Rob Mazurek / Exploding Star Orchestra - Galactic Parables vol.1

Sorti le: 31/01/2016

Par Aleksandr Lézy

Label: Cuneiform Records

Site: http://www.robmazurek.com/

Cuneiform Records a le chic pour mettre en avant les artistes qu’il veut promouvoir le plus. Rob Mazurek en est déjà à sa troisième cuvée sur le label en trois ans, sortie très rapidement après son album précédent Return the Tides sorti, lui, fin 2014. Accompagné de l’Exploding Star Orchestra, c’est en représentation que le cornettiste américain déploie une énergie folle au profit d’un jazz grandiloquent et ésotérique.

Composé de deux disques, Galactic Parables vol.1 met en avant deux prestations exécutées en 2013, l’une en Sardaigne plus précisément au festival de Jazz de Sant’Anna Arresi et l’autre au Centre Culturel de Chicago. Les deux disques comportent les mêmes morceaux, présentés dans des ordres différents mis à part « Free Agents of Sound » qui, lui, introduit les deux sets. Soutenu de manière efficace par ses deux acolytes principaux, le guitariste Jeff Parker et Guilherme Granado aux synthétiseurs (uniquement en Sardaigne), leur musique se veut dans l’esprit de Sun Ra Arkestra, du Art Ensemble of Chicago, des grandes explosions de son à la Frank Zappa comme sur « Awaken the World #41 », parfois même du Mahavishnu Orchestra, toutes ces formations imposantes qui ont marqué les années soixante-dix en voulant déconstruire le jazz et lui donner un aspect plus rugueux et ouvert à l’expérimentation et à la spiritualité.

Il n’est pas question ici de faire une étude comparative des deux disques mais il en ressort tout de même qu’à qualité équivalente, les énergies diffèrent de l’un à l’autre. La direction de Rob Mazurek est à la fois explosive et éthérée, car le chef ne sollicite qu’avec parcimonie les apparitions, afin de laisser respirer ses compositions étendues et généreuses. Beaucoup de parties improvisées s’immiscent dans cette nébuleuse artistique prenante, et c’est avec délectation que la contemplation d’un tel spectacle s’affirme de plus en plus à chaque écoute. La mélodie n’est aucunement laissée pour compte, au contraire ! Au milieu d’énormément de soubresauts et de catapultages d’harmonies avant-gardistes, des moments forts viennent apparaître comme une planète cachée derrière une autre viendrait à se dévoiler. L’exemple le plus fort serait sans doute le « Helmets of Our Poisonous Thoughts #16 » du second disque, fantastique !

La production transcrit avec puissance la musique de ce sublime orchestre : puissance des cuivres, pureté du piano joué magistralement par Angelica Sanchez, la voix très masculine déclamant les paraboles galactiques avec vaillance … Quelques thèmes se détachent plus que d’autres, mais tout y est bon, riche et mystérieusement attirant.

Parfois, il ne faut pas se fier à sa première impression. Avec Rob Mazurek, la première écoute est toujours déstabilisante, souvent mitigée et c’est à coups d’écoutes répétées que l’on s’en veut de ne pas avoir adoré immédiatement chacun de ses albums. Rob Mazurek est un sérieux client, plein de ressources et de talent et livre ici avec Galatic Parables vol.1, qui suppose au moins un volume de plus par la suite, un double album éprouvant mais terriblement séduisant et palpitant.

Distribué par Orkhêstra.

Cuneiform Records a le chic pour mettre en avant les artistes qu’il veut promouvoir le plus. Rob Mazurek en est déjà à sa troisième cuvée sur le label en trois ans, sortie très rapidement après son album précédent Return the Tides sorti, lui, fin 2014. Accompagné de l’Exploding Star Orchestra, c’est en représentation que le cornettiste américain déploie une énergie folle au profit d’un jazz grandiloquent et ésotérique.

Composé de deux disques, Galactic Parables vol.1 met en avant deux prestations exécutées en 2013, l’une en Sardaigne plus précisément au festival de Jazz de Sant’Anna Arresi et l’autre au Centre Culturel de Chicago. Les deux disques comportent les mêmes morceaux, présentés dans des ordres différents mis à part « Free Agents of Sound » qui, lui, introduit les deux sets. Soutenu de manière efficace par ses deux acolytes principaux, le guitariste Jeff Parker et Guilherme Granado aux synthétiseurs (uniquement en Sardaigne), leur musique se veut dans l’esprit de Sun Ra Arkestra, du Art Ensemble of Chicago, des grandes explosions de son à la Frank Zappa comme sur « Awaken the World #41 », parfois même du Mahavishnu Orchestra, toutes ces formations imposantes qui ont marqué les années soixante-dix en voulant déconstruire le jazz et lui donner un aspect plus rugueux et ouvert à l’expérimentation et à la spiritualité.

Il n’est pas question ici de faire une étude comparative des deux disques mais il en ressort tout de même qu’à qualité équivalente, les énergies diffèrent de l’un à l’autre. La direction de Rob Mazurek est à la fois explosive et éthérée, car le chef ne sollicite qu’avec parcimonie les apparitions, afin de laisser respirer ses compositions étendues et généreuses. Beaucoup de parties improvisées s’immiscent dans cette nébuleuse artistique prenante, et c’est avec délectation que la contemplation d’un tel spectacle s’affirme de plus en plus à chaque écoute. La mélodie n’est aucunement laissée pour compte, au contraire ! Au milieu d’énormément de soubresauts et de catapultages d’harmonies avant-gardistes, des moments forts viennent apparaître comme une planète cachée derrière une autre viendrait à se dévoiler. L’exemple le plus fort serait sans doute le « Helmets of Our Poisonous Thoughts #16 » du second disque, fantastique !

La production transcrit avec puissance la musique de ce sublime orchestre : puissance des cuivres, pureté du piano joué magistralement par Angelica Sanchez, la voix très masculine déclamant les paraboles galactiques avec vaillance … Quelques thèmes se détachent plus que d’autres, mais tout y est bon, riche et mystérieusement attirant.

Parfois, il ne faut pas se fier à sa première impression. Avec Rob Mazurek, la première écoute est toujours déstabilisante, souvent mitigée et c’est à coups d’écoutes répétées que l’on s’en veut de ne pas avoir adoré immédiatement chacun de ses albums. Rob Mazurek est un sérieux client, plein de ressources et de talent et livre ici avec Galatic Parables vol.1, qui suppose au moins un volume de plus par la suite, un double album éprouvant mais terriblement séduisant et palpitant.

Distribué par Orkhêstra.