés, et
 le son, qui prouve que même au          Zénith, il est possible, en ne poussant pas tous les niveaux à          fond, d’avoir un son puissant, clair et distinct ! Un bon moment de rock,          tout simplement.
 Fanny Layani
         
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