Youssef Nassar – Des Images sur des Mots

Si Steven Wilson sait faire voyager avec sa musique, son univers visuel n’en est pas moins mystérieux et onirique. Alors que Hand. Cannot. Erase vient de sortir, vous avez pu découvrir en avant première la vidéo de « Perfect Life », fruit du talent et de l’imagination de Youssef Nassar. La Chromateam s’est entretenue avec le jeune et prometteur réalisateur sur son parcours, et sur ce qui est amené à devenir, espérons-le, une collaboration à durée indéterminée.

Chromatique : Youssef, même si tu es depuis peu l’objet d’une certaine reconnaissance, une présentation s’impose. Peux-tu nous en dire un peu plus sur toi, ainsi que sur ton parcours ?
Youssef Nassar
: Tout d’abord, je vous remercie pour cet encart dans vos colonnes. Je suis réalisateur de nationalité libano-canadienne. J’ai étudié la réalisation cinématographique à l’Université de Notre-Dame au Liban. Je gravite dans ce milieu depuis six ans maintenant. J’ai touché à la photographie, même si ce n’était pas ma discipline principale. C’est ainsi que j’ai pu contribuer, à ma manière, au développement de l’art, portant la casquette de directeur de la photographie. Et j’adore ça.

As-tu des références ou des pères spirituels dans le milieu ?
Habituellement, beaucoup d’artistes parlent de leurs influences, de ce qui a nourri leur vocation, c’est logique. Mais en toute honnêteté, tout ce que je fais m’est inspiré et dicté par la musique. Cela dit, j’apprécie le travail de grands réalisateurs. Je pense notamment à Stanley Kubrick, Clint Eastwood ou Lars von Trier. Mais, pour autant, j’avoue ne pas connaître leur filmographie sur le bout des doigts.

La transition est toute trouvée pour le sujet qui nous intéresse tout particulièrement. Tu as récemment collaboré avec Steven Wilson sur la vidéo de « Perfect Life ». Je crois comprendre que tu es un grand fan. Comment la rencontre s’est-elle faite ?
J’ai toujours eu ce doux rêve de travailler avec mon idole, il est devenu réalité. Alors que j’écrivais mon premier court métrage The Exhibition, il m’est apparu évident que la parfaite bande son pour habiller musicalement ce projet n’était rien d’autre que « The Raven That Refused To Sing », extrait de l’album éponyme. A l’époque, le disque venait à peine de sortir et une séance de dédicaces se tint à Londres. Je m’y suis rendu pour rencontrer Steven et discuter de mon projet ainsi que des démarches relatives aux droits d’auteur et copyrights pour utiliser sa musique dans mon film. Quelques mois après, je lui ai envoyé le film. En toute franchise, je n’attendais pas particulièrement de retour de sa part, mais il m’a répondu en m’avouant l’avoir adoré, au point de vouloir le mettre en ligne sur sa chaîne YouTube. Mais cela ne s’est pas fait. Une partie des acteurs n’a pas accepté, à cause de certaines scènes de nu. De toute façon, l’idée première n’était pas de le diffuser sur YouTube, c’était convenu avec l’équipe du film. Cela dit, j’avoue que je ne m’attendais pas un à quelconque retour de Steven. Cependant, le contact était noué et plus tard, il m’a demandé si j’étais intéressé de travailler sur une de ses nouvelles compositions « Perfect Life », extrait de son nouvel album Hand. Cannot. Erase. Je n’en revenais pas. C’était juste incroyable de recevoir cette proposition.

Où la vidéo a-t-elle été tournée ? Quel est l’équipement que tu as utilisé ? Utilises-tu des appareils photo dont la qualité d’image est presque aussi bonne que celles de vraies caméras professionnelles ?
Le clip a été réalisé au Liban, plus précisément, dans la région des cèdres. J’ai utilisé une camera Sony F-55. Je voulais donner au film un sentiment de rêve nostalgique et cet appareil a la possibilité de filmer jusqu’à deux cent quarante images par secondes, ce qui est parfait pour donner cette couleur-là.

A la base, c’est une collaboration purement professionnelle. As-tu déjà évoqué la possibilité d’un autre projet avec Steven ? Peut-être pour un DVD ou un Blu-Ray ?
Je reviens juste de Pologne où j’ai tourné un autre clip pour un extrait de Hand. Cannot. Erase , en l’occurrence « Happy Returns ». A l’heure où je te parle, nous sommes encore en phase d’édition des rushes. Mais je peux d’ores et déjà te dire que ça s’annonce très bien. Vu que le clip dure six minutes, ça va quand-même prendre du temps.

J’imagine que cette collaboration n’est pas le centre de ton activité. Peux-tu nous dire quels sont tes projets ?
En plus d’« Happy Returns », je travaille sur deux sessions de photos de mode. Je viens également de finir la couverture et le livret de l’album à venir d’un célèbre artiste local. J’irai à Londres pour le concert de Steven Wilson prévu le 17 mars prochain. J’ai hâte.

Sur un plan plus personnel, t’intéresses-tu à la scène progressive ? Y a-t-il une scène progressive au Liban ?
Je ne suis pas vraiment un spécialiste des musiques progressives. J’ai plus d’attrait pour le rock un peu mélancolique. Au delà de Steven Wilson, j’aime Porcupine Tree, Anathema, Riverside, Zero 7, Blackfield. Concernant la scène progressive libanaise, il existe des groupes qui versent dans ce style. Je crois qu’ils sont assez talentueux mais je n’écoute pas vraiment ce qui se fait sur la scène locale, je ne peux donc pas me positionner. En tous les cas, merci pour cet entretien.

Si Steven Wilson sait faire voyager avec sa musique, son univers visuel n’en est pas moins mystérieux et onirique. Alors que Hand. Cannot. Erase vient de sortir, vous avez pu découvrir en avant première la vidéo de « Perfect Life », fruit du talent et de l’imagination de Youssef Nassar. La Chromateam s’est entretenue avec le jeune et prometteur réalisateur sur son parcours, et sur ce qui est amené à devenir, espérons-le, une collaboration à durée indéterminée.

Chromatique : Youssef, même si tu es depuis peu l’objet d’une certaine reconnaissance, une présentation s’impose. Peux-tu nous en dire un peu plus sur toi, ainsi que sur ton parcours ?
Youssef Nassar
: Tout d’abord, je vous remercie pour cet encart dans vos colonnes. Je suis réalisateur de nationalité libano-canadienne. J’ai étudié la réalisation cinématographique à l’Université de Notre-Dame au Liban. Je gravite dans ce milieu depuis six ans maintenant. J’ai touché à la photographie, même si ce n’était pas ma discipline principale. C’est ainsi que j’ai pu contribuer, à ma manière, au développement de l’art, portant la casquette de directeur de la photographie. Et j’adore ça.

As-tu des références ou des pères spirituels dans le milieu ?
Habituellement, beaucoup d’artistes parlent de leurs influences, de ce qui a nourri leur vocation, c’est logique. Mais en toute honnêteté, tout ce que je fais m’est inspiré et dicté par la musique. Cela dit, j’apprécie le travail de grands réalisateurs. Je pense notamment à Stanley Kubrick, Clint Eastwood ou Lars von Trier. Mais, pour autant, j’avoue ne pas connaître leur filmographie sur le bout des doigts.

La transition est toute trouvée pour le sujet qui nous intéresse tout particulièrement. Tu as récemment collaboré avec Steven Wilson sur la vidéo de « Perfect Life ». Je crois comprendre que tu es un grand fan. Comment la rencontre s’est-elle faite ?
J’ai toujours eu ce doux rêve de travailler avec mon idole, il est devenu réalité. Alors que j’écrivais mon premier court métrage The Exhibition, il m’est apparu évident que la parfaite bande son pour habiller musicalement ce projet n’était rien d’autre que « The Raven That Refused To Sing », extrait de l’album éponyme. A l’époque, le disque venait à peine de sortir et une séance de dédicaces se tint à Londres. Je m’y suis rendu pour rencontrer Steven et discuter de mon projet ainsi que des démarches relatives aux droits d’auteur et copyrights pour utiliser sa musique dans mon film. Quelques mois après, je lui ai envoyé le film. En toute franchise, je n’attendais pas particulièrement de retour de sa part, mais il m’a répondu en m’avouant l’avoir adoré, au point de vouloir le mettre en ligne sur sa chaîne YouTube. Mais cela ne s’est pas fait. Une partie des acteurs n’a pas accepté, à cause de certaines scènes de nu. De toute façon, l’idée première n’était pas de le diffuser sur YouTube, c’était convenu avec l’équipe du film. Cela dit, j’avoue que je ne m’attendais pas un à quelconque retour de Steven. Cependant, le contact était noué et plus tard, il m’a demandé si j’étais intéressé de travailler sur une de ses nouvelles compositions « Perfect Life », extrait de son nouvel album Hand. Cannot. Erase. Je n’en revenais pas. C’était juste incroyable de recevoir cette proposition.

Où la vidéo a-t-elle été tournée ? Quel est l’équipement que tu as utilisé ? Utilises-tu des appareils photo dont la qualité d’image est presque aussi bonne que celles de vraies caméras professionnelles ?
Le clip a été réalisé au Liban, plus précisément, dans la région des cèdres. J’ai utilisé une camera Sony F-55. Je voulais donner au film un sentiment de rêve nostalgique et cet appareil a la possibilité de filmer jusqu’à deux cent quarante images par secondes, ce qui est parfait pour donner cette couleur-là.

A la base, c’est une collaboration purement professionnelle. As-tu déjà évoqué la possibilité d’un autre projet avec Steven ? Peut-être pour un DVD ou un Blu-Ray ?
Je reviens juste de Pologne où j’ai tourné un autre clip pour un extrait de Hand. Cannot. Erase , en l’occurrence « Happy Returns ». A l’heure où je te parle, nous sommes encore en phase d’édition des rushes. Mais je peux d’ores et déjà te dire que ça s’annonce très bien. Vu que le clip dure six minutes, ça va quand-même prendre du temps.

J’imagine que cette collaboration n’est pas le centre de ton activité. Peux-tu nous dire quels sont tes projets ?
En plus d’« Happy Returns », je travaille sur deux sessions de photos de mode. Je viens également de finir la couverture et le livret de l’album à venir d’un célèbre artiste local. J’irai à Londres pour le concert de Steven Wilson prévu le 17 mars prochain. J’ai hâte.

Sur un plan plus personnel, t’intéresses-tu à la scène progressive ? Y a-t-il une scène progressive au Liban ?
Je ne suis pas vraiment un spécialiste des musiques progressives. J’ai plus d’attrait pour le rock un peu mélancolique. Au delà de Steven Wilson, j’aime Porcupine Tree, Anathema, Riverside, Zero 7, Blackfield. Concernant la scène progressive libanaise, il existe des groupes qui versent dans ce style. Je crois qu’ils sont assez talentueux mais je n’écoute pas vraiment ce qui se fait sur la scène locale, je ne peux donc pas me positionner. En tous les cas, merci pour cet entretien.

Si Steven Wilson sait faire voyager avec sa musique, son univers visuel n’en est pas moins mystérieux et onirique. Alors que Hand. Cannot. Erase vient de sortir, vous avez pu découvrir en avant première la vidéo de « Perfect Life », fruit du talent et de l’imagination de Youssef Nassar. La Chromateam s’est entretenue avec le jeune et prometteur réalisateur sur son parcours, et sur ce qui est amené à devenir, espérons-le, une collaboration à durée indéterminée.

Chromatique : Youssef, même si tu es depuis peu l’objet d’une certaine reconnaissance, une présentation s’impose. Peux-tu nous en dire un peu plus sur toi, ainsi que sur ton parcours ?
Youssef Nassar
: Tout d’abord, je vous remercie pour cet encart dans vos colonnes. Je suis réalisateur de nationalité libano-canadienne. J’ai étudié la réalisation cinématographique à l’Université de Notre-Dame au Liban. Je gravite dans ce milieu depuis six ans maintenant. J’ai touché à la photographie, même si ce n’était pas ma discipline principale. C’est ainsi que j’ai pu contribuer, à ma manière, au développement de l’art, portant la casquette de directeur de la photographie. Et j’adore ça.

As-tu des références ou des pères spirituels dans le milieu ?
Habituellement, beaucoup d’artistes parlent de leurs influences, de ce qui a nourri leur vocation, c’est logique. Mais en toute honnêteté, tout ce que je fais m’est inspiré et dicté par la musique. Cela dit, j’apprécie le travail de grands réalisateurs. Je pense notamment à Stanley Kubrick, Clint Eastwood ou Lars von Trier. Mais, pour autant, j’avoue ne pas connaître leur filmographie sur le bout des doigts.

La transition est toute trouvée pour le sujet qui nous intéresse tout particulièrement. Tu as récemment collaboré avec Steven Wilson sur la vidéo de « Perfect Life ». Je crois comprendre que tu es un grand fan. Comment la rencontre s’est-elle faite ?
J’ai toujours eu ce doux rêve de travailler avec mon idole, il est devenu réalité. Alors que j’écrivais mon premier court métrage The Exhibition, il m’est apparu évident que la parfaite bande son pour habiller musicalement ce projet n’était rien d’autre que « The Raven That Refused To Sing », extrait de l’album éponyme. A l’époque, le disque venait à peine de sortir et une séance de dédicaces se tint à Londres. Je m’y suis rendu pour rencontrer Steven et discuter de mon projet ainsi que des démarches relatives aux droits d’auteur et copyrights pour utiliser sa musique dans mon film. Quelques mois après, je lui ai envoyé le film. En toute franchise, je n’attendais pas particulièrement de retour de sa part, mais il m’a répondu en m’avouant l’avoir adoré, au point de vouloir le mettre en ligne sur sa chaîne YouTube. Mais cela ne s’est pas fait. Une partie des acteurs n’a pas accepté, à cause de certaines scènes de nu. De toute façon, l’idée première n’était pas de le diffuser sur YouTube, c’était convenu avec l’équipe du film. Cela dit, j’avoue que je ne m’attendais pas un à quelconque retour de Steven. Cependant, le contact était noué et plus tard, il m’a demandé si j’étais intéressé de travailler sur une de ses nouvelles compositions « Perfect Life », extrait de son nouvel album Hand. Cannot. Erase. Je n’en revenais pas. C’était juste incroyable de recevoir cette proposition.

Où la vidéo a-t-elle été tournée ? Quel est l’équipement que tu as utilisé ? Utilises-tu des appareils photo dont la qualité d’image est presque aussi bonne que celles de vraies caméras professionnelles ?
Le clip a été réalisé au Liban, plus précisément, dans la région des cèdres. J’ai utilisé une camera Sony F-55. Je voulais donner au film un sentiment de rêve nostalgique et cet appareil a la possibilité de filmer jusqu’à deux cent quarante images par secondes, ce qui est parfait pour donner cette couleur-là.

A la base, c’est une collaboration purement professionnelle. As-tu déjà évoqué la possibilité d’un autre projet avec Steven ? Peut-être pour un DVD ou un Blu-Ray ?
Je reviens juste de Pologne où j’ai tourné un autre clip pour un extrait de Hand. Cannot. Erase , en l’occurrence « Happy Returns ». A l’heure où je te parle, nous sommes encore en phase d’édition des rushes. Mais je peux d’ores et déjà te dire que ça s’annonce très bien. Vu que le clip dure six minutes, ça va quand-même prendre du temps.

J’imagine que cette collaboration n’est pas le centre de ton activité. Peux-tu nous dire quels sont tes projets ?
En plus d’« Happy Returns », je travaille sur deux sessions de photos de mode. Je viens également de finir la couverture et le livret de l’album à venir d’un célèbre artiste local. J’irai à Londres pour le concert de Steven Wilson prévu le 17 mars prochain. J’ai hâte.

Sur un plan plus personnel, t’intéresses-tu à la scène progressive ? Y a-t-il une scène progressive au Liban ?
Je ne suis pas vraiment un spécialiste des musiques progressives. J’ai plus d’attrait pour le rock un peu mélancolique. Au delà de Steven Wilson, j’aime Porcupine Tree, Anathema, Riverside, Zero 7, Blackfield. Concernant la scène progressive libanaise, il existe des groupes qui versent dans ce style. Je crois qu’ils sont assez talentueux mais je n’écoute pas vraiment ce qui se fait sur la scène locale, je ne peux donc pas me positionner. En tous les cas, merci pour cet entretien.