Arena - Immortal ?

Sorti le: 01/10/2002

Par Fanny Layani

Label: Verglas Music

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Clive « Pendragon » Nolan et son petit batteur de poche Mick Pointer sont de retour avec un nouvel Arena. Quatrième album en cinq ans, et aucun changement majeur à l’horizon, exceptées des modifications de personnel au chant et à la basse avec l’arrivée de Rob Swoden et de Ian Salmon. Comme on le voit dès la pochette du disque, on reste dans le climat de clair-obscur un peu étrange et particulier que le groupe avait déjà développé sur The Visitor.

En six titres d’une durée raisonnable et une longue pièce de dix-neuf minutes, l’entraînant « Moviedrome », Arena démontre une fois encore que, sans appartenir à la catégorie des groupes de la plus grande envergure, il s’en rapproche un peu plus à chaque fois. Ici, les mélodies et leur aspect solennel ont plus d’ampleur (« The Butterfly Man » et son refrain « facile » mais vraiment touchant). Et au-delà des références obligées dues au parcours des principaux protagonistes, on se trouve poussé vers des rapprochements plus ou moins curieux : « Ghost In The Firewall » – autre point fort de l’album – fait parfois songer, au détour d’une mesure, à un Pink Floyd sous amphétamines et l’arpège de « Waiting For The Flood » – plus « anecdotique » – n’est pas sans rappeler par moment celui de « Silent Lucidity » (Queensrÿche)… Bref, que du bon ! Mais ces réminiscences ne doivent pas occulter l’aspect parfaitement moderne de ce Immortal ? qui se manifeste notamment par l’utilisation de boucles de claviers en arrière-plan (« Ghost In The Firewall », « Moviedrome »).

La principale attention parait avoir été portée sur les ambiances, très travaillées et souvent presque mystiques, renforcées ici et là par des chœurs, des cloches, des rythmiques menaçantes qui viennent se glisser par en-dessous, ou des bruits de foule et Arena semble à cet égard avoir trouvé une véritable identité. Voilà donc de quoi rassasier vos insatiables platines avec de la camelote de qualité, ce qui se fait rare !