Nick May - Whimwise

Sorti le: 26/01/2009

Par Christophe Gigon

Label: AMP Records

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Whimwise est le projet mené par Nick May, ancien membre de The Enid qui a fait son (petit) trou dans les années soixante-dix. A côté du maître, qui prend en charge l’essentiel des parties de guitares et de claviers, on trouve parmi d’autres musiciens additionnels la chanteuse mexicaine Alquimia, qui joue également de la harpe et des synthétiseurs. Cette vocaliste, venue de la world music, sait faire de discrètes mais précieuses interventions dans cette musique à dominante instrumentale. On a déjà pu en outre entendre ses prouesses en tant que collaboratrice de Michael Nyman sur les bandes originales de films du réalisateur britannique Peter Greenaway. Les autres instrumentistes ne restent pas les bras croisés et affichent un impressionnant curriculum vitae (Electric Light Orchestra, Karnataka, Peter Banks, etc.). Ce premier album date déjà de 2005 alors qu’il n’est parvenu que dernièrement sur les bureaux de la rédaction. Ayant eu l’heur de voir sur scène cette audacieuse formation au festival ProgSol (en Suisse) en 2007, cette chronique nous est donc revenue de droit. A ce propos, les appréciations sur ce disque sont sensiblement les mêmes que celles que vous pourrez lire sur notre site à propos de cet événement (voir le compte rendu par Jean-Daniel Kleisl et Christophe Gigon). A savoir que la musique de Whimwise tend davantage vers la musique de film (et de dessin animé !) que le rock progressif. Certes, la virtuosité instrumentale est présente malgré que le tout reste bien trop synthétique et luxuriant pour convaincre les amateurs. Le groupe maîtrise son art et n’aurait rien à envier au Rick Wakeman Band des bons jours, si ce n’est ce choix d’une production volontairement trop maniérée. On croirait voir une équipe de farfadets apparaître dans notre salon au départ de chaque envolée. Vraiment, à côté de Nick May, Clive Nolan semble sobre. Pas désagréable pour autant, cet album, qui ne ressemble en aucun cas à la production discographique actuelle, laisse un goût de bonbon trop sucré dans les oreilles quand on remet le disque dans son boîtier.