Spleen Arcana - The Light Beyond The Shades

Sorti le: 15/07/2014

Par Dan Tordjman

Label: Autoproduction

Site: www.spleenarcana.com

Cinq ans se sont écoulés depuis la sortie de The Field Where She Died. Cela suffit à Julien Gaulier, cerveau de Spleen Arcana, pour se rappeler à notre bon souvenir et nous proposer The Light Beyond The Shades. Et il doit être de ceux qui pensent qu’il ne suffit pas de bourrer un disque jusqu’à la gueule pour contenter un auditoire. Ici, trois titres seulement mais quels morceaux ! Ils reprennent tous les ingrédients chers à l’ami Julien.

Il vous suffit ainsi de fermer les yeux sur « Erin Shores » pour vous sentir transportés en terres celtiques où bodhran et cornemuse côtoient Mellotron et autres jouets vintage ressortis des greniers. La transition avec le classic rock de Deep Purple ou de Yes est un peu abrupte mais le tout reste néanmoins très cohérent et fluide. Une mise en bouche plus que correcte avant de grimper d’un niveau avec « Fading Away » qui paraît très linéaire…avant de littéralement partir en vrille dans un instrumental assez ébouriffant entre la force des claviers et la richesse des guitares. Face à ça, difficile de faire l’exigeant.

Et puis, comme si ça ne suffisait pas « Memento Mori » et ses vingt-quatre minutes se chargent de clore le reaps et là, c’est un vrai cocktail de saveurs qui explosent tant les influences se bousculent allègrement. Du metal à l’oriental, du complexe au sempiternel refrain / couplet, il y en a pour tout le monde. Si, en plus, on vous dit que la production est parfaitement équilibrée, vous avez tout ce qu’il vous faut pour acquérir l’objet les yeux fermés. Cependant (eh oui, il faut bien trouver un petit bémol) on regrette que Julien ne se lâche pas davantage sur le chant, comme s’il avait une légère réticence à se laisser aller totalement. C’est là le seul reproche que l’on pourrait faire à ce disque, qui était déjà perceptible sur The Field Where She Died. Mais qu’on se rassure, The Light Beyond The Shades est un album un peu charnel dont on aurait presque peur d’enlever le blister pour prendre le livret. Un peu comme une fleur que l’on cueille. Mais quelle fleur !