The Better Death - The Better Death

Sorti le: 14/11/2009

Par Aleksandr Lézy

Label: Autoproduction

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Il faut beaucoup de courage lorsqu’on est musicien pour sortir du lot en ces temps difficiles où la dématérialisation des supports physiques culturels laisse la place à du « vite consommé vite jeté ». Une autoproduction a un coût certain et représente au-delà de cet aspect, une énergie à déployer considérable. Formation texane composée de quatre fiers cow-boys, The Better Death a conscience de son potentiel et n’a pas hésité, comme la plupart de jeunes groupes, à faire le pari de publier un premier EP éponyme reflétant un potentiel indéniable et une personnalité extravertie particulièrement attirante.

Purs produits du début des années quatre-vingt-dix, les Américains s’apparentent à un mélange entre des groupes aussi variés que Primus et Red Hot Chili Peppers, pour la fusion proposée et la basse purement hallucinante de Rick Wolking qui porterait « presque » bien son nom, ou encore King Crimson période trilogie ou Faith No More, deux groupes qui apparaissent en filigrane de par l’excentricité de certains plans de guitare et autres idées musicales originales et bien pensées.

Cette grosse tambouille d’influences surprend par son « atypisme » et le travail sur les ambiances fait preuve d’une certaine maturité. Sean Daily tient son rôle de frontman avec charisme et son large panel vocal lui permet d’exprimer avec subtilité des textes sur la vie et la mort. Il semblerait de bon ton de ne pas parler de la production plutôt correcte, s’il ne persistait un doute sur la crédibilité de la batterie. Serait-elle le fruit d’une programmation permettant d’éviter les pénibles séances d’enregistrement ou le mixage délicat de l’instrument ? Le doute plane…

The Better Death parcourt encore les routes afin de se forger une réputation, qu’il lui en fasse le plus grand bien. En revanche, même si le résultat s’avère probant et encourageant, il ne faudrait pas que leur musique se transforme en une fusion rapidement consommée. Six titres ne représentent pas une somme suffisante de morceaux pour imaginer ce que pourrait être un album complet, surtout lorsque le dernier d’entre eux conclue de manière inopportune une suite pourtant impressionnante. A confirmer sans plus attendre !