Spires - Spiral of Ascension

Sorti le: 29/08/2011

Par Maxime Delorme

Label: Autoproduction

Site: www.spiresband.co.uk

L’avantage, quand un groupe cite Opeth comme grande inspiration, c’est cette capacité à capter immédiatement l’attention d’un pan non-négligeable de la communauté amatrice à la fois de metal et de mélodies. L’inconvénient, c’est qu’on ne peut du coup s’empêcher de le comparer à la référence … Et bien malheureusement, n’est pas Åkerfeldt qui veut !

Spiral of Ascension est le premier album du groupe mancunéen Spires, et entièrement autoproduit. Si le résultat peut paraître honorable compte tenu de l’expérience du groupe, il faut néanmoins avouer un petit pincement au cœur à l’écoute des huit longues pistes. Les nombreuses inspirations montent rapidement aux lèvres et on a l’impression que les Anglais n’ont pas grand-chose d’inspiré dans leur musique. Outre l’affiliation à Opeth volontairement présentée comme argument « vendeur » on retrouve d’évidentes traces de Mastodon voire de Dream Theater tout au long des titres. Encore une fois malheureusement, les références tendraient à faire plaisir mais ni le chant clair de Paul Sadler, ni la production très brouillonne ne sont à la hauteur des aspirations. Le résultat nous laisse à la fin de l’album un arrière-goût de contrefaçon bien exécutée mais somme toute décevante.

Pourtant, certains morceaux partaient avec une longueur d’avance : les mélodies orientales accrocheuses de « Martyr », l’introduction de « The Infinite Descent » aux airs de « Demon of the Fall », les envolées acoustiques de « Nightfall ». Malgré ces quelques atouts liés à une composition intéressante, on ne peut s’empêcher de penser à un medley des leaders d’un genre déjà trop congestionné plus qu’à un véritable vent de fraîcheur. Cependant, ne perdons pas non plus de vue que Spiral of Ascension est le premier véritable effort de Spires et que nombre de groupes sont passés par un premier album médiocre pour délivrer une réelle surprise ensuite (citons en guise d’exemple All Seeing Eye de Klone ou encore Sound Awake de Karnivool). C’est tout le mal que nous leur souhaitons !