Spock’s Beard – Je te tiens, tu me tiens, par la barbe de Spock

Qu’on se le dise : les barbus sont de retour, et en très grande forme ! Pour le 13ème album studio de Spock’s Beard, Noise Floor, Dave Meros (basse) revient pour Chromatique sur les événements qui ont agité la vie du groupe (départ de Jimmy Keegan, Morsefest…), sur son futur, ses inspirations… Avec une sérénité et un recul de véritable vétéran du prog’.

Avant que nous parlions de votre nouvel album Noise Floor, revenons quelques instants sur des événements importants qui ont émaillé la vie de Spock’s Beard ces dernières années. Votre dernier album, The Oblivion Particle, est sorti en 2015. 3 ans plus tard, quels sont ton bilan et ton ressenti ?
A titre personnel, c’est un album que j’aime beaucoup. Le public aussi l’a apprécié, mais d’après les retours qu’on a eus, The Oblivion Particle demandait plusieurs écoutes avant de convaincre. Noise Floor est plus dans l’adhésion immédiate, selon les premiers avis, ce qui me satisfait. Quant à savoir pourquoi, je n’en ai aucune idée. Pour moi, ils sont au même niveau de qualité et d’accessibilité. Mais bon, je suis nul pour analyser ce genre de choses ! C’est souvent en interview, d’ailleurs, que je comprends mieux le ressenti des gens ; entre ceux qui aiment l’album tout de suite, ceux qui mettent du temps à l’apprécier, et ceux qui ne l’aiment pas du tout.

En 2015, vous avez tous participé au Morsefest où vous avez joué Snow en intégral. Un moment important dans l’histoire du groupe ! Comment cela s’est-il passé ?
C’était vraiment génial, et je crois que ça a été une expérience exceptionnelle pour nous tous. C’était un des grands moments de ma carrière musicale. Ce qui était à la fois beau et difficile, c’est que ce concert réunissait tous les membres de Spock’s Beard depuis sa création ; nous étions 7 à partager la scène, une grande famille unie et heureuse. C’était un vrai challenge de réussir à jouer tous ensemble ; mais la production était super, et le DVD du concert s’est avéré une vraie réussite. J’ai eu l’impression qu’au niveau timing, cet événement était parfait. Ça a été très émouvant, aussi bien pour nous que pour le public. On a l’impression que pour beaucoup de gens, Snow est l’âge d’or de Spock’s Beard.

A peine une année plus tard, Jimmy Keegan a quitté le groupe. Vous avez organisé des auditions pour trouver un nouveau batteur, avant d’engager Nick D’Virgilio pour les sessions d’enregistrement. Que s’est-il passé pendant ces auditions, pour que vous n’y trouviez pas votre bonheur ?
Il faut savoir déjà que Jimmy Keegan et Nick D’Virgilio sont presque impossibles à remplacer. Non seulement à cause de leur niveau à la batterie, mais aussi parce qu’ils sont parfaits pour les harmonies vocales qu’on recherche entre nous. Ce sont des spécimens rares ! On a fait quelques auditions en ligne, qui n’ont pas vraiment donné grand-chose. De plus, c’était la période où on commençait à travailler sur Noise Floor, alors on n’a pas vraiment fait de suivi sur les auditions. Et comme Nick était disponible pour faire les enregistrements et quelques répétitions, c’était parfait ! Cependant, il était quand même trop occupé pour redevenir un membre officiel du groupe. En somme, on n’a pas de batteur permanent pour le moment.

Parlons de Noise Floor. Quand avez-vous commencé à travailler sur l’album ? C’est également le troisième opus avec Ted Leonard. Quelle a été sa contribution ?
Les toutes premières étapes de création de l’album se sont passées il y a environ un an. On a commencé à se dire qu’il fallait qu’on fasse un nouvel album, alors on a échangé toute les idées qu’on avait. On s’est retrouvés avec 16-17 pistes, et on a décidé d’en garder 12. On est rentré en studio vers juillet-août 2017, pour enregistrer nos parties, et tout cela s’est terminé vers janvier 2018, en 7 mois environ.
Quant à Ted, il a toujours beaucoup participé aux albums depuis son arrivée dans le groupe ! Pour Noise Floor, il a énormément écrit, mais il a aussi travaillé sur son style vocal, ce que je trouve super. J’espère que les gens vont apprécier le travail qu’il a fait sur cette partie. Il joue également quelques parties de guitare.

Est-ce que Noise Floor explore un thème, développe un concept, essaye de faire passer un message ?
Oh non, pas du tout. C’est juste un patchwork de chansons.

Quelle est la place dans le groupe de Stan Ausmus et John Boeghold, qui vous fournissent des morceaux depuis Feel Euphoria ?
Ils ont une place tellement importante que ce sont des membres du groupe, à titre non officiel ! John a toujours été avec nous depuis les débuts de Spock’s Beard, d’une façon ou d’une autre. Quand Neal est parti 2002, et qu’on s’est tous mis à écrire, John a commencé à nous aider à écrire. Stan également apporte sa contribution depuis plusieurs années. Sur Noise Floor, leur participation est importante. John donne même un coup de main au niveau de la production ! Nous aimons beaucoup travailler avec eux.

Vous avez sorti un EP, Cutting Room Edge, en plus de l’album. Pourquoi ? Est-ce parce que vous trouviez que ces morceaux n’allaient pas avec le reste de l’album ?
Sur quelques albums, par le passé, et particulièrement sur le neuvième (leur album éponyme, ndChromatique), on a commis une erreur : comme on aimait tous les morceaux qu’on avait écrit, on s’est dit «  allez, mettons les tous sur l’album  ». Or, il y a des chansons qui n’ont pas vraiment leur place dans l’ensemble : un son un peu différent, un style un peu différent… C’est un peu perturbant pour ceux qui écoutent l’album ; ça empêche d’avoir une atmosphère générale qui se dégage, et cela impacte la qualité de l’album, en quelque sorte. On a appris de cette erreur, on a compris qu’il fallait un album fort, de la première chanson à la dernière. Donc, les autres morceaux qui n’étaient pas dans la veine de Noise Floor (mais qu’on trouve aussi bons) ont été mis à part sur l’EP Cutting Room Edge, comme un bonus en quelque sorte. On fait ça depuis quelques albums et ça marche très bien. Les 4 chansons de l’EP sont un peu plus pop, mais on les aime vraiment bien.

Par le passé, vous avez sorti des morceaux très rock, très directs, comme Onomatopeia, Surfing Down the Avalanche, pour n’en citer que quelques-uns. Dirais-tu que Spock’s Beard a toujours ce petit grain de folie malgré le départ de Neal Morse et de Jimmy Keegan ?
Quand Neal est parti, j’étais à fond dans le côté metal du rock progressif, sur des groupes comme Tool. Je voulais que Spock’s Beard prenne une voie un peu plus hard rock ; ce que nous avons fait à quelques reprises. Ça s’est avéré plutôt bon, mais je pense que ce n’était pas l’essence de Spock’s Beard. On a trouvé notre créneau, et on y est bien. Il y a plein de super groupes de hard rock et de metal prog de nos jours, qui font ça bien mieux que nous. Donc on reste dans la veine où on est bons, et on laisse le metal aux enfants (rires).

Il n’y a pas de long morceau épique sur Noise Floor, et il en est ainsi sur les derniers albums. La chanson la plus longue fait 8 minutes. En avez-vous fini avec ce format ?
Ce n’est pas vraiment quelque chose qu’on décide, il s’avère juste que c’est comme ça. Les chansons décident pour nous si elles vont être longues ou courtes. Sur cet album, aucun morceau n’a grandi pour devenir un morceau de bravoure épique ; on a même coupé des longueurs sur certaines pistes, parce qu’elles n’avaient pas vraiment de sens. A l’inverse, on a développé quelques morceaux qui ne faisaient que 4 minutes, et ils ont fini à 6 minutes. Bref, pour résumer, aucune chanson ne nous a dit «  prends-moi, étire-moi et fais-moi durer 20 minutes !  » ; on s’est laissé porter en voyant où cela nous menait. Je pense qu’il y a une forme de pression dans le rock progressif pour être complexe, avoir des parties intenses et folles, mais cela ne collait pas du tout avec l’esprit de Noise Floor, où on a vraiment pris les choses telles qu’elles venaient.

Le premier single de l’album est “ To Breathe Another Day ” . Quels sont les retours dessus ? Prévoyez-vous de sortir un nouveau single ?
Pour le nouveau single, je crois que ce sera “ Somebody’s Home ”, mais je ne suis pas sûr. Si je me trompe, je serais très gêné (ne t’inquiète pas Dave, c’était bien “ Somebody’s Home ” ! ndC). C’est d’ailleurs ma préférée de l’album !
Les retours sur “ To Breathe Another Day ” sont très bons, et c’est une grande joie. Parce que lorsqu’on sort un premier single, c’est toujours un pari un peu risqué. On a choisi ce morceau parce qu’il était up tempo, et qu’il nous semblait être une bonne introduction à l’album. En plus, c’est la première ! Les quelques jours après la sortie d’un single, on est toujours nerveux en attendant les retours des gens. C’est un vrai plaisir de voir que la chanson est appréciée.

Rich Mouser était à nouveau à la production. Est-ce que vous lui suggérez des idées, ou est-ce que vous le laissez opérer sa magie ?
Non, on participe tous en donnant des idées, c’est un processus très démocratique ! John Boeghold aussi donne son avis sur la production. On travaille tous ensemble pendant toute la période où on est en studio. Et on est bien contents qu’il soit là pour mettre de l’ordre dans tout ça !

Vous serez sur le Cruise to the Edge 2019. Peut-on espérer vous voir jouer en France dans un futur pas trop lointain ?
Oui, on parle en ce moment même de notre tournée européenne ! Ça ne sera pas tout de suite, car on ne fait pas de tournée d’été en Europe. C’est une sorte de règle implicite ; tout le monde est en vacances, tous les grands groupes sont programmés en festival, etc. Donc ça sera plutôt pour fin novembre, début décembre 2018.

Est-ce que vous prévoyez de sortir un DVD de votre prochaine tournée ?
Je ne sais pas ; en fait je ne crois pas. Le marché du DVD et du concert live est complètement saturé, tous les groupes en font. Ça n’intéresse plus vraiment notre maison de disque. Pour le dernier album, The Oblivion Particles, on voulait en faire un et ils nous ont clairement dit qu’on devrait se débrouiller tout seul pour le produire. Donc c’est tombé à l’eau. De plus, ce n’est pas vraiment un secteur qui marche très bien en termes de vente. Parfois, une occasion se présente pour filmer de façon simple et efficace, on prend toujours, mais pour le moment on n’a pas de plan. Il y a eu le DVD du concert de Snow en 2015, qui a plutôt bien marché comme je te le disais plus tôt.

Un petit mot de conclusion ?
Venez nous voir en concert, et venez nous dire bonjour après ! En plus, on va tourner avec un groupe d’un statut similaire au nôtre pour notre tournée européenne. Je ne peux pas divulgâcher qui ce sera pour le moment, mais ça va être super ! Je pense que les fans vont adorer les deux groupes en même temps !

Malgré les efforts de l’intervieweur Chromatique, Dave Meros a tenu sa langue sur le groupe qui tournera avec Spock’s Beard. Nous avons hâte de savoir qui ce sera !

Qu’on se le dise : les barbus sont de retour, et en très grande forme ! Pour le 13ème album studio de Spock’s Beard, Noise Floor, Dave Meros (basse) revient pour Chromatique sur les événements qui ont agité la vie du groupe (départ de Jimmy Keegan, Morsefest…), sur son futur, ses inspirations… Avec une sérénité et un recul de véritable vétéran du prog’.

Avant que nous parlions de votre nouvel album Noise Floor, revenons quelques instants sur des événements importants qui ont émaillé la vie de Spock’s Beard ces dernières années. Votre dernier album, The Oblivion Particle, est sorti en 2015. 3 ans plus tard, quels sont ton bilan et ton ressenti ?
A titre personnel, c’est un album que j’aime beaucoup. Le public aussi l’a apprécié, mais d’après les retours qu’on a eus, The Oblivion Particle demandait plusieurs écoutes avant de convaincre. Noise Floor est plus dans l’adhésion immédiate, selon les premiers avis, ce qui me satisfait. Quant à savoir pourquoi, je n’en ai aucune idée. Pour moi, ils sont au même niveau de qualité et d’accessibilité. Mais bon, je suis nul pour analyser ce genre de choses ! C’est souvent en interview, d’ailleurs, que je comprends mieux le ressenti des gens ; entre ceux qui aiment l’album tout de suite, ceux qui mettent du temps à l’apprécier, et ceux qui ne l’aiment pas du tout.

En 2015, vous avez tous participé au Morsefest où vous avez joué Snow en intégral. Un moment important dans l’histoire du groupe ! Comment cela s’est-il passé ?
C’était vraiment génial, et je crois que ça a été une expérience exceptionnelle pour nous tous. C’était un des grands moments de ma carrière musicale. Ce qui était à la fois beau et difficile, c’est que ce concert réunissait tous les membres de Spock’s Beard depuis sa création ; nous étions 7 à partager la scène, une grande famille unie et heureuse. C’était un vrai challenge de réussir à jouer tous ensemble ; mais la production était super, et le DVD du concert s’est avéré une vraie réussite. J’ai eu l’impression qu’au niveau timing, cet événement était parfait. Ça a été très émouvant, aussi bien pour nous que pour le public. On a l’impression que pour beaucoup de gens, Snow est l’âge d’or de Spock’s Beard.

A peine une année plus tard, Jimmy Keegan a quitté le groupe. Vous avez organisé des auditions pour trouver un nouveau batteur, avant d’engager Nick D’Virgilio pour les sessions d’enregistrement. Que s’est-il passé pendant ces auditions, pour que vous n’y trouviez pas votre bonheur ?
Il faut savoir déjà que Jimmy Keegan et Nick D’Virgilio sont presque impossibles à remplacer. Non seulement à cause de leur niveau à la batterie, mais aussi parce qu’ils sont parfaits pour les harmonies vocales qu’on recherche entre nous. Ce sont des spécimens rares ! On a fait quelques auditions en ligne, qui n’ont pas vraiment donné grand-chose. De plus, c’était la période où on commençait à travailler sur Noise Floor, alors on n’a pas vraiment fait de suivi sur les auditions. Et comme Nick était disponible pour faire les enregistrements et quelques répétitions, c’était parfait ! Cependant, il était quand même trop occupé pour redevenir un membre officiel du groupe. En somme, on n’a pas de batteur permanent pour le moment.

Parlons de Noise Floor. Quand avez-vous commencé à travailler sur l’album ? C’est également le troisième opus avec Ted Leonard. Quelle a été sa contribution ?
Les toutes premières étapes de création de l’album se sont passées il y a environ un an. On a commencé à se dire qu’il fallait qu’on fasse un nouvel album, alors on a échangé toute les idées qu’on avait. On s’est retrouvés avec 16-17 pistes, et on a décidé d’en garder 12. On est rentré en studio vers juillet-août 2017, pour enregistrer nos parties, et tout cela s’est terminé vers janvier 2018, en 7 mois environ.
Quant à Ted, il a toujours beaucoup participé aux albums depuis son arrivée dans le groupe ! Pour Noise Floor, il a énormément écrit, mais il a aussi travaillé sur son style vocal, ce que je trouve super. J’espère que les gens vont apprécier le travail qu’il a fait sur cette partie. Il joue également quelques parties de guitare.

Est-ce que Noise Floor explore un thème, développe un concept, essaye de faire passer un message ?
Oh non, pas du tout. C’est juste un patchwork de chansons.

Quelle est la place dans le groupe de Stan Ausmus et John Boeghold, qui vous fournissent des morceaux depuis Feel Euphoria ?
Ils ont une place tellement importante que ce sont des membres du groupe, à titre non officiel ! John a toujours été avec nous depuis les débuts de Spock’s Beard, d’une façon ou d’une autre. Quand Neal est parti 2002, et qu’on s’est tous mis à écrire, John a commencé à nous aider à écrire. Stan également apporte sa contribution depuis plusieurs années. Sur Noise Floor, leur participation est importante. John donne même un coup de main au niveau de la production ! Nous aimons beaucoup travailler avec eux.

Vous avez sorti un EP, Cutting Room Edge, en plus de l’album. Pourquoi ? Est-ce parce que vous trouviez que ces morceaux n’allaient pas avec le reste de l’album ?
Sur quelques albums, par le passé, et particulièrement sur le neuvième (leur album éponyme, ndChromatique), on a commis une erreur : comme on aimait tous les morceaux qu’on avait écrit, on s’est dit «  allez, mettons les tous sur l’album  ». Or, il y a des chansons qui n’ont pas vraiment leur place dans l’ensemble : un son un peu différent, un style un peu différent… C’est un peu perturbant pour ceux qui écoutent l’album ; ça empêche d’avoir une atmosphère générale qui se dégage, et cela impacte la qualité de l’album, en quelque sorte. On a appris de cette erreur, on a compris qu’il fallait un album fort, de la première chanson à la dernière. Donc, les autres morceaux qui n’étaient pas dans la veine de Noise Floor (mais qu’on trouve aussi bons) ont été mis à part sur l’EP Cutting Room Edge, comme un bonus en quelque sorte. On fait ça depuis quelques albums et ça marche très bien. Les 4 chansons de l’EP sont un peu plus pop, mais on les aime vraiment bien.

Par le passé, vous avez sorti des morceaux très rock, très directs, comme Onomatopeia, Surfing Down the Avalanche, pour n’en citer que quelques-uns. Dirais-tu que Spock’s Beard a toujours ce petit grain de folie malgré le départ de Neal Morse et de Jimmy Keegan ?
Quand Neal est parti, j’étais à fond dans le côté metal du rock progressif, sur des groupes comme Tool. Je voulais que Spock’s Beard prenne une voie un peu plus hard rock ; ce que nous avons fait à quelques reprises. Ça s’est avéré plutôt bon, mais je pense que ce n’était pas l’essence de Spock’s Beard. On a trouvé notre créneau, et on y est bien. Il y a plein de super groupes de hard rock et de metal prog de nos jours, qui font ça bien mieux que nous. Donc on reste dans la veine où on est bons, et on laisse le metal aux enfants (rires).

Il n’y a pas de long morceau épique sur Noise Floor, et il en est ainsi sur les derniers albums. La chanson la plus longue fait 8 minutes. En avez-vous fini avec ce format ?
Ce n’est pas vraiment quelque chose qu’on décide, il s’avère juste que c’est comme ça. Les chansons décident pour nous si elles vont être longues ou courtes. Sur cet album, aucun morceau n’a grandi pour devenir un morceau de bravoure épique ; on a même coupé des longueurs sur certaines pistes, parce qu’elles n’avaient pas vraiment de sens. A l’inverse, on a développé quelques morceaux qui ne faisaient que 4 minutes, et ils ont fini à 6 minutes. Bref, pour résumer, aucune chanson ne nous a dit «  prends-moi, étire-moi et fais-moi durer 20 minutes !  » ; on s’est laissé porter en voyant où cela nous menait. Je pense qu’il y a une forme de pression dans le rock progressif pour être complexe, avoir des parties intenses et folles, mais cela ne collait pas du tout avec l’esprit de Noise Floor, où on a vraiment pris les choses telles qu’elles venaient.

Le premier single de l’album est “ To Breathe Another Day ” . Quels sont les retours dessus ? Prévoyez-vous de sortir un nouveau single ?
Pour le nouveau single, je crois que ce sera “ Somebody’s Home ”, mais je ne suis pas sûr. Si je me trompe, je serais très gêné (ne t’inquiète pas Dave, c’était bien “ Somebody’s Home ” ! ndC). C’est d’ailleurs ma préférée de l’album !
Les retours sur “ To Breathe Another Day ” sont très bons, et c’est une grande joie. Parce que lorsqu’on sort un premier single, c’est toujours un pari un peu risqué. On a choisi ce morceau parce qu’il était up tempo, et qu’il nous semblait être une bonne introduction à l’album. En plus, c’est la première ! Les quelques jours après la sortie d’un single, on est toujours nerveux en attendant les retours des gens. C’est un vrai plaisir de voir que la chanson est appréciée.

Rich Mouser était à nouveau à la production. Est-ce que vous lui suggérez des idées, ou est-ce que vous le laissez opérer sa magie ?
Non, on participe tous en donnant des idées, c’est un processus très démocratique ! John Boeghold aussi donne son avis sur la production. On travaille tous ensemble pendant toute la période où on est en studio. Et on est bien contents qu’il soit là pour mettre de l’ordre dans tout ça !

Vous serez sur le Cruise to the Edge 2019. Peut-on espérer vous voir jouer en France dans un futur pas trop lointain ?
Oui, on parle en ce moment même de notre tournée européenne ! Ça ne sera pas tout de suite, car on ne fait pas de tournée d’été en Europe. C’est une sorte de règle implicite ; tout le monde est en vacances, tous les grands groupes sont programmés en festival, etc. Donc ça sera plutôt pour fin novembre, début décembre 2018.

Est-ce que vous prévoyez de sortir un DVD de votre prochaine tournée ?
Je ne sais pas ; en fait je ne crois pas. Le marché du DVD et du concert live est complètement saturé, tous les groupes en font. Ça n’intéresse plus vraiment notre maison de disque. Pour le dernier album, The Oblivion Particles, on voulait en faire un et ils nous ont clairement dit qu’on devrait se débrouiller tout seul pour le produire. Donc c’est tombé à l’eau. De plus, ce n’est pas vraiment un secteur qui marche très bien en termes de vente. Parfois, une occasion se présente pour filmer de façon simple et efficace, on prend toujours, mais pour le moment on n’a pas de plan. Il y a eu le DVD du concert de Snow en 2015, qui a plutôt bien marché comme je te le disais plus tôt.

Un petit mot de conclusion ?
Venez nous voir en concert, et venez nous dire bonjour après ! En plus, on va tourner avec un groupe d’un statut similaire au nôtre pour notre tournée européenne. Je ne peux pas divulgâcher qui ce sera pour le moment, mais ça va être super ! Je pense que les fans vont adorer les deux groupes en même temps !

Malgré les efforts de l’intervieweur Chromatique, Dave Meros a tenu sa langue sur le groupe qui tournera avec Spock’s Beard. Nous avons hâte de savoir qui ce sera !