Tinkicker - Soliloquy of the Transparent..

Sorti le: 09/07/2009

Par Dan Tordjman

Label: MALS

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Ce quatuor Danois, originaire de Copenhague, propose une œuvre conceptuelle imaginée par le guitariste Søren Lindberg et le batteur Klaus Herfort. Le thème de Soliloquy of the Transparent Boy gravite autour des complexes et interrogations d’un jeune homme qui, après des études « bien mais pas top », intègre la compagnie dirigée par son paternel. Tel Anakin Skywalker au contact du Sénateur Palpatine, notre jeune ami se verra attiré par un coté obscur qui le plongera lentement dans une descente aux enfers. Pire, ce plongeon prend une dimension supplémentaire lorsque sa famille, partie sans lui en vacances, périt dans un accident d’avion.

Quoi qu’il en soit, le décor ainsi planté. Musicalement, Tinkicker brasse très large, puisant à la fois chez les plus célèbres représentants du classic rock tels que Led Zeppelin, Queen ou Meat Loaf, mais également chez Rush, Steve Vai ou encore Pink Floyd. Outre cette belle brochette d’illustres groupes, l’influence qui se démarque nettement reste sans conteste celle de Black Sabbath, pour les guitares désaccordées de Lindberg comme pour le chant de Klaus Bastian qui se situe à mi-chemin entre Ozzy Osbourne et David Gilmour. Quelques titres parviennent à sortir du lot sans pour autant dénigrer le reste des compositions, à l’instar du coté accrocheur de « Home for Christmas » et « Thin White Line ». Les plus instransgieants seront éventuellement séduits par le métallique « Art of Selfdestruction », tandis que le plus doux des agneaux jettera son dévolu sur « The Crash ».

Malgré cet éventail varié, l’influence de Black Sabbath persiste et signe. Si un jour les vieux marabouts du hard rock avaient l’idée d’explorer de nouvelles contrées musicales, sans nul doute iraient-ils dans la direction d’un album de l’acabit de Soliloquy of the Transparent Boy. Un gage de qualité important qui, par conséquent, implique une production forte, imposante et à la hauteur de l’ambition. Et c’est précisément ce qui fait pêche ici. Dommage tant l’idée et la démarche sont aussi plaisantes.