Stratovarius – L’avenir devant soi

Les irréductibles Stratovarius reviennent avec Nemesis, album relativement atypique au sein de leur discographie. A cette occasion, Jens Johansson, le jovial et bavard claviériste, nous parle de la nouvelle dynamique de groupe, de l’intégration du batteur et du processus d’écriture qui a permis à la formation de trouver son second souffle. Sans oublier les œufs de Ronald Reagan…

Chromatique: A en juger par la réaction des fans, il semble qu’Elysium ait établi de façon définitive le retour de Stratovarius, plus créatif que jamais. Le considères-tu comme une étape spécifique de votre carrière?
Jens Johansson Les gens aiment cet album, c’est un fait, mais l’étape la plus importante fût celle de Polaris, qui a réellement marqué la décision de poursuivre l’histoire du groupe, et le fait que désormais tout le monde pourrait composer. L’album fût le prolongement de cette décision. Plus nous grandissons en tant que groupe, plus nous prenons nos marques les uns avec les autres, et nous avons plus de temps pour faire les choses. Nous avons désormais notre propre label, Edel, alors que lorsque nous avons enregistré Polaris, nous n’avions encore signé aucun contrat.

Vous aviez pris plus de risques à l’époque.
Oui, bien sûr. Pour l’enregistrement de Polaris, nous avions pris certaines décisions en terme de production, comme des accordages plus bas. Nous avions également loué un cottage et y avions enregistré les parties de batterie. Il y avait un peu de matériel, sans que ce soit un studio pour autant, et pourtant, nous avons répété et enregistré au même endroit. Une façon relativement simple et peu chère de parvenir à nos fins. On a sorti quelques démos, et les enregistrements de batterie sur celles-ci sont les mêmes que sur l’album définitif ! On ne les a même pas retouchées. Après avoir fini les sessions d’enregistrement, nous avons eu quelques réponses de labels ce qui nous a permis de mixer l’album, qui est sorti au printemps 2009. C’était vraiment une expérience pour nous et ces décisions ont fini par payer. Il faut savoir qu’à ce moment là, Jörg (Ndlr : Michael, ex-batteur du groupe) n’était même pas sûr de vouloir intégrer le groupe, tout ces problèmes avec Strato le rendaient dingue. Pour lui, il pensait venir jouer avec nous, et peut être sortir l’album sous un autre nom…
Je pense que la décision la plus importante fût celle de ne pas se dire “il y a les anciens membres d’un côté, et les nouveaux de l’autre”, de considérer Lauri (Porra, bassiste) et Matias (Kupiainen, guitariste) comme des membres de seconde classe, de moindre importance. Dès le début, nous avons mis tout le monde au même niveau de responsabilité.

Du coup, tu considères qu’il n’y a plus vraiment de leader dans Stratovarius?
Plus vraiment. On a des gars très talentueux, et quiconque veut trouver l’espace pour s’exprimer et écrire des chansons peut le faire. J’imagine que si en 2008 j’étais devenu une sorte de dictateur en décidant d’imposer mes titres n’importe comment sur l’album, alors Matias n’aurait pas pu exploser comme il l’a fait. C’est grâce aux quelques morceaux qu’il pu placer sur Polaris qu’il s’est rendu compte qu’il en était pleinement capable, et qu’en plus, les gens appréciaient ce qu’il faisait.

Il a eu votre confiance très rapidement, et pu toucher à beaucoup de choses après. C’est finalement assez rare, d’accorder autant de confiance et de liberté à un nouveau membre.
En fait, avant même qu’on ne se rencontre, j’ai pu juger de ses énormes capacités via une vidéo youtube. Et surtout, je crois fermement au fait de donner suffisamment d’espace aux gens pour s’exprimer. Avec tout, dans cet espace tu peux certes te paumer, mais tu peux aussi choisir de saisir l’opportunité d’en faire quelque chose d’utile.

Matias a également écrit le morceau « Elysium » qui a eu beaucoup de succès parmi les fans, et au delà. C’est également le plus prog de votre répertoire. Allez-vous tenter à nouveau de composer ce type de titre ?
Je ne sais pas .

Vous ne l’avez jamais joué en live ?
Non.

Et vous ne le ferez jamais ?
Je ne sais pas.

Tu ne sais pas, ou tu ne veux pas ?
Cela ne me dérangerait pas.

Vous sortez désormais Nemesis, quelle était l’idée principale derrière cet album lorsque vous en avez démarré l’écriture?
L’idée principale était d’utiliser ce que nous avions pu vivre avec les deux précédents, de conserver les process mis en place, et faire en sorte que tous ceux voulant s’impliquer dans l’écriture puissent le faire. La seule différence, et non des moindres, était que nous n’avions au départ pas de batteur. Et un batteur dans un groupe, c’est plutôt utile (sourires). Donc l’idée principale, comme je le disais, c’est que si nous devions en intégrer un, celui-ci devait devenir immédiatement un membre à part entière. On n’allait pas l’embaucher pour deux ans et le virer si finalement il ne nous convenait pas. Il fallait donc trouver une personne en qui nous avions suffisamment confiance pour l’inviter à participer aux choix des chansons, possédant l’intelligence musicale suffisante pour être force de proposition. Bon ok, dans ce cas de figure, on lui a demandé s’il avait des chansons sous le coude, et ce n’était pas le cas (rires). Mais il était malgré tout très impliqué dans la sélection des morceaux qui est une étape extrêmement importante. On a mis un peu de temps à trouver une personne de confiance, avec qui nous nous sentions bien. L’autre étape de création de l’album fût d’être suffisamment prolifique pour justement avoir la possibilité d’effectuer des choix, avant même de dire au label qu’on avait un disque. Ca nous a permis d’être plus efficaces au final.

Et du coup, tu penses que Rolf (Pilve, nouveau batteur) va amener de nouvelles idées pour la suite ?
S’il le désire, bien sûr ! La seule contrainte à prendre en compte, c’est qu’il faut convaincre les quatre autres membres que tes chansons sont bonnes. Et dans ce mode de fonctionnement, tu dois en fait choisir des compos parmi celles des autres musiciens, par ordre de priorité selon celles que tu aimerais voir figurer sur l’album. Et pour le moment ça fonctionne plutôt pas mal.

Tant que toutes tes chansons sont sur l’album c’est ça? (rires)
Non, non, ça serait terrible, très ennuyeux. La diversité donne beaucoup de force à ce système, et cela permet d’éviter l’étape classique de l’engueulade au sujet des morceaux qui doivent atterrir ou non sur le disque. Au lieu de ça, on peut se focaliser sur le travail de façon plus efficace.

Au final il y a deux systèmes : celui où une seule personne décide pour les autres, et le système participatif qui peut sembler plus compliqué à mettre en place.
Chacun a ses avantages. Avec Timo Tolkki, nous déléguions tout le process de sélection des morceaux, qu’il choisissait majoritairement parmi les siens. Ce n’est pas si différent du fonctionnement de Nightwish, où Tuomas semble prendre toutes les décisions musicales.

Et tout le monde s’accommode de la situation.
Je pense qu’ils sont dans la même position que celle dans laquelle nous étions en 2002 avec Tolkki, pourquoi changer une formule qui fonctionne? Les problèmes arrivent lorsque cette personne décide d’arrêter d’écrire ou veut prendre une pause d’une durée indéterminée. Par chance, Matias n’est pas comme cela. Mais à la crise terrible que nous avons traversée en 2004 se sont ajoutés un certain nombre de problèmes légaux avec le label. Et au final, Tolkki a décidé qu’il en avait assez et a jeté l’éponge en 2008.

Il vous a donc fallu trouver une autre option.
En premier lieu, nous devions tout d’abord décider de continuer ou non le groupe. Nous avons également envisagé de faire autre chose et d’oublier ce bordel. Mais il faut passer par tout un cheminement avant de prendre de telles décisions. Cela passait par le dialogue, tout d’abord entre Timo Kotipelto et moi, car nous étions en quelque sorte les ayant-droits du « nom » Stratovarius. Puis Lauri, le bassiste qui a remplacé Jari à l’époque où Tolkki était un peu excité, nous a parlé d’un mec qui avait gagné une sorte de compétition de guitare dans un club d’Helsinki. Il nous a dit que c’était un excellent musicien, mais moi je me demandais « Bon, voilà que Lauri a un pote qui veut jouer dans le groupe, qu’est-ce que c’est encore que cette putain d’idée ?? ». Puis j’ai vu cette vidéo sur youtube, et je me suis dit qu’on pouvait peut-être tenter quelque chose. On a joué un peu ensemble, et au final j’étais convaincu qu’il fallait en faire un membre à plein temps, et enregistrer un album. Puis il a fallut convaincre Jörg, et lui ne voulait même plus entendre parler de Stratovarius. On a enregistré quelques trucs, et il a finalement accepté de nous rejoindre.

Vous avez désormais un bon rythme, en sortant un album tous les deux ans depuis Polaris. Ce n’est pas trop crevant d’agir comme un jeune groupe ?
Jusqu’à présent on a survécu. Je pense que désormais tout est en ordre, comme jamais auparavant, et on a un bien meilleur plan qu’en 2010. Du coup, il n’est pas totalement déraisonnable de penser qu’en 2015 nous sortirons un nouvel album. Je sais que nous en avons au moins les capacités en terme d’écriture. Le seul problème, si on peut appeler ça un problème, c’est que si cette production marche très bien, cela signifie que bien plus de personnes voudront assister au show et impliquerait une tournée plus longue, ce qui décalerait évidemment la sortie du disque.

Cela serait tellement dommage ! (rires)
Oui, ça serait triste, j’espère que personne n’achètera cet album, comme cela on pourra faire le prochain beaucoup plus rapidement ! (rires)

Et maintenant que vous possédez un peu de sang neuf avec toute cette jeunesse, êtes-vous parfois confrontés à des conflits générationnels ?
Non, je ne pense pas, pour le moment tout se passe plutôt bien. Ils se demandent certainement ce dont nous autres, vieux briscards, sommes potentiellement capables (sourires). Tout comme moi, Jörg est une sorte de dinosaure, Timo est un peu plus jeune bien sûr… C’est lorsque Matias a rencontré Jörg qu’il y a eu une sorte de « choc », à la fois culturel et générationnel, entre l’allemand et le finlandais. Il n’étaient pas du tout ennemis, mais Matias était surtout impressionné par son côté « dinosaure vivant » (rires). Jörg possède également une très grande personnalité en terme de jeu, un peu à la Bonham, très massif. La génération de Rolf est plutôt tournée vers la technicité, ils peuvent absolument tout jouer. Ce n’est pas le cas de Jörg, qui agit plutôt comme un batteur de punk (son origine musicale). Il vient vraiment du punk, il est tombé dans le metal par accident. Cela me fait penser à une anecdote, dans les années quatre-vingts il vivait à Berlin-Ouest et squattait des maisons avec potes, tout en jouant dans divers groupes de punk. A l’époque la frontière entre rock et punk était mince. La première fois que Stratovarius a envisagé d’aller jouer aux USA, il nous a dit « Je ne vais pas pouvoir venir avec vous… J’ai un certain passif… ». Et apparemment, à Berlin-Ouest, quand Ronald Reagan y est passé, en 1985 ou 1986, Jörg, en bon punk anarcho-gauchiste, lui a balancé des oeufs tout en lui gueulant dessus. C’était lors d’une visite d’un cimetière où étaient enterrés des soldats SS. Et après être parvenu à toucher Reagan avec un oeuf, il s’est directement fait arrêter par les services secrets qui ont relevé son identité tout en lui demandant gentillement de ne jamais se pointer aux Etats-Unis (rires).

Mais au final vous y êtes allés??
Oui bien sûr. Faut croire qu’ils avaient oublié, ou qu’ils lui avaient pardonné. Il ne pensait vraiment pas obtenir son Visa. Donc je te laisse imaginer la rencontre avec Matias, issu d’un milieu complètement différent, très axé sur la discipline de jeu, issu d’une école de musique. Il a probablement appris plus de Jörg que de moi même, parce qu’au final j’ai un côté un peu « geek », comme lui, alors que Jörg aurait tendance à être plutôt à l’opposé. Mais c’est aussi parce que nous avons plusieurs points communs que je lui fais peut-être encore plus confiance aujourd’hui qu’en 2008. Il a produit l’album de A à Z, et il a prouvé qu’il pouvait faire un excellent boulot dans ce domaine. Au départ, certaines personnes nous ont mis en garde et ne pouvaient pas croire qu’on lui laisserait faire la prod. En 2008, bien qu’étant talentueux, il n’aurait pas été capable de le faire, mais l’expérience de groupe lui a beaucoup apporté dans ce domaine. Il a encore beaucoup de potentiel, au sein de la formation mais aussi en dehors. Il adore bosser en studio, il pourrait produire de nombreux musiciens. D’ailleurs il commence à avoir une jolie carte de visite, il pourrait même prendre sa retraite de Stratovarius et vivre uniquement de cela s’il le voulait.

Cela prouve sa motivation.
Peut-être. Il aime ce type de travail, mais je crois qu’il aime également les expériences musicales et personnelles qu’il a pu vivre en étant exposé comme nous le sommes. Par exemple, lorsqu’il nous a rejoints, son niveau d’anglais était cent fois moins bon qu’aujourd’hui. Du fait que ça soit la langue utilisée pour communiquer entre les membres, et qu’il ait pu jouer dans le monde entier, il s’est forcé et a énormément progressé. Il prend chacune de ces petites choses comme un apprentissage permanent, et jusqu’à maintenant, ça lui a plutôt réussi.

Je ne veux pas révéler toutes les surprises que contiennent l’album, mais certains éléments sont très inhabituels pour Stratovarius, telles que les parties électro ou certains riffs plus agressifs qu’à l’accoutumée. En général, qui se cache derrière les idées les plus barrées?
Probablement Matias et moi. Parfois j’applique une sorte de filtre à ce que je joue, et mets de côté les idées les plus bizarres. Je connais les fans les plus fidèles de Stratovarius, j’ai une sorte de pressentiment sur ce qu’ils seront capables d’encaisser.

Donc tu gardes vraiment les fans à l’esprit lorsque tu composes?
Bien sûr, évidemment. Si j’étais fan de reggae, je ne me mettrais pas à écrire un paquet de chansons reggae pour les mettre sur disque. Déjà ça rendrait bon nombre de personnes absolument furieuses. Et je connais les autres mecs du groupe, même si j’avais une tumeur au cerveau provoquant une fixette sur le reggae ou le death metal, je ne pourrai pas faire chanter à Timo ce genre de truc. Donc du coup, je fais des choix en conséquence, en me basant également sur les préférences et capacités des membres, surtout en ce qui concerne le chanteur et son style. Je ne pourrai absolument jamais faire faire un break de rap à Timo, même avec la meilleure volonté du monde. Même si c’était une chose dont j’avais envie, ce qui n’est pas le cas, j’y renoncerais. Un certain nombre de passages de ce genre, probablement en partie ceux qui concernent le plus ton site web, les plus prog, sont mises de côté. Je fais une exception de temps en temps.

Malgré tout, il y a une évolution dans le groupe, il est plus complexe qu’auparavant, mélange plus d’idées, de styles…
Oui, tout à fait. Les gens vont-ils apprécier cela ? J’en ai aucune idée.

Les mélodies sont toujours très importantes dans votre musique, il suffit d’écouter le refrain d’« Unbreakable » pour s’en convaincre. J’y trouve des traits musicaux d’Abba… Quelles sont vos influences principales pour les lignes de chant ?
On tente juste de produire quelque chose que l’on juge comme étant mélodique, ce qui est évidemment très difficile à définir. C’est probablement en général ce qui mettra tout le monde d’accord qui sera jugé comme accrocheur. Les mélodies fortes resteront toujours le ciment du groupe, elles font partie de son histoire, c’est pourquoi le death metal n’est pas à l’ordre du jour. Si définir une mélodie pop peut être à la fois simple et extrêmement compliqué, on possède heureusement ce système interne qui fait qu’un élément d’écriture est toujours filtré par l’ensemble du groupe, et permet de connaître l’impression de chacun.

Au départ, je ne voulais pas parler de Tolkki, car cette période commence à vraiment s’éloigner de vous, mais il a déclaré il y a deux jours sur Facebook qu’il appréciait beaucoup ce qu’il avait pu entendre de Nemesis, et vous en félicitait. Peut-on considérer que ce conflit est désormais de l’histoire ancienne, que la hache de guerre est définitivement enterrée?
Je l’espère. Cela a été un processus très douloureux pour lui après son départ du groupe pour lequel il avait dépensé tellement d’énergie. Il a eu un peu l’impression de perdre une partie de lui-même qui continuait à vivre, mais avec d’autres personnes. Peut-être que c’est fini, je ne sais pas… Il peut encore changer d’avis, les gens changent d’avis tout le temps. Pour le moment la situation est apaisée, et j’en suis vraiment heureux. Parfois, il lui arrive d’entrer dans une période de colère qui peut durer plusieurs mois. Ce n’est pas une situation très confortable pour lui, j’imagine qu’il n’est pas vraiment heureux en ces moments là. Je suis en bons termes avec lui, il est sur un nouveau projet sur lequel je suis censé jouer quelque chose. Il a annulé son projet Credo parce qu’il me semble qu’il a signé un contrat avec un autre label pour un projet de type opéra et c’est là dessus qu’il bosse en ce moment. Je crois que ces temps-ci il est dans une période où il est suffisamment lucide pour ne pas simplement se pointer sur internet et annoncer un tas de projets avant que ceux-ci ne soient réellement prêts. Donc, il va bientôt terminer cet album, et ça sera peut-être génial, il me semble qu’il a plusieurs guests très intéressants.

Comme toi (rires) En fait, je risque d’être le moins intéressant des guests (Ndlr : le projet a depuis été annoncé et se nomme Avalon. Parmi les participants se trouvent Michael Kiske, Russel Allen, Tony Kakko et Derek Sherinian) ! C’est vraiment un mec talentueux, dans cette industrie, il possède à peu près autant de vies qu’un chat et revient toujours avec quelque chose de neuf à proposer. En un sens, c’est un guerrier. Personne ne veut le blesser, mais ça devient compliqué à gérer lorsqu’il entre dans cette période difficile et qu’il s’en prend à nous, à Stratovarius. Et le problème, c’est que s‘il publie ça sur internet, il y aura toujours des journalistes pour penser que c’est une news valable. L’implication de la presse ne fait à ce moment là qu’empirer la situation. Mais du fait que l’on sorte de plus en plus d’albums, les gens semblent oublier un peu ces vieilles histoires, et se concentrent sur la musique. Et avec cet album en particulier, que les gens ont l’air d’apprécier, il n’y a aucune raison de s’attarder sur des choses négatives.

Un dernier mot pour vos fans français qui ne vous ont pas vus depuis un moment ?
Oui, c’est vrai, on a dû annuler deux concerts ici car Timo était malade, il faut donc que l’on revienne, et que l’on frappe fort ! Cette fameuse tournée était vraiment celle de la malchance. En premier lieu Jörg et son problème de cancer évidemment, qu’il a depuis réglé. C’était la première grosse claque, celle de se retrouver sans batteur pour la tournée. Puis de retour de la pause de Noël, Timo est tombé malade et peu après, Andi Deris d’Helloween également. Du coup, les dernières dates de la tournée européenne furent annulées. Meilleure tournée de ma vie !

Moralité : éviter de tourner en hiver !
En fait, dès lors que nous sommes allés en Asie, les choses se sont réglées peu à peu. Probablement une malédiction européenne. Ces deux mois étaient terribles, mais nous sommes de retour !!