Steel Panther – Deux rondelles qui vont trouer la vôtre !

L’habit ne fait pas le moine, ni la groupie, dans le cas présent. C’est en substance le message que nous fait passer Steel Panther, actuellement en tournée pour défendre son album Balls Out. Selon nos informations et aussi impensable que cela puisse paraître, le groupe le plus glam du moment travaille, dans le plus grand secret, sur un double concept album dans la plus pure tradition des monuments progressifs. Il paraîtrait même que ce mystérieux double serait dans la même lignée qu’Operation : Mindcrime et Scenes From A Memory. Michael Starr avait commencé à lever le voile sur le mystérieux bébé des Américains il y a un mois. Mais la pauvreté des réseaux mobiles téléphoniques outre-Atlantique, nous a contraints à boucler la boucle lors du passage de Steel Panther à Paris, la semaine dernière, en compagnie de Stix Zadinia. Bien pensants s’abstenir, c’est un entretien exclusif. Et l’exclusivité a un prix : cet entretien a été réalisé sans vaseline.

Chromatique : Vous avez tenu à garder le secret autant que possible sur ce double album progressif, mais il y a eu une fuite et nous sommes les seuls à savoir que ce projet existe… te voilà tenu de cracher le morceau !

Michael Starr : Notre nouvel album…je ne sais pas comment tu as eu l’info mais ton indic a dû te coûter cher en filles et en cocaïne. Que puis-je te dire ? C’est un peu un nouveau départ pour Steel Panther. J’avais cette idée en tête depuis un long moment, elle remonte aux débuts du groupe. J’ai toujours voulu faire un album sous-tendu par un concept mais les autres musiciens n’étaient pas forcément chauds, donc, plutôt de leur vendre mes fesses, j’ai vendu celles d’autres damoiselles, et cela a été suffisant pour valider le concept. Pour en revenir à l’histoire développée, on se rend compte au fil du disque, bien qu’il faille plusieurs écoutes pour pleinement en comprendre toutes les subtilités, que Lexxi Foxxx est gay. Son fantasme, et Dieu sait qu’il a eu énormément de mal à l’avouer (il l’a annoncé dans le cadre d’une réunion sur les gays anonymes, mais là aussi ça ne devait pas sortir de ce cadre) est de se retrouver dans le même lit que Geddy Lee et David Lee Roth.

Effectivement, c’est toute une histoire… Notre indic nous a dit que des collaborations extérieures étaient à prévoir comme sur Feel The Steel et Balls Out mais que cette fois, le champ ne se restreignait pas aux musiciens de metal. On a cru comprendre qu’Eminem et le chanteur des Goo Goo Dolls faisaient partie des gens que vous avez contactés en dépit des quelques gentillesses à leur égard dans « Death To All But Metal »
Mec, Eminem fait du rap. Nous, on joue dans la cour des grands. Si on commence à faire des associations de ce genre, on va finir comme Aerosmith qui ne fait que de la merde depuis des années (ndlr : pas tout à fait faux sur ce point…). Steel Panther fait du Heavy metal, boit des bières et nique des nanas, basta ! C’est d’ailleurs ce dernier point qui nous guide. Pactiser avec le diable ? Très peu pour nous ! Il faut ramener le Heavy Metal sur le devant de la scène et c’est ce à quoi nous nous attelons aujourd’hui.

Il paraît que de nombreux artistes se sont battus pour être présents sur le disque, notamment Cher. Mais il se raconte que vous l’avez éconduite parce qu’elle était refaite de partout et qu’elle n’était plus aussi excitante qu’avant ?
Non, ce n’est pas ce qu’il s’est réellement passé. La vérité est tout autre. Nous avons proposé une collaboration à sa fille, Chastity (ndlr : devenue Chaz après une opération de changement de sexe). On avait même pensé à l’emmener avec nous en tournée pour lui mettre quelques coups dans les loges, mais on s’est retrouvé vite emmerdés quand on l’a vue débarquer en disant : « Je suis la fille de Cher ». On a vite lâché l’affaire. Et comme le talent se transmet de parent à enfant, on a rayé le nom de Cher sur notre liste parce qu’on n’utilise pas de logiciel de correction vocale en studio ! On veut des gens de talent ! Satchel a tenté de joindre Debbie pour qui nous avions écrit « Fat Girl » mais elle n’a jamais donné suite. Je ne sais pas pourquoi, d’ailleurs. Les femmes sont bizarres : tu leur écris des chansons d’amour sincères comme le sont « Fat Girl » et « Stripper Girl » et le lendemain elles te tournent le dos ? Va comprendre ! Peut-être que si Lexxi s’était chargé de renouer le contact,… qui sait ? Bref, tout ceci nous a amené à une certaine réflexion : nous ne savons pas encore si des invités figureront sur le disque. Ceux que nous avons eus par le passé nous ont permis de nouer des liens sincères, de jammer ensemble, entre autres choses… Rien n’est jamais figé chez Steel Panther.

Parmi ces collaborations, l’une d’entre elles nous a profondément interpellés : Vous avez réussi à faire sortir Mirjlovsky Ibecksclivaks – un musicien que l’on adore chez Chromatique – de sa retraite, vingt ans après son dernier méfait discographique. Là, on est sur le cul ! Nombreux se sont cassés les dents et ont essuyé moult refus. Or, tout porte à croire que la première tentative fut la seule et la bonne pour vous… Il faut nous dire comment vous vous y êtes pris !
Comment Satchel le connaît-il ? Il avait adoré son titre « Gélékhro » et son album Goulag Blues. Il s’est dit que c’était le mec parfait pour notre disque ! Donc ils ont jammé, bu des bières, se sont envoyés en l’air avec quelques poulettes locales et voilà ! Mais le truc qui a vraiment scellé l’association, c’est la coke. Mon gars, Satchel a un excellent fournisseur. La coke, c’est fédérateur, mec, tout autant que la bière, le Metal et les orgies ! Je vais te dire une chose : Mirjlovsky Ibecksclivaks est un homme de bon goût. Je dirai même plus, de très bon goût. Pourquoi ? Parce qu’il écoute Steel Panther et que, même si tu écoutes du jazz ou du classique, tu ne peux résister à Steel Panther. Nous sommes un peu comme la mauvaise herbe. On ne se débarrasse jamais de nous.

On a cherché à savoir qui était Biestin Juber que l’on entend sur la supposée intro du disque. On n’a rien trouvé jusqu’à ce qu’on se rende compte vous avez osé : vous avez contacté ce merdeux de Justin Bieber !
Sans déconner, je sais pas quelle est ta source mais ça me fait flipper et il faut qu’on trouve la taupe. Pour être franc, je ne sais pas ce qu’il adviendra de sa contribution. Il a voulu embarquer Stix dans un soixante-neuf qu’il avait rebaptisé pour l’occasion « Stixty-nine ». Résultat : il l’a pris à part après ses enregistrements, l’a menotté pieds et poings, attaché à la place de sa grosse caisse, a rempli sa bouche de chatterton pour atténuer le son et a fait de la double pédale avec son cul en guise de peau de frappe. Justin est reparti avec une boite de baguettes enfoncée au même endroit. Un cadeau de Stix, il paraît… C’est bien connu on n’embrouille pas Stix. Quoi qu’il en soit, on n’a plus eu de nouvelles depuis… ce qui traumatise encore Lexxi qui aurait bien fait son quatre heures du petit.

Parmi les extraits que nous avons écoutés, on peut entendre des gémissements féminins. A la rédaction, les hommes ont parié sur Miley Cyrus et les filles sur Kim Kardashian…
Attends mec, entre Miley et Kim, il n’y a pas photo ! On prend Miley tous les quatre ! Mais bon on l’a eue au mauvais moment, elle est encore plus excitante aujourd’hui !

Suite de l’entretien avec Stix Zadinia – Paris 25 mars 2012

Chromatique : Stix, nous reprenons avec toi là où les lignes téléphoniques américaines nous ont laissés. Michael nous a parlé de plusieurs chapitres de votre projet top secret qui est, on le rappelle, en relation avec le coming out de Lexxi Foxxx…

Stix Zadinia : Je n’en évoquerai qu’un seul. Il y a eu des moments dans la vie de Lexxi … (Hésitant) Je ne sais pas, en fait, si on peut les évoquer dans vos colonnes… Imagine Lexxi Foxxx à dix ans. Mais j’insiste : imagine-le énorme, encore plus gros que Cartman et qu’Albert dans la série T’as le bonjour d’Albert ! Alors tu vois le tableau : un gosse au visage angélique mais au corps injustement disproportionné et qui se fait continuellement lyncher psychologiquement par sa mère qui n’arrête pas de lui dire : Tu n’es qu’un pauvre et gros minable loser, tout le monde te déteste, tu es stupide Ce qui est vrai en soi, sans compter qu’à l’école, il était la risée de toutes les pom pom girls et autres reines de beauté. Les bals de fin d’année, pour lui, c’était l’enfer, mec ! Du coup, il a fini par se dire : peut-être que les filles c’est pas mon truc. De plus, beaucoup ont pensé à l’époque que c’était une fille. Il était tellement énorme qu’il portait des soutiens gorges bonnet D ! Alors, surtout, je n’affirme pas qu’il soit gay, mais quand je suis en train de limer des groupies en coulisses, sur scène, sur la route comme en interview, il n’a de cesse que de s’admirer dans le miroir.

Quand on le voit aujourd’hui, difficile de croire qu’il ressemblait au Bibendum Chamallow pendant ces années. Maintenant, il est sec comme une brindille, c’est limite si on lui souffle dessus, il se casse en deux. Comment a-t-il fait pour survivre à un tel régime ? Est-ce suite à un dépit amoureux ?
Moi-même qui joue avec lui, je n’en suis pas sûr. Je sais qu’il y avait un gars qui venait aux concerts de Steel Panther avec un bouquet de roses pour Lexxi, à chaque fois. Depuis six mois, il ne vient plus. Conséquence : Lexxi a tout arrêté. La bouffe, il a même un temps stoppé la picole et il s’est même mis en grève de la faim pendant des mois. Pas un grain de maïs, mec, tu te rends compte ? Rien ! Encore une fois, je ne sais pas ce qui lui passe par la tête, ni ce qu’il a pu faire avec ce gars. Mais (il s’interrompt) : oh t’as vu cette fille, mec… elle est fraîche ! Bref, Lexxi n’est plus gros du tout ; moi je mange un peu quand même en tant que batteur pour pouvoir frapper toujours plus fort et être toujours plus performant au lit.

Je n’ai pas su dire si, lors de notre interview avec Michael, ce qu’il m’a raconté sur Cher et sa fille Chaz était vrai ou pas… peux-tu nous éclairer ?
Tu sais, quand Mike et moi ne sommes pas ensemble, il part vraiment en vrille : ça inclut pour lui des virées avec Cher. Ils ont le même chirurgien chargé de leurs injections en Botox, Christian Troy. Tu vois le gars qui joue dans Nip Tuck ? Ben c’est lui. Bref ils se sont connus dans sa salle d’attente et ont synchronisé leurs rendez-vous afin d’être ensemble ! Maintenant quitte à choisir, je préférerais avoir Chaz parce que Chaz a des couilles (ndlr : c’est peu de le dire !). C’est vrai : elle crie haut et fort : « Je suis né fille, maintenant je veux être un mec ! » et ça c’est beau !

Est-ce pour marquer le coup que vous avez écrit le titre « Lady Looks Like A Dude » ?
Non. Tout d’abord il ne faut pas y voir d’hommage à Aerosmith. C’est pour Chaz ! On avait cette mélodie (ndlr : il fredonne Lady Looks Like A Dude) mais on n’a pas su finaliser le titre. Donc, désolé de te décevoir, mais ce que tu as pu entendre ne figurera pas sur le disque. En revanche, on a un morceau qui va envoyer sévère qui s’appelle « Chick A Minute ». Il parle des fréquences à laquelle on batifole avec les poulettes. C’est un peu la suite de « 17 Girls in a Row » : trois minutes par nana !

On sait que Mirjolvsky Ibecksclivaks apparaîtra sur le disque. N’avez-vous pas pensé à contacter Mattias IA Eklundh de Freak Kitchen ? Vous vous entendriez très bien avec lui, notamment pour son jeu de guitare au vibromasseur …
Au vibromasseur ? Tu me charries, là ? Il faut qu’on le contacte ce mec et vite ! Ca peut nous donner des idées !

Peut-on dire que vous êtes prêts à tout pour être célèbre ? Au point de collaborer avec Justin Bieber et Miley Cyrus ?
Aaaah, Miley ! Tu n’as pas idée comment elle me fait rêver. Je suis prêt à l’emmener en studio et à exploiter son potentiel vocal. J’aurais adoré avoir Kim Kardashian et Paris Hilton pour leur mettre ma tête entre leurs seins et leurs fesses. Et que dire de Katy Perry ? Mec, son postérieur tient tout seul entre mes mains !

Le mot de la fin pour nos lecteurs ?
Avant toute chose, je voudrais dire que c’est notre premier concert à Paris. Tu n’imagines pas comment nous sommes impatients d’en découdre, mon pote ! On a un planning de dingues ! On enchaîne les interviews depuis trois heures et on part en balance d’ici une demi-heure ! Et te voir là, posé sur ce banc avec moi en train de parler, ça me file la trique, mec ! Alors, je voudrais te remercier ainsi que ton site et à tes lectrices, je demande (en français dans le texte) : Mesdemoiselles, voulez-vous coucher avec moi, ce soir ? Oui ? Alors, à tout-à-l’heure, après le show !