Marco Minnemann - Symbolic Fox

Sorti le: 24/01/2013

Par Dan Tordjman

Label: Autoproduction

Site: www.marcominnemann.com

Marco Minnemann ne dort jamais ou bien très peu. C’est l’hypothèse que nous avons été forcés d’établir. En effet, le batteur allemand a sorti en l’espace d’un an, deux albums studio (dont un double solo) et deux DVD. Et voilà donc que le bonhomme revient (déjà !) avec un nouvel album solo, qu’il figure sur le nouveau disque de Steven Wilson et qu’il doit (info toutefois à confirmer) tenir la batterie sur le prochain effort solo de John Petrucci. Wow !

Revenons en au sujet. Symbolic Fox, son nouveau méfait estampillé « en solitaire » s’inscrit dans la lignée de son prédécesseur Evil Smiles Of Beauty / Sound Of Crime. Minnemann y tient tous les instruments, avec toutefois une apparition remarquée de son acolyte Guthrie Govan sur deux titres. [ ndlr : Oui, remarquée, c’est le mot adéquat vu ce que le bougre y envoie comme petit bois] et l’ensemble est très varié. Ainsi l’on passe d’un monde pop accessible sur « Symbolic Fox / Snoopy » et « Metalband » à « Ear To Ear » à une sphère plus déjantée, collant plus à l’image du géniteur dont Frank Zappa est sans aucun doute le maître spirituel, que l’on peut percevoir sur « Got 5 », le tordu « Party With The Termites » ou encore « Letter P on U » que le petit accent flamenco donnera envie de savourer avec une Margarita (Ôle !).

La richesse qui émane de ce disque risque pendant de ne pas faciliter sa digestion. Plusieurs écoutes s’avèreront nécessaires. Les apprentis musiciens auront du fil à retordre s’ils veulent un jour arriver au niveau de folie du maître, qui marche ainsi droit sur les traces d’un autre illustre tordu de la batterie (toutefois en perte de vitesse) qui a officié pour le grand Wazoo : Vinnie Colaïuta. On souhaite à Marco Minnemann d’arriver au même niveau de popularité et de reconnaissance, voire plus loin encore. Et il est sûr que Symboilic Fox va grandement y contribuer. L’expression « Ne pas s’endormir sur ses lauriers » prend ici tout son sens. Visiblement le fait de ne pas (ou peu) dormir ne dérange pas Marco Minnemann. Bien au contraire, ça lui réussit !