Sonata Arctica

12/04/2011

L'Elysée Montmartre - Paris

Par Martial Briclot

Photos:

Marjorie Coulin

Site du groupe : www.sonataarctica.info

Setlist :

Flag In The Ground / The Last Amazing Grays / Juliet / Replica / Blank File / As If The World Wasn't Ending / Paid in Full / Victoria's Secret / Instrumental Paté / The Misery / FullMoon / In Black and White / Rappels : Caleb / Don't Say A Word / Vodka (Hava Nagila) / Everything Fades To Gray (Outro)

Les classiques s’enchaînent (« Replica », « Paid in full », « Victoria’s secret ») et le public (plus jeune et féminin qu’à l’accoutumée) semble parfaitement acquis à la cause, participant activement, que le morceau soit un classique ou non. Un leader aussi envahissant ne laisse évidemment que peu de place au reste de la bande, les musiciens bénéficiant cependant des projecteurs lors de l’instrumental composé pour l’occasion : « Instrumental Pâté ». On ne rit pas. Il est tout de même regrettable qu’ils ne tentent pas de s’imposer plus fréquemment au long de la soirée, la Keytar d’Henrik Klingenberg ou l’attitude légèrement poseuse du guitariste ne suffisant pas à créer la proximité avec le public.

La conclusion est habilement orchestrée, puisque le groupe assène l’hymne « Don’t say a word » dans lequel il incorpore le délirant « Vodka » pour immédiatement conclure sur le final du dernier album en date. Inutile de préciser que la foule est en transe, à la limite de lâcher une larme lors de l’ultime salut, au son du thème de Band of Brothers.
Pas de doute, ils connaissent leur métier.

En live, l’atout majeur de Sonata Arctica est probablement de ne pas se conformer aux canons du genre, incorporant humour et décontraction dans un milieu globalement plutôt conservateur. Certains leur reprocheront cependant un manque de renouvellement dans la set-list et une implication pas toujours optimale de la part de tous les membres. Le plaisir, lui, était assurément au rendez-vous.


Place ensuite aux vétérans du sympho transalpin, Labyrinth. Le groupe persévère sans relâche depuis 15 ans dans une formule extrêmement classique non éloignée de Stratovarius ou Helloween. Un tel dévouement au service du genre, tout en continuant à enchaîner les premières parties hors de sa terre natale, suscitera au choix l’admiration ou la consternation. Une partie du public a ce soir choisi son camp, la musique du groupe rappelant probablement à certains les premières heures de Sonata. On retiendra cependant de leur prestation une linéarité étouffante, ainsi qu’un chanteur à la peine, pédale d’effets d’un côté, anti-sèches de paroles de l’autre.

Quelques minutes plus tard, la bande à Kakko impose de suite sa suprématie de tête d’affiche. Surplombant une décoration plutôt sobre, les murs de leds égrènent lors de l’intro un compte à rebours à l’efficacité redoutable. C’est affiché clairement, la tournée met en avant le dernier opus, qui confirmait à l’époque l’orientation amorcée sur Reckoning Night puis consolidée sur Unia : plus exigeante pour l’auditeur, moins axée guitare, ne lésinant pas sur l’argument symphonique en y gagnant un semblant de complexité. Days of grays est ainsi fièrement représenté en ce début de concert par trois de ses chansons. C’est l’occasion pour Tony Kakko de prouver une fois de plus qu’il s’impose définitivement en pièce maîtresse de la bande. Parfaitement à l’aise, il ne lui suffit que de quelques secondes pour ajuster sa voix et nous proposer un chant de qualité. Mis en valeur par un son avantageux (ce dont le guitariste ne pourra se vanter) il reste fidèle aux performances entendues sur le disque. Profondeur, chaleur, aiguës de poitrine agréables, il ne se risque plus à gravir les pentes escarpées de sa jeunesse sur « Blank File », mais en fournit une réinterprétation admirable.
Se positionnant en véritable metteur en scène, il ponctuera le set de ses nombreuses interventions humoristiques, et s’amusera avec les nerfs du public. Exemple flagrant, « Fullmoon », point d’orgue de chaque concert, verra la tension de son intro au piano complètement désamorcée par les pitreries de Kakko singeant un chanteur de rap. Sacrilège pour les uns, marque de courage pour les autres, le groupe jouera savamment avec nos attentes, proposant çà et là des breaks aux accents piano-bar en parfait décalage avec leur univers.

Les classiques s’enchaînent (« Replica », « Paid in full », « Victoria’s secret ») et le public (plus jeune et féminin qu’à l’accoutumée) semble parfaitement acquis à la cause, participant activement, que le morceau soit un classique ou non. Un leader aussi envahissant ne laisse évidemment que peu de place au reste de la bande, les musiciens bénéficiant cependant des projecteurs lors de l’instrumental composé pour l’occasion : « Instrumental Pâté ». On ne rit pas. Il est tout de même regrettable qu’ils ne tentent pas de s’imposer plus fréquemment au long de la soirée, la Keytar d’Henrik Klingenberg ou l’attitude légèrement poseuse du guitariste ne suffisant pas à créer la proximité avec le public.

La conclusion est habilement orchestrée, puisque le groupe assène l’hymne « Don’t say a word » dans lequel il incorpore le délirant « Vodka » pour immédiatement conclure sur le final du dernier album en date. Inutile de préciser que la foule est en transe, à la limite de lâcher une larme lors de l’ultime salut, au son du thème de Band of Brothers.
Pas de doute, ils connaissent leur métier.

En live, l’atout majeur de Sonata Arctica est probablement de ne pas se conformer aux canons du genre, incorporant humour et décontraction dans un milieu globalement plutôt conservateur. Certains leur reprocheront cependant un manque de renouvellement dans la set-list et une implication pas toujours optimale de la part de tous les membres. Le plaisir, lui, était assurément au rendez-vous.

Le rendez-vous de Sonata Arctica en terres parisiennes s’avère immuable. Modèles de fidélité, les Finlandais réunissent leurs adeptes à un rythme annuel que leurs (relatives) prises de risque musicales ne semblent pas réellement affecter. En cette belle soirée de mars, les jeunes loups du heavy symphonique s’apprêtent à nous donner une leçon de professionnalisme, à défaut d’afficher une spontanéité rafraîchissante…

L’Elysée Montmartre encore en pleine forme ce soir-là, et accueillant chaleureusement les premières parties selon sa tradition, offre tout d’abord à Triosphere la charge d’investir la scène. Sans être ahurissants d’originalité, les Norvégiens captent l’attention en trois accords. Une formule plutôt rare où la chanteuse est également bassiste, dans un registre vocal proche des Doro (Warlock) ou autres Magali Luyten (Virus IV). Avec ce heavy thrash soignant ses arrangements de guitares, toujours mélodiques, nous sommes ici bien loin des formules féminines gotho-ringardes polluant le paysage métallique. Belle surprise. Hommage au guitariste qui lors du dernier morceau se perdra dans la fosse aux photographes sans pouvoir remonter et saluer la foule. Un joli moment de solitude.


Place ensuite aux vétérans du sympho transalpin, Labyrinth. Le groupe persévère sans relâche depuis 15 ans dans une formule extrêmement classique non éloignée de Stratovarius ou Helloween. Un tel dévouement au service du genre, tout en continuant à enchaîner les premières parties hors de sa terre natale, suscitera au choix l’admiration ou la consternation. Une partie du public a ce soir choisi son camp, la musique du groupe rappelant probablement à certains les premières heures de Sonata. On retiendra cependant de leur prestation une linéarité étouffante, ainsi qu’un chanteur à la peine, pédale d’effets d’un côté, anti-sèches de paroles de l’autre.

Quelques minutes plus tard, la bande à Kakko impose de suite sa suprématie de tête d’affiche. Surplombant une décoration plutôt sobre, les murs de leds égrènent lors de l’intro un compte à rebours à l’efficacité redoutable. C’est affiché clairement, la tournée met en avant le dernier opus, qui confirmait à l’époque l’orientation amorcée sur Reckoning Night puis consolidée sur Unia : plus exigeante pour l’auditeur, moins axée guitare, ne lésinant pas sur l’argument symphonique en y gagnant un semblant de complexité. Days of grays est ainsi fièrement représenté en ce début de concert par trois de ses chansons. C’est l’occasion pour Tony Kakko de prouver une fois de plus qu’il s’impose définitivement en pièce maîtresse de la bande. Parfaitement à l’aise, il ne lui suffit que de quelques secondes pour ajuster sa voix et nous proposer un chant de qualité. Mis en valeur par un son avantageux (ce dont le guitariste ne pourra se vanter) il reste fidèle aux performances entendues sur le disque. Profondeur, chaleur, aiguës de poitrine agréables, il ne se risque plus à gravir les pentes escarpées de sa jeunesse sur « Blank File », mais en fournit une réinterprétation admirable.
Se positionnant en véritable metteur en scène, il ponctuera le set de ses nombreuses interventions humoristiques, et s’amusera avec les nerfs du public. Exemple flagrant, « Fullmoon », point d’orgue de chaque concert, verra la tension de son intro au piano complètement désamorcée par les pitreries de Kakko singeant un chanteur de rap. Sacrilège pour les uns, marque de courage pour les autres, le groupe jouera savamment avec nos attentes, proposant çà et là des breaks aux accents piano-bar en parfait décalage avec leur univers.

Les classiques s’enchaînent (« Replica », « Paid in full », « Victoria’s secret ») et le public (plus jeune et féminin qu’à l’accoutumée) semble parfaitement acquis à la cause, participant activement, que le morceau soit un classique ou non. Un leader aussi envahissant ne laisse évidemment que peu de place au reste de la bande, les musiciens bénéficiant cependant des projecteurs lors de l’instrumental composé pour l’occasion : « Instrumental Pâté ». On ne rit pas. Il est tout de même regrettable qu’ils ne tentent pas de s’imposer plus fréquemment au long de la soirée, la Keytar d’Henrik Klingenberg ou l’attitude légèrement poseuse du guitariste ne suffisant pas à créer la proximité avec le public.

La conclusion est habilement orchestrée, puisque le groupe assène l’hymne « Don’t say a word » dans lequel il incorpore le délirant « Vodka » pour immédiatement conclure sur le final du dernier album en date. Inutile de préciser que la foule est en transe, à la limite de lâcher une larme lors de l’ultime salut, au son du thème de Band of Brothers.
Pas de doute, ils connaissent leur métier.

En live, l’atout majeur de Sonata Arctica est probablement de ne pas se conformer aux canons du genre, incorporant humour et décontraction dans un milieu globalement plutôt conservateur. Certains leur reprocheront cependant un manque de renouvellement dans la set-list et une implication pas toujours optimale de la part de tous les membres. Le plaisir, lui, était assurément au rendez-vous.

Le rendez-vous de Sonata Arctica en terres parisiennes s’avère immuable. Modèles de fidélité, les Finlandais réunissent leurs adeptes à un rythme annuel que leurs (relatives) prises de risque musicales ne semblent pas réellement affecter. En cette belle soirée de mars, les jeunes loups du heavy symphonique s’apprêtent à nous donner une leçon de professionnalisme, à défaut d’afficher une spontanéité rafraîchissante…

L’Elysée Montmartre encore en pleine forme ce soir-là, et accueillant chaleureusement les premières parties selon sa tradition, offre tout d’abord à Triosphere la charge d’investir la scène. Sans être ahurissants d’originalité, les Norvégiens captent l’attention en trois accords. Une formule plutôt rare où la chanteuse est également bassiste, dans un registre vocal proche des Doro (Warlock) ou autres Magali Luyten (Virus IV). Avec ce heavy thrash soignant ses arrangements de guitares, toujours mélodiques, nous sommes ici bien loin des formules féminines gotho-ringardes polluant le paysage métallique. Belle surprise. Hommage au guitariste qui lors du dernier morceau se perdra dans la fosse aux photographes sans pouvoir remonter et saluer la foule. Un joli moment de solitude.


Place ensuite aux vétérans du sympho transalpin, Labyrinth. Le groupe persévère sans relâche depuis 15 ans dans une formule extrêmement classique non éloignée de Stratovarius ou Helloween. Un tel dévouement au service du genre, tout en continuant à enchaîner les premières parties hors de sa terre natale, suscitera au choix l’admiration ou la consternation. Une partie du public a ce soir choisi son camp, la musique du groupe rappelant probablement à certains les premières heures de Sonata. On retiendra cependant de leur prestation une linéarité étouffante, ainsi qu’un chanteur à la peine, pédale d’effets d’un côté, anti-sèches de paroles de l’autre.

Quelques minutes plus tard, la bande à Kakko impose de suite sa suprématie de tête d’affiche. Surplombant une décoration plutôt sobre, les murs de leds égrènent lors de l’intro un compte à rebours à l’efficacité redoutable. C’est affiché clairement, la tournée met en avant le dernier opus, qui confirmait à l’époque l’orientation amorcée sur Reckoning Night puis consolidée sur Unia : plus exigeante pour l’auditeur, moins axée guitare, ne lésinant pas sur l’argument symphonique en y gagnant un semblant de complexité. Days of grays est ainsi fièrement représenté en ce début de concert par trois de ses chansons. C’est l’occasion pour Tony Kakko de prouver une fois de plus qu’il s’impose définitivement en pièce maîtresse de la bande. Parfaitement à l’aise, il ne lui suffit que de quelques secondes pour ajuster sa voix et nous proposer un chant de qualité. Mis en valeur par un son avantageux (ce dont le guitariste ne pourra se vanter) il reste fidèle aux performances entendues sur le disque. Profondeur, chaleur, aiguës de poitrine agréables, il ne se risque plus à gravir les pentes escarpées de sa jeunesse sur « Blank File », mais en fournit une réinterprétation admirable.
Se positionnant en véritable metteur en scène, il ponctuera le set de ses nombreuses interventions humoristiques, et s’amusera avec les nerfs du public. Exemple flagrant, « Fullmoon », point d’orgue de chaque concert, verra la tension de son intro au piano complètement désamorcée par les pitreries de Kakko singeant un chanteur de rap. Sacrilège pour les uns, marque de courage pour les autres, le groupe jouera savamment avec nos attentes, proposant çà et là des breaks aux accents piano-bar en parfait décalage avec leur univers.

Les classiques s’enchaînent (« Replica », « Paid in full », « Victoria’s secret ») et le public (plus jeune et féminin qu’à l’accoutumée) semble parfaitement acquis à la cause, participant activement, que le morceau soit un classique ou non. Un leader aussi envahissant ne laisse évidemment que peu de place au reste de la bande, les musiciens bénéficiant cependant des projecteurs lors de l’instrumental composé pour l’occasion : « Instrumental Pâté ». On ne rit pas. Il est tout de même regrettable qu’ils ne tentent pas de s’imposer plus fréquemment au long de la soirée, la Keytar d’Henrik Klingenberg ou l’attitude légèrement poseuse du guitariste ne suffisant pas à créer la proximité avec le public.

La conclusion est habilement orchestrée, puisque le groupe assène l’hymne « Don’t say a word » dans lequel il incorpore le délirant « Vodka » pour immédiatement conclure sur le final du dernier album en date. Inutile de préciser que la foule est en transe, à la limite de lâcher une larme lors de l’ultime salut, au son du thème de Band of Brothers.
Pas de doute, ils connaissent leur métier.

En live, l’atout majeur de Sonata Arctica est probablement de ne pas se conformer aux canons du genre, incorporant humour et décontraction dans un milieu globalement plutôt conservateur. Certains leur reprocheront cependant un manque de renouvellement dans la set-list et une implication pas toujours optimale de la part de tous les membres. Le plaisir, lui, était assurément au rendez-vous.