Tim Bowness - Lost In The Ghost Light

Sorti le: 06/03/2017

Par Ancestor

Label: InsideOut Music

Site: http://timbowness.co.uk/

Depuis quelques années, le Sieur Bowness tourne le dos à son groupe et nous livre régulièrement le fruit de son inspiration solo. Il ne se détache cependant pas totalement de ses comparses de No-Man : Stephen Bennet se voit octroyer les touches noires et blanches, tandis que Steve Bingham câline son violon et que Steven Wilson prend en charge le mixage. S’ajoute à cette déjà belle escouade, la présence d’invités de prestige tels que Bruce Soord aux guitares (The Pinneaple Thief), Colin Edwin à la basse (Porcupine Tree) et Hux Nettermalm à la batterie (Paatos).

Tim, s’il reste bigrement fidèle à son univers, propose de temps en temps quelque chose d’un peu singulier ou d’inédit. Néanmoins, les deux premiers titres déploient une sérénité emplie de mélancolie qui lui est habituelle, telle une marque de fabrique indélébile. Exemples de beauté et de volupté, « Moonshot Manchild » côtoyant d’assez près le divin, ils s’ornementent exceptionnellement de claviers à la Tony Banks et de soupirs de six cordes à la Steve Hackett. On y respire un doux parfum de Genesis, aux effluves de Selling England By The Pound et senteurs de The Lamb Lies Down On Broadway (également palpable dans le second mouvement de « You Wanted To Be Seen »). Tout change avec le morceau d’après : un rock élégant galvanisé par d’impétueux tintamarres de batterie. Toutefois, la tension retombe de suite, et les ambiances suivantes ruissellent d’une mélancolie suave qui est plus coutumière du bonhomme, atmosphères soulignées avec habileté par la traversière et le violon. Plus étonnant, le très court titre éponyme rompt la douce torpeur générale à coup de synthé cosmique dans un climat bizarroïde…. Enfin, « Distant Summers » termine le disque, traversé par de très belles volutes qui éclosent magiquement de la flûte enchantée de Ian Anderson.

De Lost In The Ghost Light émane à nouveau un charme irrésistible, une sensation apaisante. Une fois de plus, merci Tim, pour ce moment rare et enchanteur.