Evergrey – Le retour en puissance

Les Suédois d’Evergrey reviennent de très loin. Depuis la sortie de leur dernier album, Glorious Collision, Le groupe a connu une longue période de crise, entrecoupée de nombreux départs de ses membres. Plusieurs fois tenté de jeter l’éponge, Tom S. Englund, le leader d’Evergrey, s’est accroché et fait maintenant taire tous ceux qui prédisaient la fin de son groupe : avec Hymns For the Broken, son 9ème album, le quintet suédois revient en force et prouve que non, finalement, pas si broken que ça.

Attention, sensible lecteur ! La dernière partie de cette interview, dont les questions ont été fournies par M. Vivien Lalu, est particulièrement stupide et vulgaire.

Qui sont les Broken de Hymn for the Broken ?
Tom
: Quand j’ai pensé au titre de l’album, je me suis fait la réflexion que nous écrivions de la musique pour des gens qui font partie d’un même cercle de confiance, qui aiment les mêmes thèmes. Les fans d’Evergrey ont généralement des goûts similaires. The Broken correspond à l’expression du monde extérieur pour désigner ceux qui sont à l’intérieur de ce cercle.

Quelques mots sur le groupe, notamment après tous les événements qui l’ont secoué (nombreux départs de membres). Qu’est-ce qui t’a donné la force de continuer ?
Tom
: Ma passion pour la musique, je suppose. En tout cas, ce n’était pas l’argent, ça je peux te l’assurer ! Tu ne fais pas de la musique pendant vingt ans sans amour, à moins d’être complètement fou. Enfin si, on est un peu tarés quand même.
Rikard : Pareil pour moi, puisque je ne suis jamais parti. Ça fait douze ans que je fais partie du groupe.
Tom : A son tour de s’en aller maintenant, non ? (Rires)

Du coup, dans quel état d’esprit êtes-vous maintenant pour la sortie de l’album ?
Tom
: Il y a tellement de choses qui se passent en ce moment, on doit en être à notre quatrième semaine d’interviews et tout le monde nous dit que le nouvel album est fantastique. On essaye d’être en mode « oui, merci beaucoup » mais on reste heureux avec précaution. Il n’est même pas encore sorti !
Rikard : On doit au moins attendre la réaction des fans avant de trop nous exciter.
Tom : Oui, la vidéo (de Kings of Error, ndlr) a reçu un accueil de malade, c’est incroyable. En se basant là dessus, on est assez confiant et on pense que les fans aimeront l’album aussi, mais on ne sait jamais ! Ce sont leurs voix qui sont le plus importantes pour nous. Bien évidemment, le fait que les magazines l’aiment laide aussi, comme ce sont aussi des fans, mais si on ne vend qu’une copie du CD, ça ne compte pas vraiment…
Rikard : … et si personne ne vient aux concerts !

Parlons musique, maintenant. L’album a toujours la marque de fabrique Evergrey mais présente aussi une évolution. Comment la décririez-vous, et quelles étaient vos intentions quand vous avez commencé à l’écrire ?
Tom
: L’intention de base était déjà de faire un album.
Rikard : Histoire de continuer à jouer !
Tom : On n’a jamais décidé auparavant de ce qu’on allait faire au niveau musical. Mais là, avec le retour d’Henrik (Danhage) et Jonas (Ekdahl), sachant que Jonas a écrit une grande partie des fondations de la plupart des morceaux, le ton est différent. Jonas et moi avons vraiment bossé ensemble, mais ce qui est super avec cet album, c’est que j’ai pu me concentrer surtout sur le chant, et ça a eu un impact énorme sur mon niveau de stress ! C’est dû au fait de ne pas avoir à m’occuper de toutes les guitares et tout le bordel, de pouvoir me concentrer quasi exclusivement sur mes solos et surtout sur les paroles des chansons et le chant. Sur l’album, de façon générale, on n’avait pas vraiment de plan prédéfini. On a juste été émerveillés d’avoir du résultat.
Rikard : Oui, ça faisait trois ans et demi qu’on n’avait rien produit, depuis la sortie du dernier album. On s’est dit « Bon, il serait peut-être temps qu’on fasse quelque chose ». Ouais, c’était plutôt en mode il faut qu’on se bouge.
Tom : C’était vraiment, soit on fait quelque chose maintenant, soit on ne fait plus jamais rien.

Et combien de temps l’écriture de cet album vous a-t-elle pris ?
C’est ça qui est assez marrant. Jonas a commencé à produire du matériau il y a un an et demi de ça, alors qu’il ne faisait même plus partie du groupe, et ça reste cohérent avec l’image Evergrey ! On a commencé à écrire ensemble en décembre dernier, lors de mon anniversaire, et on a terminé en mars 2014. C’était assez rapide, quatre mois, parce qu’on avait énormément de matière. On a été super efficaces.

Quels sont les thèmes lyriques, le concept derrière Hymn for the Broken ?
Tom
: Après la sortie de Glorious Collision, je me suis retrouvé dans un état où je ne voulais plus faire ça. Je ne savais plus qui j’étais, je ne savais plus où je voulais aller. Je savais juste qu’il fallait que je m’éloigne de tout ça, que je change de direction. Cet album parle de doute de soi-même, de quitter son identité pour en trouver une autre, et toutes les luttes psychologiques entre les deux. C’est un album très personnel. Je pense que ces chansons sont importantes, parce que je me suis retrouvé dans une dépression épuisante, et les gens ne parlent pas de ce genre de choses. Les gens qui en souffrent ont honte de parler de ce genre de maladie mentale. Personne n’en parle, et c’est un énorme problème : on se voit comme des rois, et la seconde d’après on se noie dans une rivière de doutes, et c’est exactement ce dont parle la vidéo de Kings of Error.

C’est donc un album cathartique ? A-t-il été efficace ?
Tom
: oui, c’est un album cathartique. Quant à l’efficacité, je ne saurais trop dire. Bien sûr, toute extériorisation des luttes internes est efficace. Les gens qui en souffrent disent que c’est comme ça qu’on s’en débarrasse, mais ce n’est pas fini.

Les claviers sont très importants sur ce nouvel album, on croirait parfois que certaines chansons pourraient être faites en acoustique avec seulement voix et claviers. Vous êtes d’accord ?
Tom
: Oui, et c’est même ce qu’on va faire la semaine prochaine à Gutenberg, Hambourg et Stockholm, lors des soirées de lancement du nouvel album. Mais on a déjà fait des tournées acoustiques auparavant, et spécialement en France.
Rikard : On a une édition limitée d’un ancien CD avec trois chansons piano-voix ; certaines sont vraiment bien adaptées pour ça.

On dirait bien que cet album est plus léger, plus lumineux que les précédents…
Tom
: Je pense qu’on y sent une touche d’espoir, qui donne ce sentiment d’enthousiasme tout au long, bien que les thèmes soient très sombres. Je ne sais pas comment ça se fait, mais c’est là. L’ensemble est puissant et lumineux.

On a parlé du vidéo clip de Kings of Error, qui est très léché et profond. Est-ce qu’il vous satisfait ?
Tom
: Il nous satisfait, c’est le moins que l’on puisse dire ! Ce vidéo clip est super et devrait plaire à tous ceux qui aiment les beaux clips. Ça fait huit ans qu’on a l’idée derrière la tête, et là, grâce à Patric (Ullaeus, le directeur, ndlr), on a eu le résultat à l’écran et on avait l’air cool. Plus sérieusement, cette vidéo contient un double message : d’une part, tu te crois au sommet du monde, ce qui est symbolisé par la grue, mais de l’autre côté, la rivière de doute dans laquelle tu te noies et juste à tes pieds.

De façon générale, vous donc êtes donc contents de l’album ?
Tom
: Je n’ai jamais été aussi satisfait par un album. On l’a terminé en mai et honnêtement, je l’écoute encore aujourd’hui alors que normalement, je devrais en avoir vraiment assez.

Ça t’arrive de réécouter tes anciens albums de temps en temps ?
Tom
: Oui, absolument. A vrai dire, si moi je ne peux pas supporter d’écouter ma propre musique, qui le pourrait ? (Rires)
Rikard : Pas si souvent. Je ne vais pas la mettre de mon propre chef, mais, par exemple, il arrive quelquefois que des gens mettent un CD pendant une fête…
Tom : L’autre jour, quelqu’un a mis un de nos DVD et on s’est dit que ça faisait presque dix ans qu’on ne l’avait pas vu !

Cet album serait votre plus belle réussite, alors ?
Tom : C’est un peu tôt pour le dire même si je pense que oui, c’est une belle réussite !
Rikard : Il y a toujours un moment où je me dis ça, après avoir achevé un album. Quelque part, c’est plutôt bon signe, parce que ça veut dire qu’on n’y a jamais mis quelque chose dont nous n’étions pas satisfaits. Mais forcément, avec le recul, on trouve toujours des défauts, on se dit qu’on aurait dû faire ceci, ne pas faire cela. De façon générale, on est satisfaits de toutes nos productions, mais je pense que celle-là a quelque chose de spécial.
Tom : J’ai la même sensation. Après chaque album, je me dis qu’on aurait pu faire mieux, retravailler quelques petites choses, améliorer le son, etc. Mais là, je pense qu’il n’y a rien à changer. J’en suis cent pour cents satisfait, aussi près qu’on puisse s’approcher du cent pour cents. Bien entendu, les critiques qu’on a pu avoir jusque là nous ont aidés : voir « album du mois », « album de l’année » ou autre, ça te pousse à penser que tu as vraiment accompli quelque chose. J’ai un bon feeling là-dessus.

Maintenant que l’album est terminé et que vous attendez sa sortie, quels sont vos plans pour le futur ? Une tournée ? Repartir en studio ? Prendre des vacances ?
Tom : Nos prochains coups sont prévus avec précautions, on ne veut rien pousser. On a la chance de travailler avec des gens qui savent tirer le meilleur d’Evergrey. On ne veut pas partir en tournée pour deux cents concerts si on ne ressemble à rien. On préfère n’en faire que cinquante pendant lesquels on donne tout ce qu’on a envie de donner et tout ce qu’on veut être. Il faut tout faire dans le bon ordre et dans les bonnes circonstances si on veut réussir, et ça nous va très bien comme ça ! Quelques concerts pour cette fin d’année, plus à venir en 2015.

La dernière partie de cette interview est un peu moins sérieuse. Vivien Lalu nous as transmis quelques questions à vous poser, et elles sont particulièrement stupides.
Tom : Pas de problèmes, envoie !

V. Lalu : As-tu un partenariat avec Speedo, la célèbre marque de maillot de bain ? Si tu veux, je peux t’avoir une réduction de trente pour cents et faire remplacer le logo Speedo par le logo Evergrey.
Tom : Je veux carrément. J’en veux un avec sa tête imprimée à ce niveau-là (joint le geste à la parole en attrapant son entrejambe). Fais passer le message !

Mais sinon, est-ce que tu voudras bien chanter sur le prochain album de Vivien, même s’il n’arrête pas d’appeler Evergrey « Evergay » ?
Tom : Tout le monde le fait, donc oui !

Les Suédois d’Evergrey reviennent de très loin. Depuis la sortie de leur dernier album, Glorious Collision, Le groupe a connu une longue période de crise, entrecoupée de nombreux départs de ses membres. Plusieurs fois tenté de jeter l’éponge, Tom S. Englund, le leader d’Evergrey, s’est accroché et fait maintenant taire tous ceux qui prédisaient la fin de son groupe : avec Hymns For the Broken, son 9ème album, le quintet suédois revient en force et prouve que non, finalement, pas si broken que ça.

Attention, sensible lecteur ! La dernière partie de cette interview, dont les questions ont été fournies par M. Vivien Lalu, est particulièrement stupide et vulgaire.

Qui sont les Broken de Hymn for the Broken ?
Tom
: Quand j’ai pensé au titre de l’album, je me suis fait la réflexion que nous écrivions de la musique pour des gens qui font partie d’un même cercle de confiance, qui aiment les mêmes thèmes. Les fans d’Evergrey ont généralement des goûts similaires. The Broken correspond à l’expression du monde extérieur pour désigner ceux qui sont à l’intérieur de ce cercle.

Quelques mots sur le groupe, notamment après tous les événements qui l’ont secoué (nombreux départs de membres). Qu’est-ce qui t’a donné la force de continuer ?
Tom
: Ma passion pour la musique, je suppose. En tout cas, ce n’était pas l’argent, ça je peux te l’assurer ! Tu ne fais pas de la musique pendant vingt ans sans amour, à moins d’être complètement fou. Enfin si, on est un peu tarés quand même.
Rikard : Pareil pour moi, puisque je ne suis jamais parti. Ça fait douze ans que je fais partie du groupe.
Tom : A son tour de s’en aller maintenant, non ? (Rires)

Du coup, dans quel état d’esprit êtes-vous maintenant pour la sortie de l’album ?
Tom
: Il y a tellement de choses qui se passent en ce moment, on doit en être à notre quatrième semaine d’interviews et tout le monde nous dit que le nouvel album est fantastique. On essaye d’être en mode « oui, merci beaucoup » mais on reste heureux avec précaution. Il n’est même pas encore sorti !
Rikard : On doit au moins attendre la réaction des fans avant de trop nous exciter.
Tom : Oui, la vidéo (de Kings of Error, ndlr) a reçu un accueil de malade, c’est incroyable. En se basant là dessus, on est assez confiant et on pense que les fans aimeront l’album aussi, mais on ne sait jamais ! Ce sont leurs voix qui sont le plus importantes pour nous. Bien évidemment, le fait que les magazines l’aiment laide aussi, comme ce sont aussi des fans, mais si on ne vend qu’une copie du CD, ça ne compte pas vraiment…
Rikard : … et si personne ne vient aux concerts !

Parlons musique, maintenant. L’album a toujours la marque de fabrique Evergrey mais présente aussi une évolution. Comment la décririez-vous, et quelles étaient vos intentions quand vous avez commencé à l’écrire ?
Tom
: L’intention de base était déjà de faire un album.
Rikard : Histoire de continuer à jouer !
Tom : On n’a jamais décidé auparavant de ce qu’on allait faire au niveau musical. Mais là, avec le retour d’Henrik (Danhage) et Jonas (Ekdahl), sachant que Jonas a écrit une grande partie des fondations de la plupart des morceaux, le ton est différent. Jonas et moi avons vraiment bossé ensemble, mais ce qui est super avec cet album, c’est que j’ai pu me concentrer surtout sur le chant, et ça a eu un impact énorme sur mon niveau de stress ! C’est dû au fait de ne pas avoir à m’occuper de toutes les guitares et tout le bordel, de pouvoir me concentrer quasi exclusivement sur mes solos et surtout sur les paroles des chansons et le chant. Sur l’album, de façon générale, on n’avait pas vraiment de plan prédéfini. On a juste été émerveillés d’avoir du résultat.
Rikard : Oui, ça faisait trois ans et demi qu’on n’avait rien produit, depuis la sortie du dernier album. On s’est dit « Bon, il serait peut-être temps qu’on fasse quelque chose ». Ouais, c’était plutôt en mode il faut qu’on se bouge.
Tom : C’était vraiment, soit on fait quelque chose maintenant, soit on ne fait plus jamais rien.

Et combien de temps l’écriture de cet album vous a-t-elle pris ?
C’est ça qui est assez marrant. Jonas a commencé à produire du matériau il y a un an et demi de ça, alors qu’il ne faisait même plus partie du groupe, et ça reste cohérent avec l’image Evergrey ! On a commencé à écrire ensemble en décembre dernier, lors de mon anniversaire, et on a terminé en mars 2014. C’était assez rapide, quatre mois, parce qu’on avait énormément de matière. On a été super efficaces.

Quels sont les thèmes lyriques, le concept derrière Hymn for the Broken ?
Tom
: Après la sortie de Glorious Collision, je me suis retrouvé dans un état où je ne voulais plus faire ça. Je ne savais plus qui j’étais, je ne savais plus où je voulais aller. Je savais juste qu’il fallait que je m’éloigne de tout ça, que je change de direction. Cet album parle de doute de soi-même, de quitter son identité pour en trouver une autre, et toutes les luttes psychologiques entre les deux. C’est un album très personnel. Je pense que ces chansons sont importantes, parce que je me suis retrouvé dans une dépression épuisante, et les gens ne parlent pas de ce genre de choses. Les gens qui en souffrent ont honte de parler de ce genre de maladie mentale. Personne n’en parle, et c’est un énorme problème : on se voit comme des rois, et la seconde d’après on se noie dans une rivière de doutes, et c’est exactement ce dont parle la vidéo de Kings of Error.

C’est donc un album cathartique ? A-t-il été efficace ?
Tom
: oui, c’est un album cathartique. Quant à l’efficacité, je ne saurais trop dire. Bien sûr, toute extériorisation des luttes internes est efficace. Les gens qui en souffrent disent que c’est comme ça qu’on s’en débarrasse, mais ce n’est pas fini.

Les claviers sont très importants sur ce nouvel album, on croirait parfois que certaines chansons pourraient être faites en acoustique avec seulement voix et claviers. Vous êtes d’accord ?
Tom
: Oui, et c’est même ce qu’on va faire la semaine prochaine à Gutenberg, Hambourg et Stockholm, lors des soirées de lancement du nouvel album. Mais on a déjà fait des tournées acoustiques auparavant, et spécialement en France.
Rikard : On a une édition limitée d’un ancien CD avec trois chansons piano-voix ; certaines sont vraiment bien adaptées pour ça.

On dirait bien que cet album est plus léger, plus lumineux que les précédents…
Tom
: Je pense qu’on y sent une touche d’espoir, qui donne ce sentiment d’enthousiasme tout au long, bien que les thèmes soient très sombres. Je ne sais pas comment ça se fait, mais c’est là. L’ensemble est puissant et lumineux.

On a parlé du vidéo clip de Kings of Error, qui est très léché et profond. Est-ce qu’il vous satisfait ?
Tom
: Il nous satisfait, c’est le moins que l’on puisse dire ! Ce vidéo clip est super et devrait plaire à tous ceux qui aiment les beaux clips. Ça fait huit ans qu’on a l’idée derrière la tête, et là, grâce à Patric (Ullaeus, le directeur, ndlr), on a eu le résultat à l’écran et on avait l’air cool. Plus sérieusement, cette vidéo contient un double message : d’une part, tu te crois au sommet du monde, ce qui est symbolisé par la grue, mais de l’autre côté, la rivière de doute dans laquelle tu te noies et juste à tes pieds.

De façon générale, vous donc êtes donc contents de l’album ?
Tom
: Je n’ai jamais été aussi satisfait par un album. On l’a terminé en mai et honnêtement, je l’écoute encore aujourd’hui alors que normalement, je devrais en avoir vraiment assez.

Ça t’arrive de réécouter tes anciens albums de temps en temps ?
Tom
: Oui, absolument. A vrai dire, si moi je ne peux pas supporter d’écouter ma propre musique, qui le pourrait ? (Rires)
Rikard : Pas si souvent. Je ne vais pas la mettre de mon propre chef, mais, par exemple, il arrive quelquefois que des gens mettent un CD pendant une fête…
Tom : L’autre jour, quelqu’un a mis un de nos DVD et on s’est dit que ça faisait presque dix ans qu’on ne l’avait pas vu !

Cet album serait votre plus belle réussite, alors ?
Tom : C’est un peu tôt pour le dire même si je pense que oui, c’est une belle réussite !
Rikard : Il y a toujours un moment où je me dis ça, après avoir achevé un album. Quelque part, c’est plutôt bon signe, parce que ça veut dire qu’on n’y a jamais mis quelque chose dont nous n’étions pas satisfaits. Mais forcément, avec le recul, on trouve toujours des défauts, on se dit qu’on aurait dû faire ceci, ne pas faire cela. De façon générale, on est satisfaits de toutes nos productions, mais je pense que celle-là a quelque chose de spécial.
Tom : J’ai la même sensation. Après chaque album, je me dis qu’on aurait pu faire mieux, retravailler quelques petites choses, améliorer le son, etc. Mais là, je pense qu’il n’y a rien à changer. J’en suis cent pour cents satisfait, aussi près qu’on puisse s’approcher du cent pour cents. Bien entendu, les critiques qu’on a pu avoir jusque là nous ont aidés : voir « album du mois », « album de l’année » ou autre, ça te pousse à penser que tu as vraiment accompli quelque chose. J’ai un bon feeling là-dessus.

Maintenant que l’album est terminé et que vous attendez sa sortie, quels sont vos plans pour le futur ? Une tournée ? Repartir en studio ? Prendre des vacances ?
Tom : Nos prochains coups sont prévus avec précautions, on ne veut rien pousser. On a la chance de travailler avec des gens qui savent tirer le meilleur d’Evergrey. On ne veut pas partir en tournée pour deux cents concerts si on ne ressemble à rien. On préfère n’en faire que cinquante pendant lesquels on donne tout ce qu’on a envie de donner et tout ce qu’on veut être. Il faut tout faire dans le bon ordre et dans les bonnes circonstances si on veut réussir, et ça nous va très bien comme ça ! Quelques concerts pour cette fin d’année, plus à venir en 2015.

La dernière partie de cette interview est un peu moins sérieuse. Vivien Lalu nous as transmis quelques questions à vous poser, et elles sont particulièrement stupides.
Tom : Pas de problèmes, envoie !

V. Lalu : As-tu un partenariat avec Speedo, la célèbre marque de maillot de bain ? Si tu veux, je peux t’avoir une réduction de trente pour cents et faire remplacer le logo Speedo par le logo Evergrey.
Tom : Je veux carrément. J’en veux un avec sa tête imprimée à ce niveau-là (joint le geste à la parole en attrapant son entrejambe). Fais passer le message !

Mais sinon, est-ce que tu voudras bien chanter sur le prochain album de Vivien, même s’il n’arrête pas d’appeler Evergrey « Evergay » ?
Tom : Tout le monde le fait, donc oui !