Cliffhanger - Dug Out Alive ! 1993-2001

Sorti le: 18/06/2012

Par Jean-Philippe Haas

Label: Autoproduction

Site: cliffhanger.aud-io-port.nl

Entre 1993 et 2001, les Hollandais de Cliffhanger ont sorti quelques albums diversement reçus d’un retro-prog influencé par Yes, King Crimson et Van Der Graaf Generator. Une grande quantité d’enregistrements de cette époque sont demeurés inutilisés. Il s’agit notamment de prestations scéniques, que le claviériste Dick Heijboer décide en 2010 d’exhumer et de rassembler sur un ultime disque, Dug Out Alive ! 1993-2001.

Le matériel sorti de l’oubli s’avère d’une qualité générale assez élevée. Ainsi, les prises réalisées en studio (une demo de 1993 et le titre « Burning », de 1997, chute de l’album Mirror Site) disposent d’un son quasi professionnel. Le reste du DVD est issu de concerts donnés par le groupe aux Pays-Bas entre 1994 et 2001. Des prises de sons très honnêtes permettent de constater la dextérité des musiciens, qui interprètent sans difficulté et avec énergie leurs compositions, y compris les plus complexes (mention spéciale pour « Ragnarök », ses vingt minutes et ses quatre versions différentes !). Petit bémol toutefois en ce qui concerne la voix de Rinie Huigen (à sa décharge, il assure en même temps la guitare), dont la justesse varie en fonction des titres et des enregistrements. A noter aussi la présence du bassiste Gijs Koopman (dont la Rickenbacker bénéficie de largesses au niveau du mixage !), futur membre de Knight Area. Le show fourni en bonus, filmé avec les moyens du bord, constitue un sympathique témoignage visuel qui se laisse regarder avec indulgence malgré une image située à des années-lumière du minimum syndical actuel. Le public ne doit guère dépasser deux ou trois poignées de curieux, mais la motivation des musiciens reste visible.

Le rapport quantité/prix de ce DVD est incontestablement intéressant (près de dix heures de musique !). Avant d’investir, les curieux trouveront sur le site officiel du groupe de conséquentes mises en bouche, pour peu qu’ils aient quelque affinité avec un genre qui a déjà fait plusieurs fois le tour de lui-même. Seul regret à formuler : la partie audio, du fait du support, ne pourra être appréciée sur une simple chaîne Hi-fi.