The Same Old Club - We are... The Same Old Club

Sorti le: 14/06/2012

Par Florent Canepa

Label: Season of Mist

Site: www.thesameoldclub.com

Un joyeux mélange : The Same Old Club se présente à nos oreilles sous les couleurs de l’extrême. D’une double voix, tantôt growl, tantôt grind, le groupe parisien s’adresse donc à nos lecteurs les plus férus de hardcore. Mais pas seulement. Car, après leur premier EP, ils martèlent un message musical sous une forme qui reste hybride : death, punk, garage et même électro, brouillant les cartes, à la manière de Sidilarsen, autre formation française.

We are the same old club est un dédale foncièrement macabre, à l’image de sa pochette. Brut de production, très efficace notamment dans certaines de ses accentuations électro (« Charles Mansion », horrifique à souhait), l’oeuvre rappelle la force que l’on pouvait percevoir dans un groupe monstrueux comme Punish Yourself. Avec, parfois, ce côté dansant qui le rend finalement plus accessible malgré une enveloppe bien bruitiste (« Diskull break dead » et sa rythmique disco). Pas aussi glauque et répétitive que ses collègues hardcore américains, la musique a comme un goût de french touch (« Death is future », daftpunkisant à certains moments), même si son espace d’expression reste purement métal. On se dit alors qu’il est même courageux de proposer des titres à l’influence industrielle tout en réussissant à renouveler un tant soit peu le genre. Et c’est peut être ces escapades intelligentes, ces ambiances rythmiques variées qui évitent au groupe de sombrer dans la banalité. « Melancholia & Convergence », passant aisément du speed violent à l’atmosphérique en est le meilleur exemple.

L’album qui nous est offert restera donc toujours percutant, peut-être plus froid qu’un Gojira, mais épousant des contours originaux apercus chez Carcass (la voix de Chris Richard rappelant aussi un peu le timbre du Jeff Walker). Fans de The Dillinger Escape Plan, de Strapping Young Lad de l’excentrique Townsend, jetez sans honte un regard et une oreille sur ce premier album qui devrait intéresser plus d’un amateur de musique extrême, dopée aux hurlements et aux vitamines. Bienvenue au club !